Développement

Corridor central : Du simple corridor de transport au corridor de développement économique vert

L’Agence de Facilitation du Transport et du Transit du Corridor Central (CCTTFA) veut bientôt migrer vers un corridor de développement économique vert. Le Corridor sera développé conformément à la volonté des Etats membres orientée dans la productivité et dans la protection de l’environnement.

Me Flory Okandju, Secrétaire Exécutif du Corridor Central : « Le secteur privé doit proposer des idées et amener les capitaux afin de transformer le Corridor Central en un corridor de développement économique vert ».

Les concepts de transformation du Corridor Central d’un Corridor de Transport en un Corridor de Développement Economique Vert (GEDC) a été débattue lors de la réunion régionale de consultation des Parties Prenantes du Corridor Central (STACON) à Bujumbura le 8 et le 9 juin 2023.

Selon Me Flory Okandju, Secrétaire Exécutif du Corridor Central, les ministres sectoriels des Etats membres, à savoir : le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, l’Ouganda et la République Unie de Tanzanie ont recommandé dans un plan quinquennal validé en 2020 que le Corridor Central migre en un corridor de développement économique vert.

Il indique que le Corridor Central va s’orienter dans la productivité. « Il n’y a pas de cargos sans productivité. Vous n’avez de cargos que quand vous le produisez. Nous voulons produire plus pour promouvoir l’économie des Etats membres, encourager les investissements privés et maximiser les taxes. Ce qui permettra de générer beaucoup plus de cargos et, partant, de promouvoir le développement économique des pays membres », précise-t-il avant de faire remarquer qu’à cela s’ajoute le vert.

Ainsi les infrastructures de transport, les moyens de transport et les industries seront conçus et mis en place dans le respect de la protection de l’environnement. Et de rappeler : « Cela ne sera possible que grâce l’intervention du secteur privé et à l’harmonisation des législations. Partout dans le monde, c’est le secteur privé qui crée des richesses. Que les privés proposent des idées et amènent les capitaux afin de transformer le Corridor ».

Pas mal d’opportunités pour exploiter le nouveau programme

Philippe Ndikumana, Burundais et vice-président du STACON a informé que pour bien s’intégrer à l’économie vert, il faut développer les chaînes de valeur en priorisant la production. « C’est important que les camions qui transportent les marchandises d’exportation soient plus nombreux que ceux qui transportent les marchandises d’importation », fait-il remarquer.

Les concepts de transformation du Corridor Central d’un Corridor de Transport en un Corridor de Développement Economique Vert (GEDC) a été débattue lors de la réunion régionale de consultation des Parties Prenantes du Corridor Central (STACON) à Bujumbura le 8 et le 9 juin 2023.

Du côté Burundais, estime M.Ndikumana, le pays a des potentialités à exploiter, notamment la culture du café, la culture du palmier à huile, la culture des fruits, l’exploitation minière, la pêche sur le lac Tanganyika, le développement du tourisme…

Abondant dans le même sens, Joseph Pongo Mikobi du ministère du commerce extérieur congolais précise que la RDC pourra accorder la priorité à l’exploitation du lithium actuellement recherché dans la mobilité électrique. Et de poursuivre : « Le pays dispose également du bois. Il est favorable au développement de l’industrie agricole (maïs, manioc, cacao…), du tourisme sur le lac Tanganyika et sur le lac Kivu…

Clever Mwanyingili, du ministère tanzanien de l’Investissement, de l’Industrie et du Commerce témoigne que la Tanzanie est déjà prête à se conformer au développement de l’économie vert. Pour lui, les infrastructures comme le chemin de fer que ce pays est en train de développer pollue moins l’environnement.

Des bailleurs prêts à accompagner le programme

Docteur Towela Nyirenda Jere, responsable de l’intégration économique au sein d’AUDA-NEPAD signale que son organisation va accompagner le programme et veiller à ce que la population puisse en tirer profit, surtout à travers les emplois créés et la facilitation du mouvement des marchandises.

Pour Richard Waddington, un des experts de la GIZ, les pays qui sont parvenus à développer l’économie vert comme le Pakistan, Singapour, Taiwan … n’avaient pas des opportunités comme celles dont disposent les Etats membres du Corridor Central. Ils ont commencé à développer les infrastructures routières afin d’avoir une connectivité aux autres régions.

Le Corridor doit d’abord se focaliser sur la connectivité à d’autres régions. Il doit compter sur son potentiel en ressources humaines, sur l’engagement des pays pour la coopération, sur le fait d’avoir une agence qui avance sur ce rythme, sur le renforcement de la chaîne logistique…

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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