Economie

BRB : Vers une modernisation de la surveillance des systèmes de paiement

La Banque de la République du Burundi (BRB) s’engage dans la modernisation de la surveillance des systèmes et moyens de paiement. Alors que la technologie progresse, les opérations se réalisent plus rapidement, facilitant la détection et la correction des erreurs. Cependant, des défis persistent, notamment le faible niveau d’accès à l’internet, ce qui souligne la nécessité d’une réglementation adaptée.

A l’instar des autres banques centrales à travers le monde, la Banque centrale du Burundi s’investit pour assurer la rapidité, la fiabilité et la sécurité des systèmes de paiement. La principale motivation des banques centrales à surveiller le système national de paiement réside dans le souci d’améliorer la sécurité et l’efficacité de ces systèmes, tout en réduisant les risques, en particulier ceux susceptibles de provoquer une perturbation systémique du secteur financier. C’est ce qu’a exprimé Martin Banyiyezako, chef du service de surveillance des systèmes de paiement à la BRB, lors d’un atelier du lancement officiel d’une nouvelle fonction de surveillance des systèmes et moyens de paiement qui a eu lieu mercredi le 31 août 2024.

Selon lui, ce système permettra à la population de réaliser des échanges de paiement tout en diminuant l’utilisation de la monnaie fiduciaire. Il contribuera également à accroître les transactions interbancaires et à améliorer le taux de bancarisation ainsi que l’utilisation des moyens de paiement électroniques. Cette nouvelle fonction de la Banque centrale n’est pas uniquement destinée à la Banque centrale du Burundi, mais s’inscrit également dans une tendance mondiale de modernisation des systèmes de paiement, a-t-il ajouté.

Quid des défis à relever ?

Les participants de cet atelier ont soulevé plusieurs défis à surmonter, notamment la faible vitesse de l’internet. Pour que ce système fonctionne efficacement, un accès à l’internet à haut débit est nécessaire.

En réponse, Banyiyezako a souligné que la Banque Centrale travaillera en collaboration avec d’autres institutions, telles que l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications (ARCT) et divers opérateurs de télécommunications. Il a également ajouté que cette banque maintiendra sa coopération avec les organismes responsables des questions liées à la couverture internet et à l’énergie. Nous travaillerons avec toutes les parties prenantes, a-t-il indiqué.

De plus, selon les préoccupations exprimées par les participants lors de cet atelier, l’un des obstacles rencontrés par la population burundaise est le coût élevé des transactions monétaires. Dans la vision des systèmes de paiement de la Banque Centrale, il est prévu de réduire le coût des services financiers, a indiqué M. Banyiyezako. Il tranquillise qu’il n’y aura pas d’exagération dans la fixation des prix des services financiers par les opérateurs des systèmes de paiement.

Une réglementation adaptée aux systèmes de paiement

Avec l’émergence des monnaies électroniques, les gouvernements et les institutions financières doivent se préparer à un changement à long terme dans le fonctionnement de la monnaie. Pour cela, il convient de renforcer les lois sur la protection de la vie privée, de réformer la gestion des banques centrales et de préparer les banques de détail à jouer un rôle plus périphérique. Selon M. Bigirimana, l’un des présentateurs lors de cet atelier sur le lancement officiel d’une fonction de surveillance des systèmes et moyens de paiement.

Pour lui, le système de paiement doit garantir un haut niveau de sécurité, ainsi qu’une fiabilité opérationnelle et prévoir des procédures de secours permettant de réaliser les opérations quotidiennes dans les délais appropriés. De plus, les procédures de gouvernance du système doivent respecter les principes d’efficacité, de responsabilité et de transparence.

Veiller à la protection des fonds des clients

La préoccupation majeure de la Banque Centrale est la protection des fonds des clients. C’est pourquoi les émetteurs de monnaies électroniques doivent respecter un certain nombre de principes pour assurer la sécurité de ces fonds, notamment le principe de séparation des établissements émetteurs de monnaie électronique. Ils doivent dissocier l’argent des clients de leurs propres fonds, comme l’a indiqué M. Banyiyezako.

Pour assurer une gestion adéquate des fonds des clients, les comptes doivent être séparés au sein des institutions financières. De plus, une diversification est nécessaire, un émetteur de monnaie électronique ne doit pas placer tous les fonds des clients dans une même institution financière et ne peut pas dépasser 25 % d’un même établissement. Si ce taux est dépassé, il est obligatoire d’ouvrir un autre compte, appelé compte de cantonnement ou compte global dans une autre institution financière.

Il convient également de noter qu’un portail facilitant la communication publique sur les informations relatives au domaine des paiements a été créé sur le site web de la Banque centrale et sera désormais consultable à l’adresse suivante : https://www.brb.bi/Système des paiements et inclusion financière.

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A propos de l'auteur

Jonathan Nzoyibonera.

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