Développement

BUYENZI : Déménager les garagistes, une mesure accueillie à contre cœur

Les mécaniciens, les commerçants des pièces de rechange pour les véhicules œuvrant à ciel ouvert dans les rues de la zone Buyenzi se lamentent contre la mesure prise par la Mairie de Bujumbura leur interdisant de réparer des véhicules dans les rues. Ils demandent au gouvernement de leur octroyer un autre espace.

Les mécaniciens œuvrant à ciel ouvert dans les rues de la zone Buyenzi sont priés de dégager pour que cet espace soit libre.

Un groupe des policiers a débarqué mardi 6 février 2023 dans les rues de la zone Buyenzi pour interdire aux garagistes de continuer à travailler à ciel ouvert aux abords des rues de cette zone. Les mécaniciens œuvrant dans cet endroit se plaignent et ne savent pas à quel saint se vouer. Ils indiquent aussi que plus de 3 000 personnes vivent de ce métier, car cet endroit est une adresse bien connu des automobilistes depuis longtemps.

« Cette décision est difficile à supporter, car nous travaillons ici depuis des années. Nous ne voyons pas comment nous allons continuer à vivre avec nos enfants. Nous demandons au gouvernement de nous laisser travailler pour pouvoir subvenir aux besoins de nos familles ou de nous chercher un autre espace », indique M. Misago, un des commerçants des pièces de rechange.

Que dit l’administration ?

S’exprimant sur cette question, Sefu Niyonkuru, le chef de zone de Buyenzi explique que cette décision a été prise dans l’objectif de la vision du Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 et pour la propreté de cette zone. « Nous visons l’hygiène, la protection des pavés de nos rues et la prévention contre les incendies, en donnant un autre look aux quartiers ».

 Cette autorité affirme que les garagistes polluent les infrastructures publiques comme les caniveaux et les routes alors que ces derniers demandent un entretien continu et des moyens. Il indique aussi que cette décision n’a pas été prise par hasard, car les autorités de la Mairie se sont entretenus plus d’une fois avec les mécaniciens sur ce sujet. Mais, ces derniers ne l’admettent pas.

« Nous voulons mettre les choses en ordre. Nous ne leur avons pas interdit de travailler, mais ils doivent dégager pour que cet espace soit libre », ajoute-t-il.

Concernant la demande des mécaniciens de leur accorder un autre espace, Niyonkuru explique qu’il n’y a pas d’autres places réservées pour eux, car personne ne leur avait permis de s’y installer. Il les conseille plutôt de se faire inscrire dans les coopératives et de louer des parcelles pour y installer un garage et payer des taxes et des impôts à l’OBR.

Pour rappel, dès le 1èr décembre 2018, tous les garagistes de Buyenzi opérant à ciel ouvert devaient avoir vidé les rues de la localité pour travailler dans des enclos fermés.

 

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Faire respecter les prix : Une mission impossible

Faire respecter les prix : Une mission impossible

Au mois de décembre dernier, un ultimatum de 15 jours a été donné au ministère en charge du commerce par le Président de la République du Burundi pour faire face aux défis liés à la spéculation sur les prix. Cependant, les prix n’ont pas été fixés dans le délai imparti. Ce n’est que le 27 mars 2025, trois mois après, que la ministre en charge du commerce a signé une ordonnance fixant les prix minimums et maximums d’une trentaine de produits de première nécessité tels que le riz, les haricots, la viande, la farine de maïs, les pommes de terre, etc.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 655

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    Faire respecter les prix : Une mission impossible

    Faire respecter les prix : Une mission impossible

    Au mois de décembre dernier, un ultimatum de 15 jours a été donné au ministère en charge du commerce par le Président de la République du Burundi pour faire face aux défis liés à la spéculation sur les prix. Cependant, les prix n’ont pas été fixés dans le délai imparti. Ce n’est que le 27 mars 2025, trois mois après, que la ministre en charge du commerce a signé une ordonnance fixant les prix minimums et maximums d’une trentaine de produits de première nécessité tels que le riz, les haricots, la viande, la farine de maïs, les pommes de terre, etc.
  • Journal n° 655

  • Dossiers Pédagogiques