Integration régionale

Le COMESA s’active à améliorer le marché de l’énergie renouvelable

La région de l’Afrique de l’Est, de l’Afrique australe et de l’océan Indien connait une crise énergétique. Cela suite à la quantité insuffisante de l’électricité pour répondre à la demande. Des environnements réglementaires inadéquats et des problèmes de gouvernance dans ce secteur compromettent les efforts visant à attirer des investissements dans la région. Pour ce, un projet de renforcement du marché de l’énergie durable (ESREM-ESA-IO) a été mis en œuvre. Dans le but de sensibiliser sur ce projet, une formation sur celui-ci a été organisée à l’endroit des professionnels de la communication à Nairobi du 30 au 31 juillet 2018

L’Afrique a un taux d’électrification moyen de 24 %, tandis que ce taux dans le reste du monde en développement se rapproche de 40 % (Production de l’énergie éolienne sur les collines de Ngong à 30 km de Nairobi)

«L’accès à l’énergie est une question importante. Elle est directement liée au revenu et à la pauvreté. Par exemple, la consommation moyenne d’électricité en Afrique est d’environ 518 KWh par an et par ménage en Afrique subsaharienne. La même quantité d’électricité est utilisée par un individu dans l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), (exemple : aux Etats-Unis) en 25 jours », déclare Ambassadeur Dr Kipyego Cheluget, secrétaire général-adjoint du Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA). C’est dans le discours prononcé par Dr Mohamedain Seif Elnasr, directeur exécutif a.i de l’Association Régionale des Autorités de Régulation en Afrique de l’Est et australe (RAERESA) à l’occasion de l’ouverture de la formation.

Selon Ambassadeur Dr Kipyego Cheluget, dans 41 pays d’Afrique subsaharienne, seulement 10 % des individus ont accès au réseau électrique. Parmi ceux-ci, informe Ambassadeur Dr Kipyego Cheluget, 75 % proviennent des deux quintiles les plus riches du revenu global.

Et de continuer : « L’Afrique a un taux d’électrification moyen de 24 %, tandis que ce taux dans le reste du monde en développement se rapproche de 40 %. Même dans les zones couvertes par le réseau électrique, l’alimentation est souvent peu fiable. Peut-être une variable confondante de ces tendances est que moins de 1 %  de l’électricité produite en Afrique provient des ressources énergétiques renouvelables».

Contraste

Ironiquement, selon toujours Ambassadeur Dr Kipyego Cheluget, la région dispose d’énormes ressources naturelles inexploitées nécessaires au développement du secteur énergétique.

« L’Afrique australe possède 91 % de toutes les réserves de charbon de l’Afrique et 70 % des ressources nucléaires d’uranium. L’Afrique australe suit de près l’Afrique centrale dans les ressources hydrauliques. Le potentiel hydroélectrique peut notamment être trouvé en République Démocratique du Congo (RDC), au Mozambique, en Zambie, au Cameroun, en Ethiopie, au Soudan et au Nigeria », précise-t-il.

Ambassadeur Dr Kipyego Cheluget indique également que les ressources d’énergie renouvelable telles que l’énergie solaire, éolienne, géothermique, bioénergétique, etc., qui doivent encore être exploitées, se retrouvent partout en Afrique. Cela en tenant compte du fait qu’elles sont spécifiques au site.

Et de déplorer : « Malgré plusieurs interventions effectuées pour résoudre les problèmes énergétiques, la mauvaise gouvernance des marchés et les défis réglementaires continuent d’entraver la mise en œuvre de plusieurs projets énergétiques, en particulier en ce qui concerne les énergies renouvelables et la participation du secteur privé dans ce secteur ».

Pour Ir. Julius Mwahathani, Secrétaire pour le développement de l’énergie électrique au ministère kenyan de l’Energie,  l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables est entravée par l’accès au financement, au savoir et aux technologies.

ESREM-ESA-IO, une des solutions

Le grand défi  qu’éprouve le secteur énergétique dans la région est le manque d’un cadre réglementaire harmonisé et les structures du marché.

« C’est dans ce contexte que le COMESA, à travers la RAERESA a mis en place un projet dénommé Renforcement du marché énergétique régional durable dans la région de l’Afrique orientale, australe et de l’océan Indien (ESREM-ESA-IO) », fait remarquer Ambassadeur Dr Kipyego Cheluget.

La signature de la convention de subvention  d’ESREM a eu lieu en mai 2017. Financé par l’Union Européenne (UE) à hauteur de 7 millions d’euros, il est mis en œuvre dans les Etats membres du COMESA, de la CAE, de l’IGAD, de la SADC et de la Commission de l’Océan Indien. Son objectif est d’harmoniser les cadres réglementaires et de renforcer les régulateurs régionaux de l’énergie et les pools énergétiques afin de favoriser un marché de l’énergie dynamique. Il s’étend sur quatre ans.

Une trentaine de professionnels de la communication vient d’être sensibilisée et équipée  sur l’ESREM et la situation énergétique régionale. En retour, ils doivent sensibiliser les bénéficiaires afin d’améliorer la durabilité du marché régional de l’énergie. Ce qui le rendra propice à l’investissement et à la promotion du développement durable.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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