Cooperation

Le Burundi à la vice-présidence de l’Union Africaine

Le ministre des Affaires Etrangères de Djibouti Mahamoud Ali Youssouf a remporté la présidence de la commission de l’Union africaine (UA). Il a devancé Raila Odinga, l’ancien Premier ministre kenyan soutenu par le Burundi. C’était lors de la 38ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et des gouvernements, qui s’est tenue à Addis-Abeba, en Ethiopie, du 15 au 16 février 2025. A cette occasion, le Burundi a été élu pour occuper le poste de première vice-présidence de cette institution panafricaine.

Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi, a été élu pour assurer la 1ère vice-présidence de l’UA pour la période 2025-2026. (Photo : Ntare House)

 

Un président en exercice et un ancien président burundais ont ainsi remporté deux sièges à l’Union africaine (UA). Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi, a été élu à la 1ère vice-présidence de l’organe de l’UA pour la période 2025-2026, sous la présidence du président angolais João Lourenço.

Parallèlement, Domitien Ndayizeye, ancien président du Burundi, a été réélu membre du Panel des Sages de l’Union africaine pour un deuxième et dernier mandat à compter de février 2025, pour une durée de trois ans. Sa mission sera de promouvoir la paix, l’unité et la prospérité sur le continent.

Une diplomatie de plus en plus dynamique

Le pays entretient depuis longtemps de bonnes relations avec d’autres Etats. Le communiqué du conseil des ministres, qui a eu lieu le 16 novembre 2022, met en avant les avantages du renforcement des relations bilatérales et de la coopération. Il faisait référence à l’accord signé entre le Burundi et le gouvernement de la République d’Indonésie à New York en septembre 2022 concernant l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service.
« Le gouvernement du Burundi conclut ce type d’accord avec des Etats avec lesquels il entretient depuis longtemps de bonnes relations. Les titulaires de passeports diplomatiques ou de service bénéficieront ainsi d’une liberté de déplacement accrue dans les deux pays », indique le communiqué.
Celui-ci mentionne également que ces accords visent à développer davantage les relations d’amitié entre les deux nations et à faciliter la circulation de leurs ressortissants respectifs, dans le respect du principe d’égalité et de réciprocité.

Des accords, oui, mais aussi la prudence

La ratification des accords facilite la signature d’autres accords bilatéraux, notamment l’accord sur la prévention de la double imposition et la protection des investissements, afin d’encourager l’augmentation des investissements entre les deux pays comme le signale le communiqué ci-haut mentionné.

Toutefois, le pays veille à ce qu’il tire pleinement profit des accords et envisage la signature d’accords sectoriels dans des domaines prioritaires, tels que l’agriculture, l’éducation, l’économie, les technologies de l’information et de la communication, ainsi que le commerce.
Le pays veille également à ce que sa diplomatie soit plus active dans la protection des intérêts des ressortissants burundais, qui sont parfois victimes d’escroqueries, notamment lors de l’importation de marchandises. Cela bien que le pays ait signé des accords avec ces nations.

Des rencontres opportunes

Lors de la 38ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et des gouvernements de l’UA, le Président burundais a rencontré des personnalités de haut niveau, dont Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, ainsi que les présidents du Tchad, Idriss Déby Itno, et du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.

Ces rencontres permettent de renforcer les relations entre les pays, d’établir des partenariats et de favoriser la coopération sur des enjeux communs tels que l’économie, la sécurité, la culture et l’environnement.

Rencontrer d’autres présidents et des dirigeants d’organisations internationales est également un moyen d’affirmer sa position diplomatique, de négocier des accords, de résoudre des conflits et de participer activement à la gouvernance mondiale. Ces interactions ouvrent des opportunités pour un pays tant sur le plan politique, économique que stratégique.

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Mélance Maniragaba.

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