Entrepreneuriat

Entrepreneuriat, une nécessité pour combattre la pauvreté

Les jeunes sont appelés à entreprendre pour combattre la pauvreté. Ceux qui sont à l’œuvre affirment que c’est possible malgré certains défis, entre autres  le manque d’emballages, de connaissances suffisantes et des moyens financiers

L’Institut Supérieur de Commerce (ISCO) en collaboration avec l’Ecole de la foi, Caritas- Burundi et la Maison de l’UNESCO pour  la Culture de la Paix au Burundi a organisé vendredi le 4 janvier 2019 un forum des jeunes sous le thème « L’entrepreneuriat des jeunes, moteur du développement économique et le renforcement de la paix».  A cette occasion, Dr Aloys Misago, doyen de l’ISCO  a indiqué que les jeunes qui terminent leurs études universitaires  ont du mal à trouver de l’emploi. Pour cela, ils sont une proie facile de la pauvreté.  Il les a invités à se serrer les coudes et à mettre en pratique les connaissances acquises en classe pour se développer via la création des activités génératrices de revenus.

Dr Aloys Misago, doyen de l’ISCO : «Les jeunes qui terminent leurs études universitaires ont du mal à trouver de l’emploi»

Il s’inquiète  du fait que la pauvreté guette les lauréats des universités. Par contre, il les informe qu’il est possible de la combattre.  Il les a encouragés  à entreprendre, car il y a beaucoup d’opportunités qu’il  faut saisir pour se développer.  Il les a conseillés de travailler ensemble, car l’individualisme n’avantage personne et l’union fait la force.   Selon lui, si on est à 100 jeunes et que chacun amène 50 000 FBu, on constitue un capital qui n’est pas négligeable.  Travailler en solo n’est pas une bonne stratégie.  Il leur a demandé de vaincre la peur de tomber en faillite, car il y a certains jeunes  qui ont réussi malgré certains défis.

Entreprendre : possible malgré les défis

C’est le cas d’Albert Ningarukiye qui a terminé ses études universitaires à l’Université des Grands Lacs (UGL).  Actuellement, il est gérant d’une coopérative qui fabrique des savons à Bubanza dans la commune Mpanda. Ce jeune entrepreneur  avait un stand de savons à cette manufacture. Il fait savoir que c’est depuis le mois de novembre 2017 qu’il a initié ce petit projet avec un capital de 500 000 FBu. Il fait aussi remarquer qu’auparavant il avait un chiffre d’affaires de 20 000 FBu par jour. Maintenant, son chiffre d’affaires est de 150 000 FBu par jour. Il  contribue aussi à la création de l’emploi, car  cinq personnes ont été engagées par cette coopérative.

De plus, Belly Francis Ngabirano, patron de la coopérative «Agricultural Light Company» rencontré à ce même forum affirme lui aussi que c’est possible d’entreprendre malgré les défis.  Ce jeune entrepreneur  qui a aussi terminé ses études universitaires à l’UGL dans le département d’administration et gestion des affaires travaille de concert avec les lauréats de la première promotion du centre de formation professionnelle de Kigobe. Cette coopérative compte actuellement deux départements dont celui de la boulangerie et celui de la fabrication de Jus de maracouja. Pour démarrer leurs activités, ils ont constitué un capital de 4 000 000 de FBu. Cinquante personnes sont déjà engagées par cette coopérative. De plus, les fournisseurs en profitent, car cette coopérative achète 300 ananas et autant de maracouja par semaine.

Les jeunes appelés à entreprendre pour combattre la pauvrété

Les défis

Ces jeunes entrepreneurs déplorent le manque de matériels modernes destinés à la transformation agro- alimentaire et à la fabrication des savons  pour mettre sur le marché des produits de qualité. Ce qui leur permet d’être plus compétitifs. Ils ont précisé qu’ils ont aussi besoin de capitaux consistants pour booster la production et pouvoir satisfaire le marché local. Le manque d’emballages leur a aussi  fait défaut, car  certaines usines de transformation utilisent des emballages de récupération. De plus, le renforcement des capacités surtout dans la transformation agro- alimentaire est encore problématique.

Les cérémonies ont été clôturées par l’octroi  par Caritas-Burundi de 600 vélos aux jeunes entrepreneurs qui sont à l’œuvre.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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