Société

Cibitoke : La coopérative « Hagurukadukore » a besoin de soutien

Une formation sur l’élaboration d’un plan d’affaires, des crédits et des terrains pour cultiver : tels sont les principaux besoins de la coopérative Hagurukadukore (COHADU) basée sur la colline Rusiga, dans la commune de Rugombo, province de Cibitoke, au nord-ouest du pays. Initiée par trois femmes dans le but de s’autonomiser financièrement, la coopérative compte actuellement une quinzaine de membres

Marie Louise Uwimana, secrétaire de la coopérative « Hagurukadukore » de Cibitoke : « Dans le but de s’autonomiser financièrement, nous avons décidé de créer une coopérative ».

« Dans le but de s’autonomiser financièrement, nous avons décidé de créer une coopérative nommée « Hagurukadukore » de Cibitoke. Les secteurs visés étaient l’agriculture, l’élevage et le commerce », explique Marie Louise Uwimana, secrétaire de la coopérative.

Selon elle, la détermination est là. « La première étape a été de se conformer à la législation, c’est-à-dire être reconnue par l’Agence Nationale de Promotion et de Régulation des Sociétés Coopératives (ANACOOP), détenir un registre de commerce et un Numéro d’Identification Fiscale (NIF). Ce qui a été fait au mois de juillet 2023 », précise-t-elle avant d’indiquer que la coopérative a commencé avec un capital de 3 millions de FBu investi dans l’agriculture, sur un terrain d’une superficie d’un hectare, où nous cultivons le riz et le maïs. Malheureusement, la récolte de riz n’a pas été bonne. Elle insiste sur le fait que, malgré cet échec, l’équipe reste déterminée à atteindre son objectif.

Des terrains cultivables de plus en plus rares

Mme Uwimana informe que la coopérative ne dispose pas de terrains propres pour pratiquer l’agriculture et elle est contrainte de louer des terrains. « Ces terrains deviennent de plus en plus chers », déplore-t-elle.

Les frais de location d’un terrain de 30 m² sont actuellement estimés à 1 million 200 mille FBu pour une saison. « Nous avons sollicité l’aide de personnes habilitées pour obtenir un terrain cultivable, mais nous n’avons pas obtenu de résultat favorable », notifie la secrétaire de COHADU.

Des crédits insuffisants

Mme Uwimana regrette que certaines banques exigent la présentation d’un projet bancable avant d’accorder des crédits. « Le problème n’est pas cette exigence, mais plutôt le montant accordé, qui est souvent insuffisant par rapport au budget prévu dans le projet », explique-t-elle. Par exemple, la coopérative COHADU a présenté un projet bancable évalué à 60 millions de FBu, mais la banque a proposé seulement 7 millions de FBu.

« Cette somme ne couvre même pas les coûts des intrants agricoles et la location du terrain, et cela désoriente notre projet », ajoute-t-elle. Plutôt que d’entrer en conflit avec la banque en raison du non-remboursement de la somme accordée, COHADU a choisi de refuser cette offre insuffisante.

En plus du manque de terrains cultivables et de crédits, la secrétaire de COHADU souligne que les membres de la coopérative ont également besoin de formations pour élaborer un plan d’affaire solide afin de mener à bien leur projet.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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