TIC

Le Burundi est encore déficitaire en TIC

Plus les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pénètrent dans un pays, plus le développement en est amélioré. Ce sont les propos du ministre en charge des TIC, Nestor Bankumukunzi dans une conférence de presse sur la Journée Mondiale des Technologies et de la Société de l’Information .Malheureusement, le Burundi est encore déficitaire en termes de culture des TIC.

Nestor Bankumukunzi, ministre en charge des TIC : « Plus les TIC pénètrent dans un pays, plus le développement en est amélioré »

La journée mondiale des TIC est célébrée tous les 17 mai de chaque année par l’Union Internationale des TIC (UIT) dont le Burundi est membre. La célébration de cette journée  coïncide avec le 150 ème anniversaire de la création de cette union sous le thème « Les méga données, pour un méga impact  ». Les méga  données sont des centres où sont collectées toutes les données pour les rendre beaucoup plus exploitables afin qu’elles soient au service du développement.

Selon M.Bankumukunzi,  le constat fait aujourd’hui est que les données sont disparates ou inexistantes dans certains secteurs. Les pays membres de l’UIT ont décidé de prendre le taureau par les cornes, de vulgariser et de plaider en faveur des méga données pour qu’elles soient mis au service du développement en vue d’aider les pays membres à atteindre les 17 objectifs du millénaire pour le développement à l’horizon 2030.

Cette journée est donc une occasion d’examiner l’importance de la gouvernance, de la réglementation ainsi que les incidences sur la vie privée des personnes et la sécurité compte tenu de la croissance exponentielle du volume des données. Pour que ces données soient exploitables et mis au service du développement, il faut toute une technologie. Et, pour cela il faut créer des centres de données au niveau de chaque pays », explique le ministre en charge des TIC.

La fibre optique n’est pas exploitée

D’après M.Bankumukunzi, le Burundi dispose d’une infrastructure de base assez déployée en matière des TIC. Mais  le constat est amer parce que le pays est déficitaire en termes de culture des TIC .Même le peu d’applications qui sont disponibles, l’infrastructure de base qu’est la fibre optique (qui est assez dense dans la région) n’est pas exploité.

Pour le ministre Bankumukunzi, Il est très urgent que les burundais saisissent la balle au bond et profitent des avancées technologiques qui sous d’autres cieux ont déjà prouvé leur efficacité. Il est démontré que par des études scientifiques bien menées, plus les TIC pénètrent dans un pays, plus le développement en est amélioré. «  Nous avons le devoir de sensibiliser pour que la population burundaise puisse avancer », insiste M. Bankumukunzi

Cependant au Burundi on n’a pas encore le haut débit, cette technologie utilisée dans le monde pour avoir une connexion très rapide.  Certains opérateurs télécoms ont une assez bonne connexion, mais d’autres  n’ont pas assez de capacité pour permettre une bonne connexion. « Les gens qui sont connectés au réseau Man (Métropolitain Area Network) de l’ONATEL ont une bonne connexion. C’est le résultat de l’expérience déjà faite », précise M.Bankumukunzi.

Il fait remarquer que dans cette perspective, le Burundi en collaboration avec l’UIT vient de finaliser le projet de politique large bande au Burundi. Et d’ajouter que le document est en passe d’être présenté à l’autorité pour que nous puissions le valider. C’est ce document qui va servir de lanterne à toute la politique de déploiement de la connexion haut débit, a fait savoir M.Bankumukunzi

« Le réseau de fibre optique disponible au Burundi autour de 6 mille km impressionne plus d’un. Avec ce réseau, nous sommes outillés pour offrir une connexion haut débit sur tout le territoire national. Evidemment,  il y a encore des problèmes avec ce qu’on appelle le dernier kilomètre. Les gens ne sont pas assez connectés mais nous avons déjà un réseau de base qui nous permet d’être potentiellement assez compétitif », informe le ministre en charge des TIC.

Numérisation de la télédiffusion

Concernant la numérisation de la télédiffusion, M. Bankumukunzi informe que ce projet  a été conçu en plusieurs étapes et que les travaux sont très avancés.  « Ce projet prévoyait la modernisation des studios et régies de la télévision nationale et ce travail est déjà fait à plus de 90% .En ce qui est de l’installation de la tête réseau, le travail est presque terminé. Sur la question du déploiement du réseau diffusion, c’est-à-dire  les différents sites de transmission et  de retransmission, les équipements sont déjà installés et les tests sont déjà concluants », précise t-il.

Il fait remarquer qu’aujourd’hui le pays attend la fourniture d’environ 190 mille décodeurs numériques (de la part de la Chine) qui vont permettre aux ménages de se connecter aux réseaux et  recevoir le signal numérique.

Il souligne que faire des TIC un outil de développement au sein des communautés n’est pas un travail qui se réalise du jour au lendemain. Cependant il espère qu’avec la sensibilisation, on pourra faire en sorte que la culture des TIC s’installe au sein de la population burundaise et, par conséquent, on pourra mettre les TIC  au service du développement.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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2 commentaires
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Menace évidente ?

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