Economie

Le courtage pourrait hausser le taux de pénétration de l’assurance

Ce vendredi le 17 février 2023, s’est tenue à Bujumbura, la 2ème conférence de l’Insurance Brokers Association of Burundi (IBAB). Une occasion pour mettre en évidence la contribution des sociétés de courtage dans l’industrie d’assurance au Burundi et les défis rencontrés dans ce secteur ainsi que les voies et les moyens envisagés pour y remédier.

Isaac Nzotungicimpaye, DG de Shoka Solutions : «L’État via le régulateur (ARCA), les courtiers et les assureurs doivent travailler comme un foyer traditionnel « amashiga » pour développer le secteur».

« Le rôle du courtage dans le futur de l’assurance au Burundi », était le thème de cette conférence. Tous les intervenants sont revenus sur le fait que ces sociétés ont un grand rôle à jouer pour hausser le taux de pénétration de l’assurance à 1,6% en 2026 alors qu’il était à 1,01 % en 2021. Isaac Nzotungicimpaye, de la maison de consultance SHIKA solutions, a expliqué qu’un des grands problèmes du domaine des assurances est que le public ignore l’importance et le coût de se faire assurer et d’assurer leurs biens et comment cela marche. Le rôle des courtiers est de faire connaître l’assurance et tous ses contours au public plus que les assureurs.

Le secteur mérite un coup de pouce

Dans un pays comme le Burundi où la majorité du public pensent que l’assurance est pour les riches et encore où la notoriété de l’assurance auprès du public est entachée, le rôle des sociétés de courtage devient incontournable.
Sauf qu’il y a une autre entrave qui obstrue à cette perspective. Une entrave longtemps soulevée lors de cette conférence, à savoir que les assureurs ont tendance à minimiser les courtiers par rapport à leurs agents marketing. Les courtiers ont la formation de pouvoir expliquer les principes », fait-il savoir. Il n’y a pas meilleur connaisseur du secteur des assurances qu’un courtier, ajoute-t-il.

Il étaie cette affirmation par le fait que les courtiers ont la compréhension des besoins, la connaissance du marché, mais aussi la capacité de déploiement. “L’État via le régulateur (ARCA), les courtiers et les assureurs doivent travailler comme un foyer traditionnel » amashiga » pour développer le secteur, ajoute-t-il.

Selon le rapport annuel de 2021, le monde du courtage au Burundi comptait 32 sociétés. Sur ces 32 sociétés de courtage, 29 disposaient de l’agrément, 2 ont été suspendues, 2 autres ont vu leurs agréments retirés. Il faut aussi noter que sur ces 32 sociétés, 11 ont connu des pertes en 2021. Sur un taux de pénétration de l’assurance au Burundi de 1,01%, 0,2% provient du travail accompli par les courtiers.

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Dona Fabiola Ruzagiriza.

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