Entrepreneuriat

Impôts municipaux, un casse-tête pour les jeunes entrepreneurs

Les jeunes entrepreneurs font face à un dilemme quand il s’agit de payer les taxes municipales. Ne sachant pas quand et où payer les taxes, ces entrepreneurs finissent parfois par jeter l’éponge.

Fiston Ndayikunda, jeune entrepreneur : « J’ai démarré mon business avec un capital de 500.000 FBu et j’avais un petit kiosque dans mon quartier. Après quatre ou cinq mois, j’ai vu les agents de la mairie débarquer pour exiger les taxes. A ma grande surprise, ces derniers m’ont sommé de payer une coquette somme de plus de 90.000 FBu ».

Certains entrepreneurs en herbe arrivent même à considérer ces taxes comme un fardeau. « J’ai démarré mon business avec un capital de 500.000 Fbu et j’avais un petit kiosque dans mon quartier. Après quatre ou cinq mois, j’ai vu les agents de la mairie débarquer pour exiger les taxes. A ma grande surprise, ces derniers m’ont sommé de payer une coquette somme de plus de 90.000Fbu. Considérant que je gagnais et ce que je devrais payer comme taxe, j’ai dû me résoudre à fermer », confie Ndayikunda, un jeune entrepreneur qui se plaint de la lourdeur de la taxe municipale.

Selon Jean Bosco Ndayisaba, chef de service perception des taxes à la mairie de Bujumbura, les taxes versées à la mairie sont surtout calculées sur la valeur de la résidence et du terrain. Elle est de 15.000 Fbu dans les quartiers et 30.000 Fbu au centre-ville et cette taxe et annuelle.

De l’ignorance des procédures de paiement de taxes.

Les jeunes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat le font souvent sans connaitre les étapes à suivre pour commencer leur business et les pénalités qui les frapperaient le cas échéant. « D’abord tout entrepreneur voulant travailler dans la ville de Bujumbura doit demander une autorisation d’ouverture avec un sous-couvert de l’administrateur de la commune dans laquelle il veut installer », précise M. Ndayisaba. Il ajoute que ce document est recevable après paiement de 50.000 Fbu au compte de la mairie de Bujumbura. Il y a aussi une attestation de non redevabilité qui est octroyée moyennant paiement d’une somme de 20.000 Fbu. « Mais la plupart des entrepreneurs, dès qu’ils reçoivent l’autorisation d’ouverture, croient que tout est en ordre », déplore M.Ndayisaba, chef des services de taxes a la marie de Bujumbura.

Les entrepreneurs s’exposent aux pénalités

En cas de non observation des procédures, la municipalité fait recours aux pénalités. « Nous avons des agents de terrain qui passent chaque fois dans les quartiers pour s’assurer de la bonne marche de la taxation. Il arrive que des boutiquiers soient pénalisés parce qu’ils n’ont pas été en règle dans le démarrage de leur business et c’est là que les taxes deviennent un fardeau aux yeux des jeunes entrepreneurs. Mais la loi est claire sur ces cas », précise M. Ndayisaba.

Il n’y a pas de double taxation dans la municipalité

Ceux qui se plaignent de la lourdeur de la taxe municipale confondent souvent la Mairie et l’Office Burundais des Recettes (OBR). « A part les pénalités applicables en cas d’infractions, la taxe de la Mairie est fixe peu importe le capital de l’entrepreneur », précise M. Ndayisaba avant d’ajouter que le paiement annuel ne peut pas conduire les gens à la faillite.

Du côté de l’OBR, la procédure est bien connue car les jeunes entrepreneurs doivent passer par l’Agence de Promotion des Investissements (API). C’est de là que toutes les informations proviennent ainsi que le module de taxation et d’imposition.

La municipalité de Bujumbura suggère aux jeunes entrepreneurs de toujours suivre les procédures pour démarrer leurs entreprises au lieu de se lancer et subir des conséquences de la taxe.

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Bonaparte Sengabo.

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