Spéciale femme

La femme : une incarnation de l’espoir

L’AFRABU considère la femme surtout la femme rurale comme pilier du développement durable. Elle déplore que de nombreux défis persistent à l’instar de l’accès aux soins de santé, à l’éducation, à la bonne santé de la reproduction…L’AFRABU recommande l’autonomisation de la femme rurale ainsi que le leadership féminin

« Le thème du 8 mars, une date qui rappelle la journée internationale dédiée à la femme nous réconforte. Au niveau national, il est libellé comme suit : La femme au centre des programmes innovants de protection sociale », indique Marie Concessa Barubike, coordinatrice de l’Association des Femmes Rapatriées du Burundi (AFRABU).

Marie Concessa Barubike, coordinatrice de l’AFRABU : « La femme rurale est au centre des travaux ménagers et champêtres »

Selon elle, ce thème est rassurant. Il pousse à s’évaluer suivant les actions déjà menées et incite à la planification des programmes innovants spécifiques à la femme. 

Ainsi, le passé reste à désirer. Si on tient compte des questions spécifiques de la femme, Mme Barubike est toujours sur sa soif. Elle évoque la problématique liée à l’accès à l’éducation, aux soins de santé, à la représentation politique… Elle déplore également les conditions de travail qui font que la femme travaille presque 24 heures sur 24 heures, l’inégalité sociale, le statut de la femme qui est inférieur à celui de l’homme, la pauvreté féminisée, la sous-alimentation, les grossesses non désirées dans les écoles, les abandons scolaires.

Les disparités entre les genres coûtent quelque 95 milliards USD par an en moyenne à l’Afrique subsaharienne selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ils ont culminé à 105 milliards de dollars de pertes en 2014, soit 6 % du PIB régional, compromettant de ce fait les efforts du continent en faveur d’un développement humain et d’une croissance économique inclusifs.

Or, si on parvient à combler les écarts entre les hommes et les femmes sur le marché du travail, dans l’éducation, la santé et dans d’autres domaines, il sera possible d’accélérer l’éradication de la pauvreté et de la faim

Cependant, Mme Barubike se réjouit des avancées enregistrées, notamment l’existence de la politique nationale genre et d’un plan d’action y relatif.

La femme rurale, un point focal du développement

La coordinatrice de l’AFRABU juge qu’il faut centrer beaucoup d’efforts sur la femme rurale. Sans toutefois donné les statistiques, elle affirme que l’image de la femme burundaise transparait à la femme rurale. Celle-ci est au centre des travaux ménagers et champêtres. D’ailleurs, martèle-t-elle, la femme rurale connait sa valeur. Elle explique cela par le fait que les femmes commencent à se regrouper en association pour produire plus et parvenir à décrocher des crédits.

Cette femme leader affirme que la contribution de cet être composant 52 % de la population n’est pas évaluée et valorisée. Pour elle, c’est la femme qui donne la vie. La femme burundaise constitue à plus de 90 % la force productive agricole. Or, témoigne-t-elle, c’est ce secteur qui est la principale source de devises. 

La loi sur les successions, une nécessité

Le partage des biens familiaux est primordial. « L’AFRABU sent le besoin de mettre en place une loi sur les successions. Cela permettra le partage équitable de l’héritage et, partant, l’épanouissement de la femme », précise l’activiste au sein de l’AFRABU. 

Ainsi, son souhait est de valoriser la femme en assurant à la femme rurale l’accès aux ressources de production, aux crédits …

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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Menace évidente ?

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Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.

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