Télécommunication

Fibre optique : la carence en internet persiste

Joseph Sengana, BBS

Joseph Sengana, chef d’exploitation et maintenance à la BBS : « la BBS vend l’internet à moins cher aux opérateurs qui achètent une grande quantité pour leur permettre de vendre à moins cher à leur tour ».

Malgré que la fibre optique couvre tout le territoire burundais et que la capacité de cette dernière est considérable, l’accès ultra-rapide à la connexion internet laisse à désirer. La cause en est que n’importe qui ne peut s’approvisionner en internet auprès de la BBS (Burundi BackBone Système) sauf le gouvernement, les opérateurs des télécommunications et certains distributeurs d’internet.

La BBS est une compagnie qui distribue l’internet déployé à partir de la fibre optique. Pour une bonne gestion, la BBS a reçu la concession de la part du gouvernement dans le cadre d’un partenariat publique-privé c’est ce que indique Joseph Sengana, chef d’exploitation et maintenance à la BBS.

D’une longueur de 1250 km (backbone) et de 100 km (métro) ainsi que d’une capacité de 800 Mbps, la fibre optique présente plusieurs avantages dont des débits plus élevés, le transport des données sur de longues distances et sans perturbations électromagnétiques. Il ajoute que la fibre optique rend possible un accès ultra-rapide à l’internet et ouvre la voie à de nouvelles technologies innovantes telle que la réception des flux audiovisuels.

Malgré les avantages que présente cette infrastructure de communication, la majorité des burundais se demandent si la fibre optique est opérationnelle au Burundi en faisant référence à une carence continuelle d’internet dans certains ménages et institutions surtout privées. Réagissant à cette inquiétude, Sengana déclare que ce n’est pas de la part de BBS que leurs activités ne se remarquent pas sur le terrain avant d’ajouter qu’ils sont victimes du non indépendance dans le choix de leurs abonnés. Il indique en outre que la BBS n’a pas la prérogative de distribuer l’internet à n’importe qui.

Malgré la capacité élevée de la fibre optique, la cherté de l’internet persiste

M. Sengana fait remarquer que la BBS joue le rôle de grossiste. Il déclare qu’elle vend l’internet à moins cher aux opérateurs qui achètent une grande quantité pour leur permettre de vendre à moins cher à leur tour. De là, il ne comprend pas comment les prix de l’internet ne baissent pas. Et de demander à la population de ne pas s’acharner sur la BBS, mais plutôt d’interroger l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications (A R C T) qui devrait réguler la distribution d’internet.

Ir Déogratias Rurimunzi, Directeur Général de l’ ARCT clarifie : « Tant que les abonnés à la fibre optique resteront insignifiants, le prix de l’internet restera élevée ». Cette autorité demande plutôt à la population de valoriser cette infrastructure en l’exploitant. Il ajoute que cet acquis est exploité à 8 % seulement. Il fait remarquer que plus les exploitants de l’internet sont nombreux, plus les prix de celui-ci baissent. Et M.Rurimunzu de prôner la sensibilisation de la population pour qu’elle s’approvisionne en internet déployé à partir de la fibre optique.

Les problèmes auxquels fait face la BBS

M.Sengana dit que les problèmes que rencontre la BBS sont liés au vandalisme que connait leur infrastructure. Il fait référence aux malfaiteurs qui s’allouent le droit de déterrer la fibre croyant qu’elle est en métal qu’ils peuvent vendre alors qu’il n’en est rien. Il en est de même pour le de traçage des routes surtout à Gitega et à Mwaro au cours duquel la fibre est déterrée. Et les sociétés ne nous paient pas. Sengana demande aux autorités locales de s’impliquer dans la sensibilisation de la population.

Environ 80 abonnés sont connectés à la fibre optique sur tout le territoire.

Sengana fait savoir que les clients de la BBS sont les opérateurs des télécommunications et les fournisseurs d’internet. Il souligne que le gouvernement du Burundi est connecté à la fibre optique via le projet COMGOV où environ 44 bureaux sont connectés. Certaines universités tant publiques que privées sont aussi connectées via le projet Bernets. Des banques, des hôpitaux et des directions sont aussi connectés à la fibre optique.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Sans transparence, pas de confiance

Sans transparence, pas de confiance

Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 657

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques