Après l’installation des poubelles publiques dans la commune Mukaza, l’administrateur donne le bilan. « Il y a un léger mieux, mais nous n’avons pas encore atteint notre objectif », dit-il
Dans son projet d’administrer une ville propre et prospère, l’administrateur de la commune Mukaza, Rénovat Sindayihebura a initié un projet d’installation des poubelles publiques dans les coins stratégiques de la commune. Au total, 120 poubelles publiques ont été installées. En outre, l’administration de la commune Mukaza compte installer 50 autres poubelles avant la fin de ce mois de juin. Cela a été décidé suite aux lamentations de la population qui considérait que ces poubelles étaient éloignées les unes des autres.
Toutefois, aux différents endroits où on a installé ces poubelles dans le centre-ville, ces celles-ci sont presque pleines et le plus souvent débordent. Certaines sont rouillées, en mauvais état et présentent des signes d’une imminente destruction. Ailleurs dans les coins qui sont éloignés du centre-ville ou dans les quartiers périphériques, ces poubelles sont comme des épouvantails, et les arbres poussent tout autour. Les passagers semblent s’en méfier.
Tant de défis à relever
« Il y a un pas franchi parce qu’il y a des poubelles qui sont pleines », se réjouit l’administrateur. Toutefois, il déplore que les déchets qui se trouvent dans ces poubelles ne sont pas ce qui était prévus. Il explique que certains particuliers ont fait de ces poubelles leurs décharges. Il pointe du doigt les commerçants ambulants des légumes et des fruits qui jettent les épluchures dans ces poubelles. « C’est bien quand même qu’ils aient eu conscience de ne pas jeter n’importe où ces déchets mais, pour nous, cela devient une charge de trop », ajoute l’administrateur de la commune Mukaza. Il explique que normalement les particuliers devraient avoir des contrats avec les sociétés de collecte des déchets et les poubelles devraient servir uniquement pour les passants.
Toutes ces contraintes font que parfois le déchargement de ces poubelles n’est pas fait comme il se doit. Au lieu de décharger une fois après trois ou quatre jours comme prévu, le déchargement se fait quotidiennement. A défaut de quoi l’administrateur justifie le débordement de ces poubelles. Dans ce cas, il incrimine la vétusté des véhicules qui font la collecte des déchets, qui tombent en panne. Sinon, cet administratif indique que dans ces situations, il fait recours aux services des sociétés privées qui font la collecte des déchets ménagers. « C’est un service qu’elles nous rendent facultativement», fait-il savoir. D’où le déchargement peut accuser un certain retard.
Quant à l’état des poubelles qui risquent de s’abîmer, Sindayihebura admet que la meilleure qualité serait le plastique. Mais avec le degré élevé de vandalisme et le non respect de la chose publique dans la ville de Bujumbura, la poubelle en métal est la meilleure solution vu qu’elle peut être bétonnée dans le sol, explique-t-il. Il indique que même les couvercles de ces poubelles ont été remplacés et soudés après qu’elles aient été volées ou vandalisées.
Des tentatives de solutions à l’horizon
« Nous comptons appuyer le personnel qui fait la propreté dans la rue en commençant par les femmes qui nettoient les chaussées, boulevards et avenues les gens qui procèdent au curage des caniveaux,… »
La Mairie a décidé que dans chaque commune, il puisse y avoir une organisation rigoureuse qui rassemble tout le personnel chargé de la propreté, qui va ensuite signer un contrat avec la commune. Une partie de cette coopérative aura le devoir de collaborer avec la police et l’administration locale pour repérer les gens qui défient la ligne de conduite et les punir d’une amende administrative de 10 000 FBu. L’administrateur de Mukaza est confiant : « Une fois cette convention signée, on pense que les choses vont se mettre sur les rails », dit-il.
Quand aux poubelles qui rouillent très vite, il indique que la solution qui se présente pour le moment est qu’après une certaine période, on lave les poubelles et on les peint d’un autre antirouille.
Pour ce qui est des personnes qui jettent encore les déchets dans la rue, l’administrateur en appelle à la responsabilité de chaque citoyen. Il lance également un appel aux influenceurs de la société (la société civile, l’administration à la base, les responsables des confessions religieuses…) de prendre le devant pour conscientiser les citoyens et aux institutions financières d’appuyer ce projet bénéfique pour tout le monde qui exerce l’activité dans la commune.
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