La Banque Mondiale (BM) se dit prête à octroyer un appui budgétaire au gouvernement. Cela résultera des discussions en cours dans le cadre du partenariat pays. Elle appuiera également l’approvisionnement en carburant, si les autorités habilitées mettent en place une stratégie adéquate. Ces informations ressortent d’une conférence de presse sur les réalisations du cadre de partenariat pays 2019-2024. La BM déplore par ailleurs les défis liés au manque de carburant et le processus de passation des marchés qui traine.
« L’appui budgétaire pour le pays est une question qui sera évaluée dans le cadre de nos discussions pour le nouveau cadre de partenariat pays », déclare Mme Hawa Cissé Wagué, Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi.
Pour elle, le cadre de partenariat pays qui couvrait la période 2019-2024 vient de prendre fin. « Actuellement, nous sommes en discussion avec le gouvernement pour élaborer une nouvelle stratégie de partenariat. Ce qui permettra de définir les critères d’intervention dans le pays », précise-t-elle avant de souligner que c’est dans ce cadre que seront définis les domaines d’intervention de la BM, les instruments à utiliser pour appuyer le pays et les conditions nécessaires pour que ces instruments puissent être utilisés.
Et d’ajouter : « Nous sommes très conscients de la situation économique difficile et de son impact sur la population. Nous allons étudier ensemble les solutions à y apporter. »
La Représentante de la Banque Mondiale au Burundi annonce également que la Banque Mondiale est prête à intervenir pour faire face à la pénurie de carburant, un défi chronique qui affecte même les activités de la banque et qui a un impact négatif sur le pays. « Bien sûr, c’est au gouvernement de trouver une stratégie et la BM est là pour appuyer. Nous allons continuer à dialoguer avec le gouvernement pour déterminer de quelle manière l’accompagner dans cette situation », remarque-t-elle.
Le taux de décaissement toujours faible
« Pour l’année fiscale 2024, qui a commencé le 1er juillet 2023 et qui s’est terminée le 30 juin 2024, le taux de décaissement a été de 36 %, soit environ 200 millions USD décaissés », précise Mme Hawa Cissé Wagué avant de rappeler que l’année fiscale de la BM coïncide avec l’année budgétaire du pays.
Elle indique que pour l’année fiscale en cours (juillet 2024 à aujourd’hui), le taux de décaissement s’élève à 70 millions USD.
La Représentante Résidente de la BM au Burundi explique que la raison pour laquelle le taux de décaissement n’atteint pas 100 % est la pénurie répétée de carburant. Cette pénurie affecte directement les activités de construction d’écoles, de centres de santé, ainsi que les missions sur le terrain pour l’exécution du projet « Merankabandi ».
Et de déplorer : « La passation des marchés prend beaucoup de temps en raison du manque de capacité. »
A ce jour, le montant total engagé dans le portefeuille est de 1,906 milliards USD en dons, répartis sur 20 projets. Cependant, le montant non décaissé s’élève à 1,212.85 milliards USD. L’année 2024 a été marquée par une augmentation significative de l’engagement de la BM au Burundi, selon toujours Mme Hawa Cissé Wagué. De nouveaux projets ont été préparés et approuvés en 2024 pour un montant total de 703 millions USD, afin de soutenir les programmes prioritaires du gouvernement.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.