Fara remporte le Diamond League sur le 5000 mètres

Jour après jour, Niyonsaba, la star burundaise en athlétisme continue à honorer le Burundi en battant les records. Cette fois-ci, elle a remporté la finale de Diamond League sur le 5 000 m à Zurich. Cela survient après son échec lors du passage aux Jeux Olympiques de Tokyo. Elle n’a rien lâché 

Mercredi le 8 septembre 2021, Francine Niyonsaba a remporté la finale du Diamond League sur le 5000 m qui s’est déroulée à Zurich en Suisse. Elle s’est imposée avec un chrono de 14’28″98. Cela n’a pas été une surprise, car elle l’a déjà fait dans les compétitions précédentes qu’elle a disputées : Prefontaine Classic (USA), Diamond League (France) et Wanda Diamond League en Belgique.

« Ils ont essayé de m’arrêter. Ils ont essayé de mettre fin à mes rêves. Mais comment pourrais-je leur permettre de m’arracher mes rêves ? Alors, j’ai travaillé dur. J’ai résisté aux forces qui ont essayé de m’arrêter. Et me voici ! », a lâché Niyonsaba sur son compte Twitter juste après son sacre en Suisse.

Francine Niyonsaba a raflé toutes les quatre dernières compétitions qu’elle a disputées.

Parcours du combattant

Avant d’arriver en finale, aux USA elle a remporté le Prefontaine Classic sur le 2 miles (3218,68 m). Elle a réalisé un chrono de 9’00″75. Il s’agit du deuxième record du monde sur cette distance, car elle a devancé les deux médaillées olympiques kenyane et éthiopienne.

Elle ne s’est pas lassée de mettre à jour les records du Burundi. Après sa performance aux Etats-Unis, elle s’est imposée en France. Niyonsaba, 28 ans, a aussi remporté avec panache le 5000 m à Bruxelles. Encore 4^ème et grimaçante à l’entame de la dernière ligne droite, elle n’a rien lâché, quitte à faire l’extérieur, pour devancer l’Ethiopienne Ejigayehu Taye et les Kenyanes Hellen Obiri et Margaret Kipkemboi. Avec un chrono de 14’25″34, Niyonsaba a battu son propre record de 29 secondes. Ainsi, elle remporta une troisième victoire d’affilée en Diamond League avant d’atteindre la finale en Suisse (Zurich).

Pour y arriver, elle s’est battu jusqu’au bout en s’imposant parmi les athlètes habituées à cette nouvelle discipline qu’elle est en train de découvrir avec succès. Partout, elle n’a remporté que la première place devant les stars de cette distance comme Obiri et Taye.

La mésaventure de Tokyo

World Athletics a interdit à toutes les athlètes féminines qui ont un taux de testostérone trop élevé de s’aligner sur les distances comprises entre 400 m à 1 mile (1609 m). Or, Niyonsaba avait l’habitude de se spécialiser dans le 800 m. Raison pour laquelle elle a changé d’épreuve après l’introduction de la limite du taux de testostérone en 2018. Cette athlète burundaise s’est convertie dans les courses de fond. Et elle a commencé par les Jeux Olympiques de Tokyo de 2020.

Dans ce challenge, cette athlète de 28 ans a été disqualifiée des séries du 5 000 m après avoir marché à l’extérieur de la piste. Avec un chrono de 15 min 56 sec, Francine Niyonsaba, avait terminé 4ème, mais n’a pas pris part malheureusement à la finale de cette distance. Cela a été considéré comme un coup de massue pour elle et ses fans qui espéraient la voir remporter une nouvelle médaille olympique, cette fois-ci dans les courses de fond après celle qu’elle a remporté aux Jeux Olympiques de Rio de 2016. Ainsi, cela a été un moment difficile dans lequel elle s’est sentie triste et abandonnée par la fédération burundaise d’athlétisme. Cette dernière a été accusée de ne pas tenter au moins de réclamer ou de contester cette décision. Quelques jours plus tard, l’athlète burundaise a tout de même eu une occasion de se racheter sur la distance de 10 000 m, mais elle n’a pas eu la chance d’atteindre la finale. Ce n’est que dans les compétitions du Diamond League qu’elle s’est consolée en battant pas mal de records.

Le 31 août 2021, lors d’une rencontre avec les jeunes entrepreneurs au stade Intwari, le Président de la République a évoqué la manière dont les athlètes burundais sont traités par les institutions habilitées, cas de Francine Niyonsaba.

« Il est déplorable de voir les responsables du sport se souvenir de Francine Niyonsaba juste au moment où elle s’apprête à s’envoler à l’étranger pour participer aux compétitions internationales. Elle représente le pays et, grâce à ses exploits, les devises entrent dans le pays. Les athlètes ne sont pas soutenus comme il faut », a indiqué le chef de l’Etat.