Economie

Campagne café 2023-2024 : Le prix au producteur du café cerise est passé de 800 FBu à 1200 FBu le kg 

 Le conseil des ministres du 15 mars 2023 a fixé le prix au producteur du café cerise pour la campagne café 2023-2024 à 1200 FBu le kg. Et dans les conclusions dudit conseil des ministres, il a été demandé de revoir les coûts dans toute la chaîne depuis le producteur jusqu’à la vente du café et la fixation  d’un prix au producteur plus rémunérateur 

Malgré les efforts de l’Etat, les agriculteurs qui se sont entretenus avec Burundi Eco font remarquer que le prix de 1200 FBu le kg au producteur du café cerise reste insignifiant au regard des prix des autres denrées alimentaires

 

Le  prix au producteur du café cérise  pour la campagne café 2023-2024 est désormais fixé à 1200 FBu le kg, lit-on dans le communiqué  du conseil des ministres du 15 mars 2023.

Ce prix a été calculé en tenant compte des paramètres  qui sont entre autres la production d’un café de qualité et le niveau des cours du café à New York dans les conditions normales de la production mondiale.

Les différentiels qualitatifs par rapport aux cours mondiaux de la Bourse de New York, les coûts de production de différents maillons de la filière-café et les frais de développement de la filière café ont été pris en compte.

Et d’ajouter la taxe communale et enfin le taux de change du dollar américain par rapport au franc burundais.

Certaines conclusions visant le développement de la filière café

Après échange et débat sur la note qui fixe le prix au producteur du café cerise pour la campagne café 2023-2024, le conseil des ministres a abouti aux conclusions qui sont entre autres la révision des coûts dans toute la chaîne depuis le producteur jusqu’à la vente du café et la fixation  d’un prix au producteur plus rémunérateur.

Le conseil des ministres a aussi demandé de revoir le cadre légal qui régit l’ODECA, car celui-ci ne devrait pas être en même temps régulateur et acheteur du café  et  d’effectuer un audit à l’ODECA ainsi que de suivre de près le dossier des opérateurs qui ont exporté le café et qui n’ont pas rapatrié les devises.

Quid de l’appréciation des caféiculteurs ?

Malgré les efforts de l’Etat, les agriculteurs qui se sont entretenus avec Burundi Eco font remarquer que le prix de 1200 FBu le kg au producteur du café cerise reste insignifiant au regard des prix des autres denrées alimentaires.

Ces derniers ajoutent que la filière café nécessite beaucoup de fonds par rapport à la plupart d’autres cultures. Pour toutes ces raisons, ils demandent aux décideurs de revoir encore le prix au producteur du café cerise dans l’optique de motiver les producteurs.

Notons que le prix au producteur du café cerise était de 800 FBu par kg. Et comme le prix du café était jugé dérisoire par les producteurs, certains de ces derniers ont commencé à se désintéresser de cette culture ou à recourir à d’autres solutions alternatives. Par exemple, la vente illégale du café burundais dans les provinces du Nord du pays (Kayanza, Ngozi,…) a été monnaie courante au cours des mois estivaux de l’année 2022.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Une démotivation qui tend à se généraliser

Une démotivation qui tend à se généraliser

La filière thé est en turbulence. Les théiculteurs démotivés par des prix au producteur dérisoires déracinent leurs plantations en grand nombre. En l’espace d’une semaine, plus de 79 000 théiers ont été arrachés dans divers secteurs théicoles de la province de Kayanza. La pénurie criante du carburant paralyse le système de collecte des feuilles de thé dans les zones théicoles. A cela s’ajoutent les arrières d’impayés aux producteurs du thé qui s’accumulent d’année en en année. Les responsables de l’Office du thé du Burundi alertent sur un tarissement imminent de cette source de devises.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 642

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Une démotivation qui tend à se généraliser

Une démotivation qui tend à se généraliser

La filière thé est en turbulence. Les théiculteurs démotivés par des prix au producteur dérisoires déracinent leurs plantations en grand nombre. En l’espace d’une semaine, plus de 79 000 théiers ont été arrachés dans divers secteurs théicoles de la province de Kayanza. La pénurie criante du carburant paralyse le système de collecte des feuilles de thé dans les zones théicoles. A cela s’ajoutent les arrières d’impayés aux producteurs du thé qui s’accumulent d’année en en année. Les responsables de l’Office du thé du Burundi alertent sur un tarissement imminent de cette source de devises.
  • Journal n° 642

  • Dossiers Pédagogiques