TIC

Institutions publiques : A quand l’amélioration de la communication via les sites web ?

La plupart des institutions publiques importantes, notamment les ministères, sont dotées de sites web. Actuellement, ces derniers sont censés être des canaux de communication dynamiques. Malheureusement, certaines institutions ne suivent pas cette cadence en alimentant régulièrement leurs plateformes. Ce qui ne facilite pas la tâche à tout un chacun qui veut s’informer    

« Les ministères et d’autres institutions publiques sont censés donner de temps en temps des informations fiables concernant leurs domaines d’intervention. Mais malheureusement, à l’heure actuelle où le numérique est au top, ces institutions ne suivent pas cette cadence. Leurs sites web ne sont pas suffisamment alimentés. Ce qui met les bâtons dans les roues des étudiants qui font leurs travaux de recherches », se lamente un étudiant rencontré devant la bibliothèque centrale de l’Université du Burundi.

Evode Ndayizigiye, consultant indépendant en communication et médias constate la même chose. Selon lui, dans différents ministères, il y a certainement des cellules de communication et des porte-paroles. Les personnes conviées à cette tâche ne sont pas suffisamment formées en TIC en vue de se familiariser avec la technologie du moment et alimenter les sites web en temps réel. En conséquence, les sites de certains ministères ne sont pas actualisés. Certains passent plus ou moins six mois sans avoir publié une seule information. Mais cela ne signifie pas que l’institution en question est vacante. En plus, ce ne sont pas les informations à publier qui manquent. En terme de contenu, chaque institution dispose de beaucoup de documents, de rapports, etc. à rendre public en les mettant en ligne.

Les causes de ce décalage énumérées par cet expert sont notamment le manque d’équipements performants et les ressources humaines qui sont parfois incompétentes en la matière. En plus de cela, l’accès à une connexion internet à haut débit fait défaut.

La plupart des sites web des différentes institutions publiques ne sont pas alimentés régulièrement.

Qu’est-ce qu’il faut faire pour inverser la tendance ?

La communication est un outil de gestion comme tant d’autres outils de planification. Pour faire mieux, M. Ndayizigiye donne quelques pistes de solutions. Premièrement, les décideurs doivent être sensibilisés pour qu’ils comprennent l’importance de la communication dans la vie du pays. A l’heure actuelle, toutes les institutions publiques devraient se doter des sites web fonctionnels et alimentés régulièrement ainsi que des équipements performants qui leur permettent de rendre public les informations (électricité, ordinateurs, internet…). Le personnel affecté à la tâche de communication doit être formé en TIC. Cela facilite le travail des personnes qui ont besoin d’informations dans différents secteurs tels que les chercheurs, les étudiants, les journalistes, etc.

Même si le gouvernement burundais a beaucoup de préoccupations, il faut qu’il dote les ministères et les autres institutions publiques de moyens suffisants. S’il veut que les TIC ou les sites web soient réellement opérationnels, il faudra s’y investir à fond. Cela profite non seulement aux Burundais, mais également aux étrangers qui s’intéressent à ce qui se fait au Burundi.

Par exemple, un investisseur étranger qui veut investir dans le tourisme doit visiter les plateformes des institutions en charge de ce secteur. S’il ne trouve pas des informations plus ou moins détaillées, il y a de fortes chances qu’il change d’avis et investisse ailleurs. Si la visibilité n’y est pas, c’est que cette institution n’existe pas virtuellement alors que le monde actuel évolue avec la digitalisation.

Le SETIC donne un coup de pouce

Malgré tout, le Secrétariat Exécutif des Technologies de l’information et de la Communication (SETIC) s’investit pour encadrer différentes institutions, notamment les ministères afin qu’ils aient des sites web fonctionnels. Bienvenu Irakoze, secrétaire Exécutif du SETIC indique que chaque institution tant publique que privée a besoin d’une plateforme de communication opérationnelle en vue d’accroître sa visibilité et faire connaître ses valeurs.

Mais le travail du SETIC est d’aider différentes institutions à se doter de sites web opérationnels. D’ailleurs, la plupart des grandes institutions publiques en ont un. En ce qui est de l’alimentation de ces plateformes, le SETIC n’intervient pas.  Cela n’engage que l’institution concernée.

Le grand problème que le SETIC rencontre est l’hébergement des applications des solutions numériques. Cela est un défi au niveau national. Les institutions sont obligées de faire recours à l’extérieur du pays pour héberger leurs sites web et les plateformes numériques. Or, le Burundi devrait avoir un centre national des données pour l’hébergement des solutions numériques.

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A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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