Gouvernance

Elections 2025 : la campagne électorale prévue à partir du 13 mai

A l’approche des élections générales de 2025, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé une session de formation à Bujumbura à l’intention des responsables provinciaux et communaux. L’objectif de l’atelier était de renforcer leurs capacités techniques pour assurer un scrutin transparent, équitable et conforme aux normes démocratiques.

Prosper Ntahorwamiye, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a expliqué que cette structure a réuni les responsables électoraux au niveau provincial et communal pour leur apprendre comment organiser les élections et surtout comment faire le compte rendu des résultats des urnes et comment les transmettre à leurs supérieurs.

 

« Nous avons réuni les responsables électoraux aux niveaux provincial et communal afin de leur apprendre comment organiser les élections, en particulier comment effectuer le compte rendu des résultats issus des urnes et les transmettre à leurs supérieurs. Autrement dit, comment les résultats d’un bureau de vote parviennent successivement au niveau communal, provincial, national, puis à la Cour constitutionnelle » a indiqué Prosper Ntahorwamiye, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à l’issue d’un atelier de formation organisé à Bujumbura le 8 avril 2025 à l’intention des responsables provinciaux et communaux impliqués dans l’organisation des élections.

La formation, qui a réuni les membres des Commissions Electorales Provinciales Indépendantes (CEPI) et des Commissions Electorales Communales Indépendantes (CECI), portait essentiellement sur les opérations de vote, la centralisation et la transmission des résultats électoraux.

M.Ntahorwamiye a précisé que la CENI a choisi de les former ensemble pour qu’ils reçoivent les mêmes informations et les comprennent de la même manière. Pourquoi ? Parce que si des personnes apprennent séparément une même matière, elles risquent d’en avoir des compréhensions différentes. L’objectif est que les bénéficiaires de cette formation transmettent à leur tour les connaissances acquises à leurs collègues restés sur place en vue du bon déroulement des prochaines élections. « Considérez ces activités électorales comme les vôtres, faites-les pour le bien du pays qui vous a vu naître et évitez toute distraction », a-t-il déclaré devant les participants à l’atelier de formation.

Dans son intervention, M. Ntahorwamiye a toujours insisté sur l’importance de l’impartialité et de l’éthique professionnelle dans l’exécution des responsabilités électorales. Il a notamment mis en garde contre toute forme de favoritisme, en s’appuyant sur un proverbe kirundi : « Uwuca urubanza rw’abavukana ararangamiza » (Celui qui rend la justice entre des frères ne doit pas pencher pour l’un ou l’autre, ndlr). Il a également souligné que tous les candidats sont des enfants du Burundi, se présentant pour le bien commun et qu’ils doivent être traités avec équité et neutralité.

Le président de la CENI a précisé que le lancement officiel de la campagne électorale reste conditionné par la signature, le 9 mai 2025, par le Président de la République, du décret d’autorisation des activités électorales. En conséquence, la campagne électorale débutera officiellement le 13 mai prochain.

Plus de six millions d’électeurs attendus

Concernant l’organisation matérielle du scrutin, la CENI a annoncé que 14 103 bureaux de vote seront ouverts dans tout le pays. Par ailleurs, 53 bureaux seront disponibles à l’étranger pour permettre aux Burundais de la diaspora de participer au processus électoral. Selon les chiffres fournis par la CENI, 5 998 977 électeurs sont enregistrés au niveau national, tandis que 14 521 Burundais sont inscrits pour voter depuis l’étranger, soit un total de 6 013 498 électeurs attendus pour participer au scrutin.

Rappelons que le calendrier électoral établi par la CENI se décline comme suit. Le 5 juin 2025 est prévue l’élection des députés et des conseillers communaux, le 23 juillet 2025 l’élection des sénateurs. Le 25 août 2025 est prévue l’élection des chefs de collines et des chefs de quartiers.

Tout ce processus s’inscrit dans la continuité des efforts du pays pour consolider les institutions démocratiques à travers des élections inclusives, transparentes et apaisées. La CENI appelle l’ensemble des acteurs impliqués à faire preuve de responsabilité et de patriotisme tout au long de cette période électorale.

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A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.

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