Economie

Afritextile : Les congés techniques inquiètent les consommateurs

Environ 500 employés sur plus de 930 dont dispose l’Afritextile ont été renvoyés en congé. Les consommateurs craignent une sous-production voire l’augmentation des prix de sa production

Logiquement la diminution des moyens de production (matières premières et ressources humaines) entraine une faible production (Photo tirée sur Internet)

Dans un article publié par la Radio Télévision Nationale du Burundi (RTNB) le 6 juillet, Félicien Niyonizigiye, chef du personnel à l’Afritextile (ex-Complexe Textile de Bujumbura), la société a connu une rupture de stocks de coton fourni par le Comité de Gérance des Réserves Cotonnières (COGERCO). Ce qui l’a poussé à renvoyer en congé environ 500 employés sur plus de 930 dont compte la société.

M.Niyonizigiye indique que cette rupture de stocks perdurera jusqu’à la mi-juillet. Et de tranquilliser : « Les employés en congé pourront percevoir leurs salaires de ce mois ». Au moment où nous mettons sous presse, les congés continuent.

Quant aux informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux comme quoi la société tend à réduire son personnel, M.Niyonizigiye précise qu’Afritextile n’a pas de difficultés qui la pousserait à réduire son personnel. Et de faire remarquer : « Il ne s’agit pas d’une décision de fermer, de licencier une partie du personnel ou de le comprimer »

La diminution des moyens de production entraine une faible production

Noël Nkurunziza, secrétaire général et porte-parole de l’Association Burundaise des Consommateurs (ABUCO) : « Les produits vendus par la Regideso sont des produits vitaux. L’eau c’est la vie tandis que l’électricité est liée au développement et à la santé des ménages. Il serait alors mieux de ne pas prendre à la légère la gestion et l’organisation de cette société »

Pour Noël Nkurunziza, secrétaire général et porte-parole de l’Association Burundaise des Consommateurs (ABUCO), logiquement la diminution des moyens de production (matières premières et ressources humaines) entraine une faible production.

« Cette faible production implique une diminution de l’offre sur le marché. Ce qui génère l’augmentation des prix », explique-t-il.

L’ABUCO part alors du principe selon lequel l’importation des pagnes est interdite dans le pays avec comme argument principal que l’Afritextile suffit pour alimenter le marché intérieur. A cela, M.Nkurunziza recommande aux autorités habilitées de prendre des mesures qui maintiennent l’équilibre du marché.

Il rappelle que les consommateurs ont besoin de s’habiller surtout qu’on est à quelques jours de la rentrée scolaire.

M.Nkurunziza invite les autorités à permettre l’importation des habits éventuellement avec quelques avantages.

Cela pour ne pas sanctionner doublement le consommateur en l’exposant à  l’achat des produits chers alors qu’il n’a pas de sources de revenus additionnels.

En ce qui est de la carence des uniformes scolaires pouvant se manifester à l’approche de la rentrée scolaire, Félicien Niyonizigiye a fait savoir qu’il n’y aura pas de pénurie de tissus pour la confection des uniformes. « Afritextile s’y est déjà préparé », réconforte-t-il.

Chute de la production du coton

Au mois de décembre 2017, Burundi Eco est revenu sur la chute de la production du coton à la COGERCO. Il a indiqué que la production annuelle du coton fibre qui s’élevait à 3400 tonnes en 1971 a chuté. Elle oscille actuellement autour de 1000 tonnes par an. La production du coton est passée d’un niveau proche de 9.000 tonnes par an en 1993 à moins de 2.000 tonnes par an aujourd’hui.

Toutefois, on peut se demander si réellement c’est la chute de la production du coton qui est à la base du renvoi en congé de plus de la moitié des employés de l’Afritextile. Le contexte macroéconomique y serait-il pour quelque chose?

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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