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Des partages d’expériences entre la RDC et le Burundi pour booster le secteur agricole

L’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI) en partenariat avec l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) a organisé du 12 au 13 juin 2023 une visite au Burundi pour partager les expériences sur les politiques et réglementations du secteur agricole entre la RDC et le Burundi. C’est dans le cadre de la composante intégration régionale du Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs (PICAGL) en RDC et du Projet Régional de Développement Agricole dans les Grands Lacs (PRDAIGL) au Burundi. Ces derniers ont comme missions l’accroissement de la production et de la productivité agricole dans ces deux pays

David Bugeme, coordonnateur d’IFPRI au projet PICAGL et professeur à l’Université Catholique de Bukavu et à l’Université de Lubumbashi : « Ce que le Burundi fait peut-être transplanté en RDC et vice-versa ».

David Bugeme, coordonnateur d’IFPRI au projet PICAGL et professeur à l’Université Catholique de Bukavu et à l’Université de Lubumbashi précise que cette visite intervient dans l’optique de mener des échanges entre les acteurs du développement agricole en RDC et ceux du Burundi, particulièrement les services publics, les universités et les centres de recherche dans le secteur agricole.

Pour David Bugeme, il ne faut pas seulement inventer la houe mais il faut plutôt voir les expériences d’ailleurs. Ce que le Burundi fait peut-être transplanté en RDC et vice-versa, explique-t-il. « Nous sommes venu voir ce que le Burundi fait et qui va nous aider à améliorer notre stratégie pour faire avancer le secteur agricole en RDC ». Cela peut notamment être fait dans le secteur des semences et des textes qui le règlementent. Il s’agit aussi de voir les techniques de vulgarisation des technologies agricoles pour atteindre le plus tôt possible les petits producteurs dans tous les milieux où ils se trouvent. « Même ceux du Burundi pourront voir ce que nous faisons et s’inspirer pour l’avancement de leur secteur agricole ».

A part le secteur public, les centres de recherche agroalimentaire et les universités peuvent également échanger des expériences, prendre ce qui est important et le pratiquer d’un côté comme de l’autre. « Cela peut aider dans l’avancement de la recherche non seulement agronomique, mais aussi dans le cadre de la recherche pour le développement afin d’augmenter la production agricole et de lutter contre l’insécurité alimentaire dans les deux pays », explique le coordonnateur d’IFPRI au projet PICAGL.

Le gouvernement de la RDC soutient de manière directe le PICAGL

Me Valentin Midubo, directeur de cabinet au ministère provincial de l’agriculture, pêche et élevage du Sud- Kivu en RDC précise que le gouvernement est en train d’accompagner d’une manière directe ces projets. Il accompagne le PICAGL dans différents secteurs, entre autres l’agriculture, l’élevage, la pêche, etc. Il soutient également le développement des infrastructures pour améliorer le rendement en faveur de la population. « Nous avons été parmi les grands pionniers à faire un plaidoyer pour que les activités du PICAGL puissent avancer et pour que ce projet soit profitable à toute la population en général ».

Au Burundi, plusieurs institutions de recherche sont à l’œuvre

Pr Tatien Masharabu, secrétaire exécutif permanent de la commission nationale de la science, de la technologie et de l’innovation au Burundi fait savoir qu’une politique nationale en matière d’agriculture figure parmi les priorités du gouvernement. Il précise aussi que le mandat de sa commission est de coordonner et de promouvoir la technologie en matière d’agriculture.

 Pr Tatien Masharabu, secrétaire exécutif permanent de la commission nationale de la science, de la technologie et de l’innovation au Burundi : « Plusieurs activités sont menées à travers différents structures de recherche ».

 

Et d’insister que plusieurs autres activités sont menées à travers les structures de recherche ou à travers les autres organisations qui opèrent dans le secteur agricole. A l’Université du Burundi, les activités de recherche dans le secteur agricole se font à travers la faculté de Bio-ingénierie et celle des Sciences. Il y a aussi le centre international de recherche sur le riz (IRRI), l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi sur la recherche et la vulgarisation agricole et le centre national des technologies agro-alimentaires. Il précise aussi que des universités privées disposent des centres de recherche en agronomie.

Tatien Masharabu rappelle que la déclaration de Nairobi recommande aux gouvernements de l’Union Africaine de consacrer 1% de leurs budgets à la recherche au développement en allant au-delà de la recherche agricole et en intégrant d’autres secteurs prioritaires. Des foires « made in Burundi » sont souvent organisées à travers lesquelles on remarque le gros des produits fabriqués localement sont du domaine de l’agroalimentaire.

 

Quid du projet PICAGL ?

 

La visite intervient dans l’optique de mener des échanges entre les acteurs du développement agricole en RDC et ceux du Burundi, particulièrement les services publics, les universités et les centres de recherche dans le secteur agricole.

 

Ce projet a comme objectif d’accroître la productivité agricole et la commercialisation dans les zones ciblées en RDC, d’améliorer l’intégration régionale dans le secteur agricole, et de fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence déclarées. Ce projet régional est mis en œuvre dans les provinces du Sud Kivu et du Tanganyika, particulièrement dans le corridor Bukavu-Uvira-Kalemie (Bukavu, Plaine de la Ruzizi et la plaine côtière de Baraka-Fizi-Kalemie). Environ 200 000 ménages vivant dans le corridor Bukavu-Uvira-Fizi-Kalemie seront touchés. Il concerne également les organisations professionnelles agricoles, les investisseurs privés et les Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME), les groupes vulnérables, en particulier les peuples autochtones, les femmes, les enfants, les jeunes et d’autres groupes à risque de violente mobilisation, et les services de vulgarisation et d’animation agricoles, y compris les services de recherche et de vulgarisation agricole, les ONGs et les prestataires de services impliqués dans les chaînes de valeur.

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Journal Burundi Eco.

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