Le Burundi continue à chuter en matière de lutte contre la corruption, selon les indicateurs de Transparency international. En 2005, il occupait la 130ème position sur 167 Etats avec 23% de point. Et en 2022, le Burundi était à la 171ème place sur 180 pays avec 17% de point. Les autorités Burundaises sont appelées à faire tout le possible pour que la corruption soit éradiquée afin d’accéder au développement durable.

Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome appelle les mandataires publics à respecter le principe d’incompatibilité afin de lutter efficacement contre la corruption.
Le 11 juillet est la journée africaine dédiée à la lutte contre la corruption. Le Burundi est parmi les pays qui ont signé la convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption qui a été adoptée à Maputo au Mozambique le 11 juillet 2003 et est entrée en vigueur en 2006.
Aujourd’hui, il ya 20 ans après l’adoption de cette convention, cette dernière a l’objectif de rendre compte de la transparence et de l’obligation dans la gestion des affaires publiques, de promouvoir la justice sociale pour assurer un développement socio-économique équilibré.
Cependant, le Burundi a continué à chuter en matière de lutte contre la corruption jusqu’à nos jours, selon les indicateurs de Transparency international. Il est parmi les 10 pays les plus corrompus au niveau mondial. Selon Gabriel Rufyiri, le président de l’Observation de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), en 2005, le Burundi était parmi les 23 pays les plus corrompus du monde, il occupait la 130ème position sur 167 Etats avec 23% de point et en 2022, il était à la 171ème place sur 180 pays avec 17% de point.
Pour M. Rufyiri, la corruption est une réalité dans les sociétés africaines en général et au Burundi en particulier. Donc, il est nécessaire de reformuler certaines structures de la vie nationale. Selon la Commission Eonomique des Nations Unies pour l’Afrique, les pratiques liées à la corruption font encore perdre au continent africain 148 milliards de dollars par an.
Quid des défis à relever?
Certaines infractions ont été évoquées dont l’enrichissement illicite, le blanchiment de l’argent sale… Pour cela, Gabriel Rufyiri a demandé aux mandataires publics de respecter le principe d’incompatibilité. Il a expliqué qu’ils s’adonnent au commerce causant ainsi des chevauchements dans le pays.
Pour le président de l’Olucome, il faut que les pouvoirs publics engagent des réformes profondes de l’administration Burundaise, de la justice, mais aussi il faut nommer des hauts cadres de l’Etat compétents pleins d’intégrité et de la culture d’Ubuntu. Il a ajouté que le domaine des marchés publics nécessite aussi d’être réformé parce qu’il y a un grand problème de monopole.
Il est aussi nécessaire que les médias et les sociétés civiles aient l’autorisation d’accéder à toutes les informations qui sous-tendent la corruption en vue de lutter efficacement contre ce fléau.
Le président de l’Olucome appelle les autorités Burundaises de faire tout le possible pour que la corruption soit éradiquée afin d’accéder au développement durable.
Signalons que la journée internationale de lutte contre la corruption est célébrée le 9 décembre de chaque année.
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