Développement

Un centre de conférences pour soutenir l’économie

Le Burundi est l’un des pays qui ne possèdent pas un centre international de conférences pour accueillir les congrès, les séminaires, les expositions… Le manque de cette infrastructure reste un grand défi soulevé dans le forum national sur le développement du Burundi (jeudi et vendredi le 18 et le 19 novembre 2021) et au niveau du Plan National de Développement du Burundi PND2018-2027. Pourtant, la construction de cette infrastructure peut transformer structurellement l’économie   

Lors du forum national sur le développement qui s’est tenu à Bujumbura jeudi et vendredi le 18 et le 19 novembre 2021, parmi les projets proposés pour booster le tourisme figure la construction d’un centre international de conférences. Il a même été demandé d’accorder des avantages spéciaux aux promoteurs de la construction de ce centre.

Cette préoccupation est évoquée même dans le Plan National de Développement du Burundi PND2018-2027.

« Le secteur du tourisme connait beaucoup de défis, à savoir: le cadre d’orientation de développement du secteur du tourisme, le classement des hôtels et des restaurants, le développement des infrastructures adaptées aux conférences internationales et autres grands événements, les capacités en ressources humaines adaptées, la mobilité des personnes , les infrastructures d’accueil des zones touristiques adaptées et le respect du cadre légal pour la sauvegarde des aires protégées », lit-on dans le PND2018-2027.

Le développement des infrastructures adaptées aux conférences internationales et autres grands événements est l’une des solutions pour booster l’économie.(Kenyatta International Conference Centre inauguré en 1974)

Des opportunités qui se sont faites sentir

Le sommet France-Afrique a eu lieu du 11 au 12 décembre 1984 à Bujumbura au palais des congrès de Kigobe. 37 Etats étaient représentés à cet événement dont le président de la France, François Mitterrand.

L’organisation du 20ème sommet des Chefs d’Etats des pays membres du Marché Commun des Etats d’Afrique Orientale et Australe (COMESA) a été retiré au Burundi au profit de Lusaka (Zambie). Cette organisation regroupe actuellement 21 Etats membres.

Parmi les conditions qui étaient exigées pour accueillir ce sommet figureraient la disponibilité des hôtels et la bonne connectivité à l’Internet.

Des exigences complexes

L’Assemblée Nationale du Burundi est en train de faire l’extension du palais de congrès de Kigobe sis à Bujumbura, dans la capitale économique. Cela au moment où, elle devrait déménager pour aller s’installer à Gitega, dans la capitale politique. Au cours de son extension, il est prévu la construction d’une salle de conférence internationale pouvant accueillir entre 1000 et 1500 personnes.

Pour rappel, cette salle doit répondre aux normes internationales. Un mémoire en master 02 a été présenté à l’Institut d’Architecture et d’Urbanisme en Algérie sur les objectifs d’une approche environnementale : «La certification LEED, conception d’un centre international de conférences dans la nouvelle ville d’El Ménéaa» considère par exemple un palais respectant les normes internationales comme un bâtiment qui répond aux besoins des occupants. Il génère un impact environnemental limité et dont les coûts de construction et d’exploitation sont raisonnables.

Le mémoire propose une vue panoramique agréable, un commerce de proximité et réseau ferroviaire satisfaisants, la présence suffisante d’équipements de service, une attractivité économique et touristique élevée, la potentialité en énergie renouvelable, la disponibilité de l’eau en permanence, la prévision des espaces verts, la proximité de l’aéroport, l’accès proche et facile au site d’intervention, l’inspiration à l’architecture locale…

En 1974, le Kenya a inauguré par exemple le centre international de conférences Kenyatta (Kenyatta International Conference Centre) haut de 105,16 mètres.

Wikipédia informe que le centre est composé de deux bâtiments distincts. Ceux-ci sont reliés entre eux par une galerie couverte comportant un commissariat de police, un bureau de poste, une agence bancaire, une agence de voyage, des boutiques de souvenir et une seconde galerie ouverte.

Cette dernière comporte un amphithéâtre (haut de 30 mètres. Sa forme rappelle celle d’une hutte, auditorium circulaire de 800 places disposées sur trois étages et d’une tribune oratoire), la tour (elle a la forme cylindrique de révolution haut de 105,16 mètres. Celle-ci est partagée en 32 étages dispose quatre ascenseurs pour le public et un pour le service. Le toit accueille une hélisurface, hormis un restaurant avec vue panoramique sur Nairobi au 27ème étage et de nombreuses salles de réunion de travail d’une capacité d’accueil de 12 à 70 participants. La tour dispose sept salles de conférence modulables),  le Tsavo ballroom (5 000 personnes en agencement « cocktail », 4 000 en disposition « théâtre » et 2 500 en structure « banquet »), Lenana and Aberdare hall (séparable en deux modules. Il a une capacité d’accueil située entre 650 et deux fois 100 personnes selon la modulation et l’agencement), Taifa hall (entre 200 et 150 personnes), Simba hall (entre 150 et 100 personnes).

Le centre est complété par le COMESA grounds (parking non couvert pour plus de 1 000 automobiles pouvant accueillir des expositions ou des concerts).

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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