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LATAWAMA, un projet phare dédié à la protection des eaux du lac Tanganyika

Le projet Lake Tanganyika Water Management  (LATAWAMA) financé par l’Union européenne est à l’œuvre pour préserver la qualité des eaux du lac Tanganyika.  Actuellement, plusieurs réalisations sont à son actif. Ce sont à titre illustratif la réhabilitation, l’équipement et la mise en réseau des laboratoires pour le réseau de surveillance de la qualité des eaux du lac. Le projet a également réhabilité et équipé le laboratoire de la station d’épuration des eaux usées de buterere et des lits de séchage, l’acquisition des équipements analytiques et des réactifs, etc.  Les bénéficiaires s’en réjouissent et demandent aux bailleurs de fonds de continuer à appuyer les Etats riverains du lac Tanganyika pour protéger ce trésor mondial   

Depuis septembre 2009, l’agence belge de développement ENABEL en collaboration avec l’autorité du lac Tanganyika  met en œuvre le projet  LATAWAMA, a indiqué le coordinateur  de ce projet  lundi le 18 juillet 2022. Selon lui, le projet progresse dans la mise en  place du réseau de surveillance de la qualité des eaux du lac Tanganyika.  La réhabilitation des laboratoires, l’acquisition des équipements analytiques et des réactifs, la définition des zones de surveillance environnementale et le développement de la base des données sont les bases du réseau Lake Tanganyika water monitoring network qui sera fonctionnel en 2022. Le projet vise également à équiper les laboratoires d’installation de panneaux photovoltaïques avec stockage de l’électricité afin de garantir le fonctionnement autonome des laboratoires via un financement de la Wallonie (Belgique). 

Les réalisations au Burundi

Au Burundi, le projet vise l’optimisation  du fonctionnement de la station d’épuration des eaux usées de Buterere à Bujumbura et de son réseau de collecte.  Le projet a réhabilité  les lits de séchage et assurera la mise en œuvre du système de pompage des boues de la station d’épuration de Buterere. Le projet a procédé également à la digitalisation du réseau de collecte des eaux usées. Le laboratoire de l’OBUHA a également été réhabilité et est équipé pour suivre les performances épuratoires de la station. Dans le cadre du développement du réseau de surveillance, le projet a réhabilité le laboratoire de l’OBPE  et a livré les équipements analytiques en juin 2022.

Le projet LATAWAMA a réhabilité le laboratoire d’analyses de la station d’épuration des eaux usées de Buterere.

 

Les travaux réalisés en Tanzanie

En Tanzanie, les activités du projet LATAWAMA améliorent la viabilité et la couverture des services de gestion des déchets solides dans les quartiers de la municipalité de Kigoma /Ujiji. Le projet  appuie les organisations à base communautaire impliquées dans la collecte des déchets solides  pour améliorer la chaine  de collecte et la mise en décharge des déchets solides. Le renforcement des points de collecte, la réparation du parc automobile municipal pour la collecte des déchets solides, la formation des membres des associations et l’étude de compostage des déchets organiques constituent les priorités du projet.  De plus, le projet a financé l’amélioration de la gestion des déchets biomédicaux de l’hôpital de Maweni (réhabilitation de l’incinérateur, extension des aires de stockage et équipements de tri et de transport).

Quid des réalisations en Zambie, en RDC et au Rwanda ?

En Zambie, le projet se concentre sur l’amélioration du système de gestion des déchets solides dans la ville de Mpulungu. Un  schéma directeur de gestion des déchets solides existe, mais nécessite d’être mis en œuvre. Le projet va doter l’hôpital de district de Mpulungu d’un incinérateur moderne de déchets biomédicaux. 

En RDC, le projet appuie la mairie d’Uvira dans l’initiation d’un service de gestion des déchets. Le projet appuie ainsi le développement d’un schéma directeur de gestion des déchets solides. 

Diverses associations bénéficient d’un appui technique et organisationnel et d’équipements pour la collecte des déchets solides. Le projet contribue à l’amélioration des conditions sanitaires de la prison centrale d’uvira (équipements de toilettes, douches, alimentation en eau, épuration des eaux usées et bio-digesteur).

Au Rwanda, le projet contribue à la gestion intégrée des ressources en eau dans le bassin de la Rusizi. Deux actions ont été  retenues en tant que projets pilotes. Il s’agit de l’élaboration du plan de gestion du bassin versant de la Rusizi et la restauration du paysage et la protection du bassin versant de Rusizi au Rwanda. 

Le projet LATAWAMA a réhabilité les lits de séchage de la station d’épuration des eaux usées de Buterere.

Un projet financé à hauteur de 6,9 millions d’eurospar l’Union Européenne

Le directeur exécutif de l’Autorité du Lac Tanganyika Sylvain Tusanga se réjouit des réalisations du projet LATAWAMA qui vise à appuyer l’Autorité du Lac Tanganyika dans sa mission de promouvoir la protection et la bonne gestion des ressources en eau. Il est  financé par l’Union Européenne à hauteur de 6, 9 millions d’euros dans le cadre du programme régional de gestion des ressources transfrontalières en eau dans le bassin du lac Tanganyika. Sa mise en œuvre est confiée à ENABEL. 20% des investissements reviennent au Burundi. Il s’inscrit aussi  dans le cadre  du plan d’action stratégique de l’autorité du lac Tanganyika pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles du lac Tanganyika en s’appuyant de façon particulière sur la composante stratégique qui traite des questions relatives à l’amélioration de la qualité des eaux du lac Tanganyika. Il encourage donc l’Union Européenne à continuer à financer le projet  LATAWAMA pour protéger les ressources en eau et sauvegarder la qualité de l’eau. 

