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Imelde Kubwimana, une femme qui se passionne pour les coopératives

Imelde Kubwimana, femme militante pour le développement, a initié la création de l’association Haraniribikorwa en 1987 qui est devenue une coopérative en 2003. A l’âge de 81ans, elle tient les rênes de ladite coopérative active dans l’agriculture du maïs malgré pas mal de défis

Imelde Kubwimana, présidente de coopérative Haraniribikorwa.

Née en 1943, sur la colline de Gasebeyi de la commune Mabayi dans la province de Cibitoke, Imelde Kubwimana est membre active de la coopérative Haraniribikorwa composée de 6 hommes et 5 femmes. Cette octogénaire a grandi dans la commune Mugina où son père était catéchiste. Elle a fréquenté l’école primaire jusqu’en 6ème année. Après la mort de son père, les prêtres l’ont embauché pour alphabétiser les adultes avec un salaire équivalant à celui de son père. Elle a mis au monde 3 enfants. En 1972, elle a perdu son mari. Cependant, en 1986, elle a pensé à créer une association dénommée Haraniribikorwa.

Pendant les événements de 1993, elle a fui le pays. A son retour, elle n’a rien trouvé. Mais cela ne l’a pas découragée. Elle a continué à chercher des aides matérielles et financières pour sa coopérative « En 2003, nous avons reçu une assistance émanant de l’OPDE sous forme d’une machine pour fabriquer les savons à base de noix de palme ».

Un parcours d’apprentissage continu

Mme Kubwimana a bénéficié des formations entrepreneuriales. « En 1991, j’ai pu me rendre au Burkina Faso pour participer à un atelier de formation sur la fabrication des savons et la production de la farine dénommé « Gari » à partir des maniocs frais. J’ai été également au Bénin pour apprendre la fabrication des huiles à partir des arachides », a-t-elle indiqué. Tout cela s’est fait sous le patronage de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en partenariat avec le gouvernement Français.

La modernité ne change rien chez Kubwimana

Imelde Kubwimana est très traditionnelle. « J’aime manger la pâte de manioc avec des haricots. Concernant les boissons, je ne consomme que les limonades. J’aime aussi les danses traditionnelles. A notre époque, je participais à toute les fêtes de mariage pour danser ».

L’union fait la force

Imelde Kubwimana a pensé à travailler avec les autres pour se développer. Les coopératives des femmes, explique-t-elle, sont un espace où elles peuvent s’épanouir, oser prendre des décisions et se lancer dans des activités rémunératrices comme l’agriculture et la transformation agro‑alimentaire. « En nous réunissant entre femmes, nous renforçons notre autonomie économique. Ce qui nous permet de subvenir aux besoins familiaux et de satisfaire certains désirs personnels. Cela renforce également notre mobilité et nous permet de nous intégrer à un environnement économique et socio-culturel plus large et plus diversifié.

Des conseils prodigués aux consœurs

Les coopératives sont d’une grande importance. Après des visites effectuées dans différents pays, j’ai constaté que les femmes qui adhèrent à des associations se développent facilement.  Pour réussir dans le secteur agricole, Kubwimana affirme qu’il est nécessaire que les femmes se regroupent en associations ou en coopératives. « Faire partie d’une coopérative permet aux femmes d’échanger les idées et les connaissances en gestion, en pratiques agricoles ou encore en finances. J’encourage vivement les femmes à s’atteler à des activités rémunératrices », a-t-elle ajouté.

A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

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