Entrepreneuriat

Désiré Nimubona : Ce jeune qui développe la gestion domotique

C’est via son entreprise Design-Technology (D-TECH) que Désiré Nimubona installe les portails numériques et les rings (sonnettes connectées aux smartphones). Comme le capital lui fait défaut, Il estime qu’un des moyens de le soutenir c’est de lui octroyer des marchés

« L’inspiration m’est venue du système de fonctionnements des sud-africains. Certains d’entre eux vont étudier aux Etats-Unis d’Amérique. Ils retournent non seulement pratiquer ce qu’ils ont appris dans leur pays natal, mais aussi pour y investir », fait rémarquer Désiré Nimubona, directeur général de D-TECH.

Désiré Nimubona, directeur général de D-TECH : « Créer de l’emploi dans mon pays en investissant dans la gestion domotique ; tel est ma vision »

Lauréat de l’Ecole Technique Secondaire Kiremba-Sud, dans la section plomberie en 2010, celui-ci s’est rendu en Afrique du Sud en 2012. Ce jeune marié de 32 ans avait l’ambition de pratiquer ce qu’il a appris à l’école secondaire et de gagner de l’argent. Malheureusement, le système éducatif burundais (en français) ne collait pas avec le système éducatif sud-africain (en anglais). Ce qui lui a valu, selon toujours M. Nimubona, de faire des formations successivement en chauffe-eau et en contrôle d’accès.

Grâce à ces formations, signale-t-il, j’ai obtenu un boulot. Il informe qu’il gagnait entre 1 million 800 mille FBu et 2 millions de FBu.  Avec l’argent qu’il gagnait, l’idée d’investir dans son pays d’origine à l’image des sud-africains lui vint en tête. Ce qui a occasionné la création de l’entreprise D-TECH et la demande des sponsors dans une industrie métallurgique sud-africaine dénommée « Centurion ». Celle-ci a non seulement accepté de le soutenir, mais aussi de lui fournir le matériel.

Des portails commandés à distance

M. Nimubona annonce qu’il installe des portails automatiques à deux vantaux et des portails automatiques coulissant.

Le fonctionnement d’un portail automatique nécessite une télécommande liée au récepteur. Ainsi, rassure-t-il, on peut contrôler l’ouverture de son portail à distance, soit à 20 ou 30 km de celui-ci. On est donc dispensé de devoir sortir de la voiture lors de la fermeture ou de l’ouverture du portail. Il suffit d’appuyer sur le bouton de la télécommande.

Il indique que le prix de l’installation du portail à deux vantaux est de 2 millions 500 FBu, tandis que celui de l’installation du portail coulissant est de 2 millions de FBu.

Des sonnettes audio et vidéo

Les rings ou sonnettes connectées aux smartphones sont également installés par ce jeune entrepreneur. 

Le ring est équipé d’un bouton à la porte d’entrée et sur la partie supérieure d’une petite caméra. Celui-ci aide à filmer et à regarder tout ce qui se passe au portail. Il communique avec le smartphone ou avec la tablette. Le propriétaire peut l’utiliser étant à la maison ou au bureau.

Le ring est également doté d’un système audio bidirectionnel « Il permettra d’écouter l’interlocuteur et d’interagir avec lui », tranquillise M. Nimubona. Les rings varient selon que l’appareil récepteur est installé à la maison ou qu’il est connecté au smartphone.

Pour les deux types de rings, le prix de l’installation varie de 500 mille FBu à 1 million 800 mille FBu. Le prix du ring vidéo est de 1 million 500 mille FBu.

M. Nimubona témoigne que les prix d’installation des rings peuvent diminuer une fois que le matériel est fabriqué au Burundi. Il fait remarquer que le matériel qu’il utilise est importé de l’Afrique du Sud dans la société qui le sponsorise. Et de marteler : «Lorsque je fais la commande du matériel à utiliser, il arrive ici dans trois ou quatre jours».

Cependant, il regrette qu’il ne soit pas appuyé. Une fois qu’il aura prospéré, il compte élargir sa gestion domotique en installant les machines à laver, les chauffes des eaux des piscines, le matériel pour arroser les jardins… D’un air courageux, il explique que son premier soutien consiste à lui octroyer des marchés.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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