Société

Le commerce ambulant, un manque à gagner pour l’Etat

Tous les vendeurs errant dans les rues avec des marchandises sur la tête ou sur les épaules sont appelés à occuper les places qui leur sont attribuées dans les marchés. Les concernés affirment qu’ils y gagnent du pain, mais c’est une grande perte pour l’Etat, car ils ne paient pas les impôts.

Les vendeurs errant dans les rues avec des marchandises sur la tête ou sur les épaules sont appelés à occuper les places qui leur sont attribuées dans les marchés.

 

Le commerce ambulant se pratique dans différentes villes du pays y compris la ville de Bujumbura. Les femmes, les hommes, les enfants et les jeunes sillonnent les rues avec des marchandises sur la tête ou sur les épaules, entre autres les produits alimentaires, les produits de beauté, les chaussures, les habits …

Cependant, les autorités ne cessent pas d’empêcher ce genre d’activité mais en vain. Cette question a été adressée au ministre ayant l’intérieur dans ses attributions vendredi le 6 octobre 2023 lors d’une émission publique tenue dans la province de Gitega.

Martin Niteretse a précisé que le commerce ambulant se fait partout dans le monde, mais si et seulement s’il n’existe pas de stands disponibles. Il a ajouté que ces commerçants vendent moins cher par rapport à ceux qui sont dans les marchés.

Ainsi, le non paiement des impôts, le faible taux de la clientèle pour les commerçants œuvrant à l’intérieur des marchés sont parmi les raisons avancées par le ministre Niteretse pouvant provoquer le dysfonctionnement des activités et les pertes pour les commerçants qui occupent des places à l’intérieur des marchés.

Un business à problème

Les commerçants ambulants expliquent que ce métier est plus bénéfique, car ils parviennent à satisfaire les besoins fondamentaux de leurs familles. Ils souhaitent savoir quoi faire pour assurer leur tranquillité et leur sécurité.  « La police ne cesse pas de nous gifler et de rafler nos marchandises. Nous voulons savoir ce que nous pouvons faire pour qu’ils nous laissent travailler avec aisance », indique Mme Evelyne, une vendeuse ambulante de Gitega.

A quand la solution ?

Ces vendeurs de rue se plaignent toujours. Ils indiquent qu’ils sont perturbés de temps en temps par la police. Le ministre de l’Intérieur leur demande d’occuper les places vides dans les marchés.  « Ces commerçants ont déjà eu des places dans différents marchés. Malheureusement, ils ont refusé de les occuper. Pourtant, le commerce se pratique à l’intérieur des marchés. Nous ne pouvons pas accepter qu’ils continuent à œuvrer dans l’anarchie. Qu’ils aillent exercer leur métier dans leurs stands respectifs comme tant d’autres commerçants ».

Concernant les étrangers exerçant ce même métier dénommés Massaï qui vendent des chaussures, le ministre Niteretse a annoncé qu’ils ont trouvé que ces derniers ont une permission de travailler au Burundi, mais qu’ils doivent eux aussi disposer de places dans les marchés.

« Nous les avons rassemblés et annoncé à l’ambassadeur de la République Unie de Tanzanie au Burundi que le commerce dans les rues est inacceptable lorsqu’il y a des places non occupées dans les marchés. Nous lui avons demandé de les aider pour obtenir des adresses (stands) bien connues à Bujumbura ou à l’intérieur du pays afin qu’il y ait de l’ordre dans leurs activités ».

Quiconque veut investir dans le commerce doit avoir une adresse connue ou une place dans les marchés pour éviter de l’anarchie.

 

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A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

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