Claude Bochu, ambassadeur de l’Union Européenne  au Burundi est aussi ravi des réalisations du projet LATAWAMA. En plus de la réhabilitation du laboratoire de l’OBUHA et des lits de séchage, il a ajouté que ce projet a accordé un véhicule à l’OBUHA. Selon lui, la protection de l’environnement qui est au cœur du projet LATAWAMA est une priorité pour l’Union Européenne. Cette dernière  engage alors  beaucoup de fonds  dans la lutte contre la pollution, la protection de la biodiversité et la lutte contre les effets du changement climatique que ça soit en Europe ou ailleurs dans les autres pays du monde.  Au Burundi, Bochu a fait savoir que l’UE  a déjà financé certains projets qui sont entre autres la cartographie des risques de catastrophes et la vulgarisation des foyers améliorés pour combattre la déforestation ainsi que la protection des ressources en eau. Il a précisé que l’Union européenne compte aussi lancer un nouveau programme  de protection et de conservation de  la biodiversité et des ressources naturelles  financé à hauteur de 20 millions d’euros. Les procédures d’attribution des contrats sont en cours et le démarrage des travaux est prévu en 2023.  Les provinces ciblées sont entre autres Bujumbura rural, Bubanza et Cibitoke.  

Le représentant résident de l’agence belge de développement ENABELBurundi monsieur Abou El Mahassine Fassi-Fihri a fait remarquer que deux sujets importants et interconnectés préoccupent ENABEL. Le premier sujet est celui de l’environnement, de la biodiversité, de la qualité des eaux du lac. Le bassin du lac est connu mondialement pour la richesse unique de sa biodiversité aquatique, pour la beauté de son panorama et, d’une manière générale, pour sa haute valeur écologique et socio-économique.

Le deuxième sujet est celui de l’urbanisation des grandes villes, de la démographie galopante, et de la gestion des déchets solides et liquides au niveau des viles des rives du lac. D’ici 2050, les deux tiers de la population vivront dans des zones urbaines. Bujumbura connaîtra également une croissance démographique importante avec des risques accrus de pollution. Le stress écologique sur le lac sera d’autant plus fort.

La gestion efficace des déchets dans la ville de Bujumbura est donc une priorité pour le lac. Et Enabel est fier d’apporter sa pierre à l’édifice pour protéger le lac Tanganyika.

Claude Bochu, ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi : «Je suis ravi des réalisations du projet LATAWAMA».

Le gouvernement du Burundi ravi des acquis de LATAWAMA

Emmanuel Ndorimana, secrétaire permanent au ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage se réjouit du fait que le projet LATAWAMA a  réhabilité le laboratoire d’analyses et les lits de séchage de la station d’épuration des eaux usées de Buterere. Auparavant, on ne pouvait pas analyser les eaux usées à l’entrée et à la sortie de la station d’épuration de Buterere.  Pour cela, il est ravi du fait que désormais  l’OBUHA va commencer à analyser  ces eaux. Pourtant, malgré ces avancées, il demande aux bailleurs de fonds de continuer à appuyer les services d’assainissement pour assurer une gestion efficace des eaux usées.   On précise cela, car la station d’épuration de Buterere a une capacité d’absorption des eaux usées de 40 000 m3  par jour.  Néanmoins, elle ne reçoit que moins de 22 000 m3 des eaux usées par jour.  Puisque la ville continue à s’étendre, on pourra construire une autre station d’épuration au sud de la ville. De plus, au cours de la visite, on a constaté que les bassins anaérobies ont du mal à fonctionner puisqu’il n’y a pas de machine spécialisée dans l’évacuation des boues que contiennent ces bassins.  Jusqu’aujourd’hui, les travaux se font manuellement et cela fait trainer le fonctionnement de ces bassins.  Pour inverser la tendance  le projet LATAWAMA va proposer une solution de pompage des boues

La redevance assainissement, une nécessité

Capitaine Dieudonné Dukundane, directeur  de l’environnement à l’autorité du lac Tanganyika  demande aux autorités du pays de mettre en place un mécanisme de gestion durable des eaux usées qui proviennent des entreprises et des ménages. Selon lui, on ne peut pas tout attendre des bailleurs de fonds pour bien gérer ces eaux.  A titre illustratif, il a fait remarquer que mettre en place une redevance  destinée à l’assainissement des villes riveraines du lac Tanganyika est une impérieuse nécessité.  Selon lui, c’est dans ce sens qu’on va attirer les investissements étrangers. De surcroit, le tourisme sera développé et, partant la croissance économique de notre pays. 

Notons que le projet LATAWAMA contribue à la préservation  de la qualité des eaux du lac Tanganyika à travers trois activités principales, entre autres la mise en œuvre d’un réseau de surveillance de la qualité des eaux du lac, la réduction de la pression anthropique à travers les projets pilotes d’amélioration de la gestion des déchets solides et liquides et le renforcement de l’autorité du lac Tanganyika. Le projet intervient dans cinq villes dont quatre sont riveraines du lac. Il s’agit de Bujumbura au Burundi, Kigoma en Tanzanie, Mpulungu en Zambie et Uvira en RDC. Le Rwanda est intégré au projet en raison des eaux du lac Kivu situé en partie partiellement au Rwanda et se déversant dans le lac Tanganyika.

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Journal Burundi Eco.

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