Energie

Coupures intempestives du courant électrique : Déficit énergétique et/ou vétusté du réseau national ?

Le Burundi dispose de plusieurs chantiers énergétiques. Certains d’entre eux comme Kabu 16 et Rusumo falls commencent à être injectés dans le réseau électrique national. La Regideso promet que cette injection suffit pour pouvoir trouver une solution à la problématique des coupures intempestives du courant électrique dans la capitale économique et ailleurs dans le pays dans 2 semaines. La vétusté du réseau national n’y serait pas pour quelque chose ?

Le ministère ayant l’énergie dans ses attributions compte réhabiliter le réseau électrique national et le coût de cette réhabilitation s’élève à 200 millions USD.

« Dans deux semaines, il n’y aura plus de coupures intempestives du courant électrique mais, il pourra y avoir des pannes dans l’une ou l’autre localité du pays ou quartier à cause de la vétusté de nos équipements. En cas de pannes, nous prions notre aimable clientèle de le signaler à la Regideso pour qu’elles soit réparée à toute bride », a fait savoir Ir Jean Albert Manigomba, Directeur Général de la Regideso lors d’une conférence de presse qu’il a animé ce jeudi 6 juin 2024.

Comme il l’explique, en plus du courant électrique existant, le courant électrique en provenance de la centrale Kabu16 vient d’être injecté dans le réseau national. Cette énergie sera progressivement injectée dans le réseau national jusqu’à ce que la capacité de production prévue de 20MW soit atteinte.

Il y a également eu injection du courant électrique en provenance du barrage hydroélectrique de Rusumo falls. Un barrage qui contribuera à hauteur de 27 MW dans le réseau national. Et Manigomba de préciser qu’une panne qui est survenue au niveau de ce barrage sera bientôt réparée et le Burundi pourra profiter pleinement de ce dernier.

200 millions USD pour réhabiliter le réseau électrique national

Si l’injection du courant électrique provenant de ces centrales hydroélectriques trouve une solution au déficit énergétique, il reste quand même un problème sérieux lié à la vétusté du réseau électrique national. Et là on parlerait des câbles souterrains qui datent des années 60 et qui nécessitent d’être remplacés selon les responsables de la Regideso. A part qu’ils n’arrivent plus à supporter les quantités élevées d’énergie injectée dans celui-ci, cette vétusté entraine parfois des pertes énergétiques, selon le ministère ayant l’énergie dans ses attributions.

Le 07 février 2024 à l’Assemblée Nationale, Ibrahim Uwizeye, le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines a précisé que pour pallier à ce défi de taille, ce ministère compte réhabiliter le réseau électrique national. Et le coût de cette réhabilitation s’élève à 200 millions USD. Lequel montant n’est pas prévu dans le budget de ce ministère, mais qu’il espère avoir grâce à l’appui des différents partenaires au développement.

Une réhabilitation qui vaut la peine

Cela fait un bout de temps que la population de certains quartiers de la capitale économique Bujumbura sont victimes des coupures intempestives du courant électrique. La plupart des quartiers passent plusieurs heures par jour sans courant électrique pour certains tandis que pour d’autres, c’est question des jours. Cela n’est pas sans conséquence sur l’économie nationale, car ils handicapent les différentes activités économiques nécessitant cette pierre angulaire du développement.

Ces coupures intempestives inquiètent tous les usagers du courant électrique que ce soient les méga industries ou les petits usagers dont la survie dépend en grande partie de la disponibilité du courant électrique. On citerait entre autres les soudeurs, les responsables des cafétérias, les salons de coiffure, etc. pour ne citer que ceux-là. Une situation inconfortable, surtout que ces coupures intempestives surviennent au moment où le gasoil qui constitue une alternative au courant électrique pour certains se raréfie davantage.

Selon les statistiques du ministère ayant l’énergie dans ses attributions, le taux d’électrification du pays s’élève aujourd’hui à 15,3% et, selon les prévisions, il sera au moins de 70% en 2030.

A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Une pénurie rampante du sucre

Une pénurie rampante du sucre

Au cours des derniers mois, la crise économique s’embrase. Les indicateurs macroéconomiques virent au rouge malgré les initiatives pour redresser la situation économique. Le pays est en mode pénurie alors que le budget de l’Etat explose. Parallèlement, l’accroissement de la dette publique sème la panique dans les milieux des affaires. La dette intérieure atteint des proportions élevées, elle oscille autour 4 400 milliards de FBu. Pratiquement, le gouvernement évince les autres opérateurs économiques en quête de financement. La pénurie des produits stratégiques dont le carburant perdure et paralyse l’activité économique. Les files d’attente s’observent au niveau des stations-services, dans les arrêts-bus, devant les alimentations, etc. Le sucre reste introuvable dans les boutiques. Sur les rayons des magasins, ce produit se raréfie. Le spectre d’une pénurie rampante de ce produit plane toujours.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 614

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Une pénurie rampante du sucre

Une pénurie rampante du sucre

Au cours des derniers mois, la crise économique s’embrase. Les indicateurs macroéconomiques virent au rouge malgré les initiatives pour redresser la situation économique. Le pays est en mode pénurie alors que le budget de l’Etat explose. Parallèlement, l’accroissement de la dette publique sème la panique dans les milieux des affaires. La dette intérieure atteint des proportions élevées, elle oscille autour 4 400 milliards de FBu. Pratiquement, le gouvernement évince les autres opérateurs économiques en quête de financement. La pénurie des produits stratégiques dont le carburant perdure et paralyse l’activité économique. Les files d’attente s’observent au niveau des stations-services, dans les arrêts-bus, devant les alimentations, etc. Le sucre reste introuvable dans les boutiques. Sur les rayons des magasins, ce produit se raréfie. Le spectre d’une pénurie rampante de ce produit plane toujours.
  • Journal n° 614

  • Dossiers Pédagogiques