Environnement

Le Burundi en proie aux effets du changement climatique

Les effets du changement climatique se font sentir. Ils se manifestent à travers les catastrophes naturelles dont les inondations, les pluies torrentielles, les vents violents ou la prolongation de la saison sèche. Ce qui impacte la vie des populations   

La saison pluvieuse est de retour. La saison culturale 2022A a été lancée le week-end passé à Karuzi en marge de la célébration de la journée internationale de l’alimentation le 16 octobre 2021. D’ailleurs, la direction générale de l’Institut des Sciences Géographique du Burundi (IGEBU) invite les agriculteurs à procéder au semis. Et cette direction de rassurer que la pluviométrie est normale.

D’un autre point de vue, la saison pluvieuse est synonyme de malheurs. Elle est souvent accompagnée par des catastrophes sans précèdent. Entre septembre et octobre de cette année, on a dénombré plusieurs dégâts matériels. Depuis 2018, rappelle OCHA, on a recensé 445 désastres naturels qui ont affecté plus de 270 000 personnes au Burundi. Parmi elles, au moins 100 000 ont été forcées de se déplacer pour chercher un abri ailleurs et de nouveaux moyens de subsistance. Des pluies torrentielles, des inondations, des glissements de terrain et des vents violents endommagent d’une manière répétitive les maisons, les écoles, les hôpitaux, les routes et d’autres infrastructures. Un excès de pluie dans certaines zones et un déficit pluviométrique dans d’autres, détruisent les cultures et amenuisent les récoltes.

Le Burundi est un des 20 pays au monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique.

La menace plane encore sur la région de Bugesera

Le Burundi est un des 20 pays au monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Ceux-ci ont un impact dévastateur sur les populations vulnérables. La majorité des besoins humanitaires dans le pays sont causés par des catastrophes naturelles récurrentes liées notamment au changement climatique, lit-on dans le bulletin du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).

La province de Kirundo est plus exposée au déficit hydrique. Chaque année, la famine contraint les habitants de cette province à abandonner leurs propriétés. En 2020, certaines collines de la province de Kirundo ont été frappées par une sècheresse tandis que d’autres ont connu des précipitations excessives affectant les plants de haricots, de maïs, et de sorgho. Environ 80 % des récoltes de la saison culturale 2021 A ont été détruites plongeant près de 36 372 ménages en insécurité alimentaire dans les zones affectées. Les provinces de Ruyigi, Cankuzo et Rutana présentent également un degré de vulnérabilité élevé.

De la riposte aux catastrophes naturelles

Pour la gestion des catastrophes, le ministre en charge de l’Intérieur fait savoir que 134 familles inondées dans les collines Gashi et Gitaza en commune Rumonge ont été délocalisées vers la colline Mayengo en commune et province de Rumonge. En outre, 250 maisons ont été réhabilitées sur la colline Gisheke avec un projet de construction d’une école fondamentale pour bientôt.  Le pont de la rivière Nyabutindi est déjà stabilisé.  Le ministre Ndirakobuca annonce la relocalisation des victimes des inondations de Gatumba sans plus de précisions.

Aux grands maux, de grands remèdes, dit-on. En plus des efforts consentis pour accroître le développement économique du pays, il serait souhaitable de mobiliser des fonds pour faire face aux changements climatiques.

Cet article a été réalisé dans le cadre d’un programme d’encadrement des jeunes journalistes en herbe sur appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour Enfance (Unicef).

Alain Faustin Maniratanga, enfant journaliste
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Journal Burundi Eco.

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