Gouvernance

Elections 2025 et 2027 : La population de Gitega préoccupée

Avant les élections de 2025 et 2027, les habitants de la province de Gitega au Centre du pays souhaitent que les élus tiennent leurs promesses concernant les projets présentés. Les femmes se disent être prêtes à se présenter aux élections, tandis que les commerçants réclament plus de sécurité et la réouverture des frontières terrestres entre le Rwanda et le Burundi

Les habitants de la province de Gitega estiment que ceux qui se présentent aux élections doivent tenir leurs promesses faites pendant la campagne.

« Je suis prêt à participer aux prochaines élections », indique Thierry Nsabimana, commerçant au marché de Gitega. Pour ce jeune célibataire, ce qui importe est que les élections se déroulent dans la paix et l’apaisement.

« Le citoyen a besoin de sécurité pour vaquer librement à ses activités quotidiennes », martèle-t-il. Concernant les projets présentés par les futurs représentants du peuple pendant la période de campagne, M. Nsabimana déplore que l’on puisse élire un candidat en prétextant qu’elle va apporter des bénéfices individuels.

« Normalement, les projets présentés par les candidats pendant la campagne ne doivent pas viser le développement d’un seul individu, mais concerner tous les citoyens. C’est pourquoi nous souhaitons que ceux qui présentent les projets les tiennent. Nous assistons souvent à des cas contraires », fait-il remarquer.

La réouverture des frontières terrestres entre le Rwanda et le Burundi : un atout majeur

« En tant que commerçante, j’aimerais que parmi les projets à présenter pendant les élections figure la réouverture des frontières entre le Rwanda et le Burundi », demande S. N., commerçante au marché de Gitega.

Elle explique que la fermeture de ces frontières désavantage les commerçants qui doivent s’approvisionner en Ouganda. Pour se rendre à Kampala en Ouganda, il faut actuellement contourner en passant par la frontière Kobero (Burundi) – Kabanga (Tanzanie). « Le trajet dure environ 2 jours. Les premiers jours, le coût était évalué à 200 mille FBu. Auparavant, je passais par Ngozi pour prendre un bus vers Kampala à Nyabugogo au Rwanda. Le trajet de Nyabugogo à Kampala durait moins d’une journée. Certains commerçants faisaient un aller-retour. Le coût oscillait autour de 140 mille FBu », explique S. N.

Elle confirme que plus le trajet est long, plus le séjour et la restauration deviennent chers. Cela sans oublier la fatigue accrue.

Les femmes prêtes à se lancer dans la compétition

Pascasie Nahishakiye, cheffe de colline Kaguhu, commune de Giheta dans la province de Gitega, indique qu’elle a déjà commencé à encourager les femmes à se présenter aux élections afin de briser les tabous. « Dans le passé, la femme burundaise n’était ni autorisée à fréquenter l’école ni à se présenter aux élections. Actuellement, la législation autorise la femme à élire et à se faire élire. Il est donc crucial de profiter de ce que nous accorde la législation », explique-t-elle.

Mme Nahishakiye témoigne que la présence des femmes dans les instances de décision permet de mieux exprimer leur opinion et de contribuer au développement non seulement de la famille, mais aussi du pays.

Calinie Nahishakiye, commerçante au marché de Gitega, annonce qu’elle ne s’est jamais présentée au processus électoral. Membre de l’église pentecôtiste, elle confie avoir été déçue par des chrétiens qui s’entredéchirent pendant la période électorale. Ce qui fait qu’elle ne se sent pas concernée par le processus électoral, encore moins à se faire élire.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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