Edition Spéciale Enfant

Journée Mondiale de l’Enfance : Les enfants rêvent d’un monde meilleur

Malgré leur jeune âge, les enfants aspirent à une vie meilleure. Ils rêvent de devenir quelqu’un d’important une fois devenu grand. Mais leur souhait les plus ardents est que les adultes ne gâchent pas leur avenir. Ils ont besoin d’être protégés

Aujourd’hui, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement, dans les milieux aisés ou défavorisés, en situation de paix et de sécurité ou en situation de trouble et d’urgence, les enfants sont victimes de discrimination, de maltraitance et d’exploitation. La discrimination basée sur le sexe, l’origine sociale, l’ethnie ou les handicaps est aussi un facteur majeur de maltraitance à l’encontre des enfants. Chaque jour, des millions d’enfants dans le monde sont victimes de discrimination, à travers des injures humiliantes, choquantes, ou encore pire, des actes de violence. Les conflits armés et les périodes de répression augmentent les risques de torture des enfants. Pour se procurer de l’argent ou pour être protégés, les enfants pratiquent parfois une «sexualité de survie», généralement sans protection; d’où un risque très élevé de transmission des maladies sexuellement transmissibles, dont le VIH/Sida. Pire encore, ils sont privés d’une éducation de qualité. Malgré qu’ils ignorent l’existence de la journée mondiale de l’enfance, ils tirent une alerte sur les conditions dans lesquelles ils vivent et demandent d’être protégés

L’incapacité de protéger les enfants a un coût élevé et des incidences néfastes qui se prolongent bien au-delà de l’enfance, jusqu’à l’âge adulte de ces derniers.

« Nous sommes victimes de la pauvreté »

A part que jusqu’à présent, la pauvreté tue un enfant toutes les 3 secondes (d’après l’Unicef), elle  prive les enfants de l’éducation, de l’accès aux soins de santé, à l’eau potable, à l’alimentation, au logement, à la sécurité, et à la protection, à l’information, etc. C’est le cas de Sandra, une jeune fille de 14 ans qu’étudie à l’école fondamentale de Karurama I en province de Cibitoke. Elle se plaint, les travaux ménagers l’empêchent d’avancer dans les études ? A 14 ans, elle est encore en deuxième primaire.  Parfois, elle va à l’école sans rien manger et parfois se rabat sur les arbres fruitiers de l’école pour tenir le coup. Il faut aussi noter qu’avoir son kit scolaire est un casse-tête pour sa famille. Lors de notre visite, elle ne portait pas d’uniforme. Son rêve le plus cher est d’avoir les opportunités que les autres enfants, trouver facilement le matériel scolaire, avoir le temps de réviser les cours une fois arrivée à la maison comme les autres enfants.

Dans les villes, les enfants pensent encore plus grand

Pendant que les enfants de la campagne se plaignent de n’avoir pas de quoi manger, du matériel scolaire…, ceux de la ville rêvent encore plus grand. Lysa est une  jeune fille de 14 ans qui fréquente l’école SOS Nyakabiga en 9ème année fondamentale. Pour lui, un enfant a besoin d’une éducation de qualité. « Nous voulons que le système éducatif soit adapté à l’avancée technologique », indique-t-elle.

Pour elle, aucun enfant ne devrait se retrouver dans la rue sans une éducation de qualité et sans protection. «Que les parents soient responsables de leur progéniture», lance-t-elle. Elle propose de construire beaucoup d’orphelinats pour accueillir les enfants sans abris et les enfants handicapés. Il faut que les adultes cessent de provoquer la guerre parce que c’est nous qui en sommes les premières victimes, ajoute-t-elle.

L’incapacité de protéger les enfants sape le développement national, selon l’UNICEF. Cet échec a un coût élevé et des incidences néfastes qui se prolongent bien au-delà de l’enfance, jusqu’à l’âge adulte des intéressés. Tant que les enfants continueront à souffrir de violences, de maltraitance et d’exploitation, ce monde ne se sera pas acquitté de ses obligations envers eux et il ne pourra pas non plus réaliser ses aspirations en termes de développement, telles que consacrées dans des documents comme la Déclaration du millénaire et les Objectifs de développement pour le millénaire.

A propos de l'auteur

Chanelle Irabaruta.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Faire respecter les prix : Une mission impossible

Faire respecter les prix : Une mission impossible

Au mois de décembre dernier, un ultimatum de 15 jours a été donné au ministère en charge du commerce par le Président de la République du Burundi pour faire face aux défis liés à la spéculation sur les prix. Cependant, les prix n’ont pas été fixés dans le délai imparti. Ce n’est que le 27 mars 2025, trois mois après, que la ministre en charge du commerce a signé une ordonnance fixant les prix minimums et maximums d’une trentaine de produits de première nécessité tels que le riz, les haricots, la viande, la farine de maïs, les pommes de terre, etc.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 655

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    Faire respecter les prix : Une mission impossible

    Faire respecter les prix : Une mission impossible

    Au mois de décembre dernier, un ultimatum de 15 jours a été donné au ministère en charge du commerce par le Président de la République du Burundi pour faire face aux défis liés à la spéculation sur les prix. Cependant, les prix n’ont pas été fixés dans le délai imparti. Ce n’est que le 27 mars 2025, trois mois après, que la ministre en charge du commerce a signé une ordonnance fixant les prix minimums et maximums d’une trentaine de produits de première nécessité tels que le riz, les haricots, la viande, la farine de maïs, les pommes de terre, etc.
  • Journal n° 655

  • Dossiers Pédagogiques