Agriculture

Insuffisance des engrais de la société FOMI : Les agriculteurs sacrifiés

L’insuffisance des engrais fabriqués par la société FOMI reste un casse-tête pour les agriculteurs. Sur 50 000 tonnes d’engrais dont les agriculteurs ont besoin, seulement 17 000 tonnes sont disponibles pour la saison culturale A qui s’annonce. Et le gouvernement ne compte plus procéder à l’importation de cette denrée rare

Sanctus Niragira, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (à gauche) : « Vu les quantités d’engrais disponibles, il précise que le constat est qu’il y aura des retards dans la distribution des engrais aux agriculteurs lors de la saison culturale A qui s’annonce déjà ».

   

La quantité des engrais Imbura, Totahaza, Bagara et dolomie déjà distribuée aux agriculteurs pour se préparer à la saison culturale A reste insatisfaisante. Elle est actuellement inférieure à 23%, indique Hérménegilde Manyange, directeur général adjoint de la société FOMI.  Sur 50 000 tonnes commandées, la FOMI a déjà produit 17 000 tonnes. Seulement, elle dispose de 13 700 tonnes de matières premières qui peuvent générer 27 400 tonnes d’engrais dans presque deux mois et demi.  Cela a été évoqué samedi le 16 novembre 2022 lorsque le premier ministre Gervais Ndirakobuca a organisé une réunion à l’endroit des administratifs et des représentants de la société FOMI dans le cadre de l’évaluation de l’état d’avancement des préparatifs de la saison culturale A en cours ainsi que l’état des lieux de l’approvisionnement en semences et en intrants de la société FOMI.  

Pour remédier à cela, Manyange signale que FOMI est en train de faire une extension de son usine et que dans 6 mois cette nouvelle partie produira 200 000 tonnes d’engrais par an. Par après, il y aura une autre extension à Bukemba dans la province de Rutana.  

Le Premier ministre  Gervais Ndirakobuca demande à FOMI de disponibiliser pour les agriculteurs des provinces Cibitoke, Bubanza et Bujumbura  le plus rapidement possible les engrais qu’ils n’ont pas bénéficié dans la saison culturale C alors qu’ils ont déjà payé l’argent et qu’ils disposent  même de bons de commandes.  De plus, il demande aux administratifs de combattre la spéculation qui se remarque dans la distribution des engrais. 

Il y aura un retard dans la distribution des engrais

Dans une descente effectuée par les ministres en charge de l’agriculture et du développement communautaire lundi le 19 septembre 2022 à la société FOMI, Sanctus Niragira, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage ne tourne pas autour du pot.  Vu les quantités d’engrais disponibles, il précise que le constat est qu’il y aura des retards dans la distribution des engrais aux agriculteurs lors de la saison culturale A qui s’annonce déjà. Pour dire que les agriculteurs qui sont estimés à plus de 90% de la population sont sacrifiés, car il a indiqué que le gouvernement ne compte même plus importer les engrais fabriqués ailleurs. Seulement, il demande à la société FOMI de redoubler d’efforts pour produire plus d’engrais afin d’essayer de satisfaire la demande. 

Signalons que les agriculteurs font savoir que le retard enregistré dans la livraison des engrais affecte la production du riz.  Ce sont à titre illustratif les riziculteurs regroupés dans la coopérative Abajamugambi de la commune Rugombo. Ils alertent en arguant que la récolte du riz a été mauvaise parce qu’ils ont reçu l’engrais tardivement. D’ailleurs, certains parmi eux n’avaient pas encore récupéré l’engrais commandé au début de la saison culturale B le jour de notre visite. Un de ces agriculteurs déplore le fait qu’on peut offrir à un agriculteur qui a labouré 2 ou 3 hectares seulement 50 kg d’engrais.  Ces agriculteurs demandent à l’Etat d’évaluer la perte causée par le retard de livraison de l’engrais organo-minéral. 

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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Du jamais vu ; un déficit record a été enregistré depuis la création de l’Office Burundais des Recettes (OBR) en 2009, une institution chargée de maximiser les recettes. Un déficit de 110 milliards de FBu sur les 4 derniers mois de l’année budgétaire 2024-2025, déclaré par l’autorité compétente, ne peut pas passer inaperçu. Pire encore, parmi les causes évoquées pour expliquer cette diminution des recettes figurent des facteurs tels que le rôle crucial des agents chargés de maximiser ces recettes, la corruption et la complicité entre les contribuables et les agents, pour ne citer que ceux-là.

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