Commerce

Baisse du prix du sucre de 8 000 à 6 000 FBu le kilo : Ce coût demeure prohibitif

Le ministère en charge du commerce a récemment annoncé une réduction du prix du sucre produit par la Société Sucrière du Moso (SOSUMO), lequel est passé de 8 000 à 6 000 FBu le kilo. Le président de l’ABUCO a salué cette initiative, la considérant comme une avancée positive pour les ménages. Cependant, il souligne que le prix de ce produit reste encore élevé

Le prix du sucre a été revu à la baisse passant de 8 000 à 6 000 FBu le kilo.

Le prix officiel du sucre produit par la Société Sucrière du Moso (SOSUMO) a été revu à la baisse et pointe désormais à 6 000 FBu le kilo depuis le 17 octobre 2024. Ce tarif a subi une réduction significative par rapport au précédent prix de 8 000 FBu appliqué aux consommateurs. Cette décision émane de Marie Chantal Nijimbere, ministre en charge du commerce qui a réagi face à l’insatisfaction exprimée par la population burundaise ainsi qu’à celle du Président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye. Cela fait suite à l’augmentation du prix du sucre par les responsables de la SOSUMO qui est passé de 3 300 à 8 000 FBu le kilo au cours du mois dernier. Ce sujet a récemment été abordé dans BurundiEco n˚ 627. Malgré la révision à la baisse du prix du sucre, Pierre Nduwayo, président de l’Association Burundaise des Consommateurs (ABUCO) estime que le nouveau tarif demeure encore élevé pour les ménages.

En tant que seule entreprise de production du sucre au Burundi, la SOSUMO fixe le prix du sucre par kilo en tenant compte du coût de production. Marie Chantal Nijimbere a noté que, bien que les coûts de production industrielle et de commercialisation du sucre continuent à augmenter tant au niveau national qu’international, le gouvernement burundais a déjà mis en place des mesures pour réduire les droits de douane et les taxes sur le sucre. Cette stratégie vise à atténuer l’impact des hausses de coûts de production et d’importation.

Bien que le prix du sucre ait été abaissé, la disponibilité de ce produit demeure problématique dans certains quartiers.

Rareté du sucre de la SOSUMO sur le marché

Malgré la récente baisse du prix du sucre de la société SOSUMO qui est passé de 8 000 à 6 000 FBu le kilo, il reste introuvable dans certaines boutiques situées au quartier Bwiza. Un boutiquier que nous avons rencontré a exprimé sa frustration, affirmant qu’il a dû abandonner le commerce du sucre car ce produit demeure introuvable.

A l’opposé, un autre commerçant a indiqué qu’il parvenait à vendre le sucre à des prix oscillant entre 300 et 500 FBu la mesure entre 2 ou 3 cuillère, selon la quantité qu’il propose. Interrogé sur sa source d’approvisionnement, il nous a fait savoir que se procurer ce produit reste compliqué. Il a précisé qu’il s’en provisionne dans le quartier Nyakabiga, mais à un tarif supérieur au prix officiel, ajoutant que la vente du sucre se fait souvent dans la clandestinité.

En outre, un grossiste en sucre situé à la 9ème avenue de Bwiza a signalé que son établissement était en manque de ce produit. Lorsqu’on lui a demandé quand il pourrait recevoir la prochaine livraison, il a préféré garder le silence.

Réaction de l’ABUCO

Le président de l’Association Burundaise des Consommateurs (ABUCO) a salué la décision du ministre en charge du commerce de réduire le prix du sucre précédemment établi par les responsables de la SOSUMO. Selon lui, cette mesure représente un signal fort à l’endroit des responsables qui tentent d’abuser de l’autorité qui leur est conférée en prenant unilatéralement des décisions qui ont des conséquences néfastes sur la vie des citoyens.

Tout en louant l’intervention du ministre allant dans le sens de réduire le prix du sucre, Nduwayo a souligné que le prix du sucre demeure prohibitif. Cette situation a des répercussions directes empêchant de nombreuses familles d’accéder à ce produit essentiel. Il avertit que les populations vulnérables y compris les enfants et les personnes âgées risquent de voir leur santé se détériorer rapidement en raison de cette situation alarmante.

Il convient donc de rappeler qu’à partir du 8 août 2024, le prix du sucre qu’il soit produit localement ou importé est fixé en fonction du coût de production et d’importation. Cette mesure fait suite à une ordonnance conjointe des ministères des Finances et du Commerce visant à libéraliser le commerce du sucre.

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Jonathan Nzoyibonera.

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