Un protocole d’accord de partenariat entre le point d’échange internet burundais BDIXP et GABIX du Gabon a été signé vendredi le 3 mai 2019 à Bujumbura. Landry Mexent Ndambon Lingombe, Secrétaire exécutif de Gabix explique que présenter le point d’échange internet du Gabon GABIX consiste à élucider les possibilités d’interconnexion qui peut y avoir entre le Gabix et le BDIXP. Selon lui, ce partenariat rentre dans le cadre d’échange d’expériences avec une vision d’interconnecter les deux points d’échange et de développer les contenus
« Depuis quelques années, l’utilisation de l’internet dans le continent africain s’est fortement développée en créant les emplois, en fournissant les opportunités d’innovation et d’entrepreneuriat et en agissant comme catalyseur dans la fourniture des services numériques ADEFIX CARTIF en éducation et en médecine, etc. Malheureusement, force est de constater que les activités inter pays africains passent par les plateformes intercontinentales », explique Landry Ndambon Lingombe, Secrétaire exécutif de Gabix. Cette gestion à la fois coûteuse et inefficace ne permet pas au continent de développer un réel internet régional. Selon lui, c’est dans cette perspective que l’Union Africaine a mis en place le projet de système africain d’échange internet (projet AXIS) qui vise entre autres à soutenir l’établissement des points d’échange internet nationaux et régionaux au niveau de l’Afrique afin de promouvoir l’échange intra-africain du trafic internet et favoriser le développement des contenus locaux. Ainsi, c’est dans ce cadre que le point d’échange internet GABIX a décidé de contacter le point d’échange burundais le BDIXP afin d’étudier ensemble la mise en œuvre d’un cadre collaboration en vue d’une interconnexion du nom de ces spoint d’échange. « Je crois que ce premier contact ouvre la voie d’une collaboration durable entre nos deux points d’échange », rassure-t-il.

Un projet florissant
Konga WILLY responsable technique de GABIX informe que Gabix est né de la volonté gouvernementale gabonaise avec l’apport du projet AXIS en 2014. « Nous avons acquis une certaine maturité en voulant nous interconnecter avec les pays de la sous-région. Nous avons entamé une campagne de communication afin de venir auprès des pays de la sous-région et de voir comment établir un projet d’interconnexion à long terme », précise-t-il. Il est né aussi né du contexte du projet AXIS de l’Union africaine. Il a atteint aujourd’hui une quarantaine de points d’échange en 2019 alors qu’il n’en avait que 12 en 2005.
La seconde phase de ce projet, informe Konga, est que les transporteurs continentaux émergent afin que les pays africains puissent s’interconnecter avec eux et ne dépendent plus des câbles sous-marines qui sont connectées à l’Europe. Une fois mise en place, Konga Willy indique que la prochaine étape serait qu’au niveau de chaque pays africain émerge ce qu’on appelle la création des contenus qui vient avec la mise en place des Data Center que les gouvernements développent. On commence à s’interconnecter avec la sous-région et plus particulièrement l’Afrique centrale pour commencer à mettre en place des actions qui visent à ne plus dépendre des pays Européens et forcer les fournisseurs des contenus des pays européens à venir s’interconnecter directement avec nos pays en Afrique via nos points d’échange. Selon lui, aujourd’hui, la stratégie des fournisseurs de contenus GOOGLE et FACEBOOK est d’envoyer des cash. Le problème de ces cash, c’est que bien qu’ils améliorent l’expérience en internet chez les utilisateurs, il faut leur fournir un transit IP, souvent cher, aux opérateurs.
Les débuts difficiles
« Les travaux du point d’échange internet du Burundi ont débuté avec l’année 2019 », a indique Bienvenu Irakoze, président de BDXIP. Selon lui, la mise en place de ce projet a permis d’avoir un réseau internet local et d’offrir aux abonnés burundais un service internet à des coûts sensiblement réduits et abordables même si l’idéal n’est pas encore atteint. Elle a enjoint en outre aux usagers locaux de ne plus recourir à l’abonnement international par la bande passante pour le transfert des données pour permettre la rapidité dans les échanges contrairement à ce qui se passait auparavant où les données faisait le tour du monde avant d’arriver à destination. Le président de BDIXP déplore qu’avec le point d’échange internet, le trafic reste local.
Néanmoins, ceci a eu comme conséquence la fluidité du trafic au niveau local et international et l’optimisation de l’utilisation de la bande passante internet, les gains économiques pour les fournisseurs d’accès internet et pour l’économie de manière générale et surtout le coût initial pour le consommateur final. Il en est de même pour l’amélioration de la qualité et la connexion à l’utilisateur final grâce à une réduction du temps de latence en limitant les effets de la coupure des câbles internationaux sur les fibres locales ainsi que la sécurisation rapide du trafic local en évitant qu’il passe hors du trafic national. Il souligne que la consultation plus rapide demeure et de manière plus globale l’accès au contenu hébergé localement.
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