Dieudonné Murengerantwari, Gouverneur de Banque de la République du Burundi informe les institutions financières que la mesure de limitation des retraits a expiré le 17 juin 2023. En effet, après la levée de cette mesure, les banques et des institutions de microfinance ont continué à limiter le montant pouvant être retiré par clients. Ce qui perturbe leurs activités quotidiennes.

Dieudonné Murengerantwari, le Gouverneur de la BRB : « Nous vous recommandons de respecter scrupuleusement cette mesure de la Banque centrale de la République du Burundi ».
Dans une correspondance de vendredi le 23 juin 2023 adressée à tous les établissements de crédits, à toutes les institutions de microfinance et à la Régie Nationale des Postes, le Gouverneur de Banque centrale, Dieudonné Murengerantwari informe ces institutions financières qu’on a levé la mesure de limitation des retraits depuis le 17 juin 2023.
Dans cette correspondance, le Gouverneur fustige les banques et les institutions de microfinance qui limitent encore les montants de retraits pour leurs clients en violation de la mesure qui lève la limitation des retraits. « Nous vous recommandons de respecter scrupuleusement cette mesure de la Banque centrale de la République du Burundi », renchérit -il.
Cependant, le Gouverneur Murengerantwari invite ces institutions financières à se focaliser sur la connaissance des opérations habituelles de leurs clients au moment du retrait. « En cas de retraits inhabituels, nous vous invitons à déclarer les cas de soupçons, et sans délais, à la Cellule Nationale de Renseignement Financier avec copie à Banque de la République du Burundi », fait-il savoir.
Plusieurs irrégularités constatées dans le retrait des fonds
Parmi les banques et les institutions de microfinance visitées jeudi le 22 juin, certaines ont enregistré un manque d’argent liquide, d’autres n’ont pas pu satisfaire la demande et donnent à peine la moitié de la somme qui se trouve sur les comptes des clients.
Face à cette situation, les clients rencontrés aux différents guichets des banques et les institutions de microfinance se lamentent et font savoir que ces irrégularités perturbent leurs activités. « Celle-ci est la troisième agence que je visite. jai fait un tour dans deux autres agences à commencer par MUTEC- Buyenzi où les caisses étaient vides . Ici, on était en train de faire le retrait, mais on vient de nous annoncer que les caisses sont vides », se plaint un client rencontré au siège de MUTEC qui attend l’arrivée des billets pour pouvoir effectuer le retrait.
La situation était tout autre au siège du bureau postal de Bujumbura. Les clients recevaient à l’aise leurs épargnes. Toutefois, ce n’était pas le cas dans les agences de la Régie Nationale des Poste(RNP) se trouvant à la périphérie de la ville de Bujumbura comme à l’agence postale de Kamenge par exemple.
« J’ai quitté Kamenge pour une affaire de 30.000 FBu, car j’ai attendu d’être servi à la poste de Kamenge depuis le matin jusqu’à 10h, mais je n’ai pas eu de nouvelle concernant mon argent. Donc j’ai été obligée de venir ici au siège, car je n’avais pas d’autres choix » souligne une jeune femme rencontré au bureau postal de Bujumbura.
A l’agence de la KCB, une agence se trouvant devant la maison d’échange Face à Face, les clients qui effectuaient des retraits de petites sommes d’argent étaient servis sans difficultés. Mais, pour les clients qui souhaitaient retirer un montant dépassant 300 000FBu, c’était toute autre chose. Ils ont été informés qu’un tel montant n’était pas disponible.
La situation était ainsi alors que la majorité des guichets automatiques visités étaient hors fonction. De nombreux clients dont les commerçants et les particuliers qui ont des projets en cours ou des évènements qui nécessitent beaucoup d’argent disent qu’ils enregistrent une énorme perte due à ces irrégularités qui s’observent dans le retrait de leurs fonds sur leurs comptes.
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