16 882 emplois permanents et 22 000 emplois saisonniers ont été créés. Cela depuis que les jeunes ont été formés sur le programme Gérez Mieux votre Entreprise (GERME) en 2014. Ce qui a occasionné un taux de création d’emplois largement supérieur à la moyenne mondiale. Cependant, les jeunes universitaires sont les moins performants en matière de création d’emplois
« Sur un total de 7130 jeunes formés sur GERME dont 45% sont des filles, 84,7% (85,8% pour les jeunes femmes et 84,2 % pour les jeunes hommes) ont pu initier des activités génératrices de revenus et des micro-entreprises rurales », déclare Benoît Ndikumana, responsable du projet Emplois Jeunes Ruraux (EJR). Le projet EJR est une 4ème composante du Programme de Développement des Filières (PRODEFI), un projet du gouvernement financé par FIDA.
Il cible les jeunes de 16 à 30 ans (scolarisés ou pas) depuis 2013 et a comme objectif de créer 10. 000 emplois d’ici 2020.
Avec l’intégration du GERME en 2014, explique M.Ndikumana, 16 882 emplois permanents et 22 000 emplois saisonniers de 3 à 6 mois ont été créés. Et de renchérir : « Chacune des AGR et micro-entreprises créées a recruté en moyenne 2 employés additionnels (1,46 emplois). Les bénéfices nets mensuels sont en moyenne de 50 à 150 mille BIF pour une Activité Génératrice de Revenus (AGR) et 250 à 500 mille BIF pour une micro-entreprise».
« Le taux de création d’emplois de 84,7% pour le cas du Burundi est largement supérieur à la moyenne globale au niveau mondial qui est estimée par le Bureau International du Travail (BIT) à 43 % », martèle M.Ndikumana avant de signaler que ce qui explique cette situation est la virginité du terrain et l’évolution du système de pensée.
Il déplore enfin que les jeunes universitaires sont moins performants en entrepreneuriat par rapport aux autres jeunes en quête d’emplois.
Les universitaires en besoin du GERME
Isaac Irageza, conseiller du recteur de l’Université du Burundi (UB) chargé des questions sociales, culturelles et sportives affirme que les jeunes universitaires sont moins performants en entrepreneuriat.
Il rappelle que l’ancien système d’enseignement universitaire était plus théorique que pratique. M.Irageza annonce que le nouveau système d’enseignement Baccalauréat-Master-Doctorat (BMD) introduit récemment dans les universités va inverser la tendance.
Toutefois, il certifie que cela n’est pas suffisant non seulement pour les étudiants, mais aussi pour les enseignants. D’où ils ont besoin d’être encadrés en programme GERME.
Le capital n’est pas une priorité pour créer une entreprise
Selon Paul Niyungeko, directeur exécutif de l’Association des Formateurs GERME du Burundi (AFORGER), les obstacles à la création d’une entreprise sont nombreux. « Les jeunes pionniers mettent en avant l’accès au capital. Pourtant, la première chose à prioriser c’est la détermination à pouvoir créer son entreprise. La deuxième, c’est la recherche d’une idée bancable compatible avec les caractéristiques psychologiques de l’intéressé et du milieu dans lequel on travaille ainsi que les moyens », fait-il remarquer.
En cela, M.Niyungeko dit qu’AFORGER contribue à la création d’emplois en assurant des formations des entrepreneurs potentiels et en activités axées sur la méthodologie GERME.
Elle forme sur GERME niveau 1, destiné aux personnes faiblement alphabétisées, sur le TRIE (Trouvez votre Idée d’Entreprise) destiné aux personnes qui n’ont pas d’idée d’entreprise et sur le CREE (Créez votre Entreprise) destiné aux personnes ayant une idée d’entreprise qui désirent rédiger un plan d’affaire et le développer…
AFORGER compte actuellement 38 formateurs avec des formations payantes. Le prix de celles-ci varient en fonction des différentes catégories de formés.
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