Plus d’un demi-milliard de personnes sont appelées à rester chez elles dans le monde. Qualifié d’« ennemi de l’humanité » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le virus a fait plonger les Bourses, provoquant le déblocage de milliards de dollars d’aide économique. Partie de Chine en décembre, la maladie Covid-19 a déjà tué plus de 8 mille personnes à travers le monde et plus de 209 500 cas ont été recensés dans 150 pays et territoires
La pandémie due au coronavirus a affecté plus de 200 000 personnes dans le monde, selon un décompte de l’Agence France-Presse mercredi le 18 mars 2020 et a déjà fait plus de 8 000 morts dont plus de cent aux Etats-Unis. Avec 684 nouveaux décès ces dernières 24 heures pour un total de 78 766 cas, l’Europe reste le continent où la pandémie progresse le plus rapidement. Mercredi, 3 421 décès étaient recensés en Europe, soit plus qu’en Asie (3 384) où la Chine, épicentre de la pandémie, dénombre près de 80 900 cas (plus de 3 220 décès et plus de 68 860 guérisons). Suivent l’Italie, pays européen le plus touché avec plus de 2 500 décès pour plus de 31 500 cas ; l’Iran avec plus de 1 135 décès pour plus de 17 161 cas; l’Espagne avec plus de 558 décès pour plus de 13 700 cas et la France avec au moins 175 décès comptabilisés sur plus de7000 cas.
L’Union Européenne se “bunkérise”
Les frontières à l’entrée de l’Union Européenne (UE) et de l’espace Schengen sont en passe de fermer. Les dirigeants européens se sont retrouvés mardi le 17 mars pour décider des détails de la fermeture des frontières extérieures. Les 27 ont acté, en sommet extraordinaire par visioconférence, l’interdiction pendant trente jours des entrées de personnes n’appartenant pas au bloc.

A la date du mercredi 19 mars, on recensait un total de 576 cas, dont 15 décès, répartis entre 30 pays africains sur un total de 54
Jusqu’à présent, dix pays membres de l’UE ou de l’espace Schengen ont introduit des fermetures partielles ou totales de leurs frontières. Certains comme l’Italie, l’Espagne, la France ou la Belgique ont opté pour un confinement de la population, tandis que les Pays-Bas excluent une telle solution. En Allemagne, la population est appelée à « rester à la maison » et à renoncer aux vacances.
En Grèce, où le coronavirus a fait cinq morts pour 387 cas recensés, le ministère des migrations a imposé mardi des mesures de confinement dans les camps de migrants pour contenir le coronavirus, une « bataille » qui pourrait durer deux mois selon le premier ministre, Kyriakos Mitsotakis.
Sur le continent africain, des mesures drastiques sont prises
L’Afrique étant le dernier continent affecté, le nombre de pays africains touchés a rapidement augmenté ces derniers jours. A la date de mercredi 19 mars, on recensait un total de 576 cas, dont 15 décès, répartis entre 30 pays sur un total de 54. Face à cette progression, beaucoup de pays ont adopté des mesures drastiques (frontières fermées, liaisons aériennes suspendues) afin de ralentir l’épidémie. Bien que rompus la lutte contre d’autres maladies comme Ebola, la plupart des pays africains ont des systèmes de santé fragiles, qu’il s’agit de préserver.
Au moins 13 pays africains ont fermé tous leurs établissements scolaires, de la maternelle à l’université, ou s’apprêtent à le faire. C’est le cas notamment du Kenya, du Maroc, de l’Egypte, du Sénégal, de l’Afrique du Sud ou encore de la Côte d’Ivoire. Conséquence : au Kenya, par exemple, où le télétravail est fortement encouragé, de nombreux habitants de la capitale sont partis se réfugier en province.
Mardi, la Namibie a déclaré l’état d’urgence, le Zimbabwe l’état de catastrophe nationale et l’Eswatini a qualifié l’épidémie d’urgence nationale.
Le Rwanda, qui a confirmé huit cas de Covid-19 a pris des mesures strictes pour lutter contre la pandémie. Parmi elles, la fermeture de toutes les écoles et des universités du pays pour une durée initiale de deux semaines. Depuis dimanche, des milliers de jeunes Rwandais sont donc rentrés de leur internat dans des bus affrétés pour l’occasion par les autorités.
Quant au Burundi, l’école française de Bujumbura a suspendu ses activités ce mardi 17 mars après avoir appris qu’un de ses enseignants en vacances à Kigali du 7 au 8 mars 2020 a été en contact avec un cas de coronavirus avéré au Rwanda. La personne soupçonnée a par la suite été diagnostiquée négatif selon le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida.
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