Sport

CAN 2019 : Coup de projecteur sur l’Egypte, pays organisateur

La grande compétition africaine de football approche à grands pas. Le pays des pharaons a été choisi pour abriter ce tournoi. Il est en passe de devenir la septième puissance économique du monde. De par sa stabilité économique tirée de l’exploitation des ressources notamment le gaz naturel et les hydrocarbures, l’Egypte connait une forte croissance économique. Sur le volet de la coopération, le pays entretient des relations étroites avec le Burundi à travers la coopération bilatérale

La république arabe d’Egypte est dirigée  par le général Abdel Fattah Al-Sissi au pouvoir depuis la chute de Mohamed Morsi en 2013. Elle assure la présidence tournante de l’Union Africaine depuis février 2019. Avec plus de 96,7 millions d’habitants répartis sur 1.002.000 km², le pays des Pharaons-par référence aux rois de l’Egypte antique- est le troisième pays le plus peuplé d’Afrique derrière le Nigeria et l’Ethiopie. La densité de la population est de 83 habitants/km² avec une très grande concentration de la population dans le delta et la vallée du Nil où elle est évaluée à 1 500 habitants/km². Cela est dû au fait que 95% de la superficie de l’Égypte est désertique. Les principales villes sont le Caire (22 millions d’habitants), Alexandrie avec 4,1 millions d’habitants, Port-Saïd, Assiout, Louxor et Assouan, lit-on sur le site de la diplomatie française.   

L’économie égyptienne rebondit   

Le pays est électrifié à 100%. Ses principales ressources économiques sont le pétrole et le gaz naturel, les revenus issus du canal de Suez, le tourisme, les métaux et l’agriculture (surtout le coton).  La monnaie locale est la livre égyptienne (LE) et 1 USD s’échange pour 17,0499 LE. Selon les estimations de la Banque Africaine de Développement, le taux de croissance du PIB réel est estimé à 5,3 % en 2018. Le chômage a baissé jusqu’à 10 % en 2017. Les économistes de la BAD estiment que la croissance a été maintenue grâce à la reprise du tourisme et de la production du gaz naturel et au rebondissement des exportations et des investissements. Les principaux partenaires économiques de l’Égypte demeurent les Etats-Unis, l’Union Européenne, la Chine, l’Inde, le Pakistan et le Japon. 

Avec plus de 96,7 millions d’habitants répartis sur 1.002.000 km², l’Egypte est le troisième pays le plus peuplé d’Afrique derrière le Nigeria et l’Ethiopie

Cependant, les secteurs de l’eau et de l’assainissement demeurent des défis majeurs. Les ressources en eau renouvelables représentent en moyenne 59,3 milliards de m3/an, tandis que les besoins s’élèvent à 100 milliards de m3/an. L’Egypte recourt à la désalinisation de l’eau de mer, à l’utilisation des nappes phréatiques superficielles et au drainage des eaux usées. La pauvreté reste également un défi de taille, exacerbé par une inflation élevée. 

La coopération entre le Burundi et l’Egypte  

La coopération bilatérale entre le Burundi et l’Egypte s’est matérialisée par l’accord général de coopération économique et technique signé le 22 mars 1986 et ratifié une année plus tard. Cet accord fait appel à la coopération dans divers domaines dont l’agriculture, la santé, l’éducation, le commerce, la santé, la communication, le transport, le sport ainsi que la sécurité. Ainsi, la république arabe d’Egypte prête mains fortes au gouvernement du Burundi dans ses politiques de gratuité de soins de santé et l’éducation pour tous. 

L’Egypte est présente dans les travaux de construction des écoles et des hôpitaux à travers la mise à dispositions des matériaux de construction et des médicaments. Les investisseurs égyptiens s’intéressent au secteur énergétique. Le marché de construction des centrales hydroélectriques Jiji et Mulembwe a été attribué au consortium italo-égyptien pour une valeur de 150 millions de dollars.  

Les Egyptiens amateurs du ballon rond 

Le football est le sport le plus populaire en Egypte.  Le Al Ahly Sporting Club est le plus connu du pays et le plus titré du continent avec huit ligues des champions à son palmarès. Son grand rival est le Zamalek Sporting Club. L’équipe nationale égyptienne a remporté sept fois la Coupe d’Afrique des Nations de football (un record) dont trois titres consécutifs, en 2006, 2008 et 2010. Lors des rencontres, les stades sont plein à craquer. Les supporteurs y viennent en grande pompe pour soutenir leurs clubs préférés. Ce qui n’exclut pas les violences après les matches. En 2012, au moins 74 personnes sont mortes dans des échauffourées qui ont éclaté après un match de football. Al Ahli à Al Masry, l’équipe locale dans la ville de Port Saïd (dans le Nord du pays). Dès lors, les matchs se sont disputés à huis clos. 

L’enjeu sécuritaire est au cœur des débats à la veille de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN, édition 2019). La presse internationale redoute la recrudescence des attaques terroristes. Dimanche le 19 mai 2019, un autocar transportant des touristes a sauté sur un engin explosif près des célèbres pyramides de Guizeh au Sud-Ouest du Caire. Bilan : au moins 17 personnes blessées. 

A propos de l'auteur

Benjamin Kuriyo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.





éditorial

Le travailleur entre le marteau et l’enclume

Le travailleur entre le marteau et l’enclume

La fête du Travail de ce 1er mai 2025 a été célébrée dans un contexte où le travailleur burundais affirme mener une vie pénible. Aujourd’hui, le travail et la vie quotidienne du salarié se retrouvent à la croisée des chemins : un dilemme entre abandonner son emploi ou s’y accrocher désespérément, tel une tique à la peau d’une vache maigre surtout pour celui affecté loin de sa famille ou qui peine à se déplacer à cause de la pénurie récurrente de carburant.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 659

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook




  • éditorial

    Le travailleur entre le marteau et l’enclume

    Le travailleur entre le marteau et l’enclume

    La fête du Travail de ce 1er mai 2025 a été célébrée dans un contexte où le travailleur burundais affirme mener une vie pénible. Aujourd’hui, le travail et la vie quotidienne du salarié se retrouvent à la croisée des chemins : un dilemme entre abandonner son emploi ou s’y accrocher désespérément, tel une tique à la peau d’une vache maigre surtout pour celui affecté loin de sa famille ou qui peine à se déplacer à cause de la pénurie récurrente de carburant.
  • Journal n° 659

  • Dossiers Pédagogiques