Finance

Le marché des capitaux, un marché inclusif

Le marché des capitaux apporte des innovations liées à la démocratie financière. C’est un système financier inclusif où le citoyen lambda trouve également sa place. Cela a été souligné par l’Autorité de Régulation du Marché des Capitaux (ARMC) ce jeudi 13 février 2025 lors de la présentation du bilan des réalisations, un an après sa mise en place

Dr Arsène Mugenzi, directeur général de l’ARMC : « Le sens même du marché des capitaux veut qu’un grand nombre de personnes y participent ».

 

« Le marché des capitaux est une démocratie financière où le citoyen lambda trouve sa place. Le sens même du marché des capitaux veut qu’un grand nombre de personnes y participent », déclare Dr Arsène Mugenzi, directeur général de l’ARMC. Pour participer à ce marché, les citoyens s’organisent au sein d’organismes de placement collectif. Ces derniers sont des structures qui regroupent les investissements des petits épargnants pour constituer un fonds plus conséquent. Ce fonds peut servir à investir dans des actifs plus ou moins solides, précise-t-il.

Il parle également des offres publiques de valeurs mobilières. Celles-ci sont considérées, selon toujours Dr Mugenzi, comme une offre publique lorsqu’elles dépassent les 100 personnes. « Lorsqu’une entreprise dépasse les 100 actionnaires, c’est à partir de ce moment qu’elle est considérée comme publique », explique-t-il avant d’annoncer que le nombre d’actionnaires est un élément crucial pour le marché des capitaux.

Le directeur général de l’ARMC annonce que l’avantage pour le citoyen lambda de participer au marché des capitaux est de pouvoir fructifier sa petite épargne, d’accéder aux investissements, de bénéficier d’opportunités, d’investir son épargne et de réaliser un certain profit.

La fiabilité des entreprises, une nécessité

Pour Dr Mugenzi, les entreprises qui souhaitent participer au marché des capitaux doivent évoluer ensemble et procéder aux adaptations nécessaires afin d’être aptes à y participer activement.

« Il faudra travailler sur la gouvernance, la gestion des états financiers et les activités mêmes de l’entreprise. Tout cela afin d’assurer leur fiabilité et que quelqu’un qui souhaite investir dans ces entreprises ait confiance dans leurs projections financières », fait-il remarquer.

Dr Mugenzi rappelle que le marché des capitaux est un marché où se rencontrent ceux qui disposent de capitaux et ceux qui en ont besoin, sous une réglementation claire, avec l’intervention d’intermédiaires. Ceux-ci doivent détenir une licence obtenue selon des critères spécifiques, notamment des critères de compétences, de connaissances et d’honorabilité.

C’est pourquoi, précise-t-il, quiconque souhaite intervenir sur ce marché des capitaux doit faire objet d’un processus rigoureux d’agrément. Quant aux fraudes, il affirme qu’elles ne peuvent résulter que de la mauvaise gestion de ces intermédiaires. Toutefois, Dr Mugenzi précise qu’il existe des sanctions prévues à l’encontre de ces intermédiaires.

Et d’ajouter : « Le marché des capitaux est un marché concurrentiel, un marché transparent. Toutes les informations liées aux activités, aux contrats, aux profils des dirigeants doivent être divulguées… »

La bourse, une société agréée

Dr Mugenzi informe qu’il y a eu la création de la Bourse du Burundi, une entreprise chargée de mettre en place la plateforme qui permettra les opérations d’échange de titres financiers.

La bourse est un espace où se rencontrent les intermédiaires, soit les participants en grand nombre dans le marché des capitaux. Certains d’entre eux ont déposé des dossiers de demande d’agrément, tandis que d’autres sont en attente d’un agrément provisoire. Cela alors que certains dossiers sont encore en cours d’analyse.

La bourse a été créée le 26 janvier 2025 et constituée en entreprise, comme l’indique Dr Mugenzi. Elle devrait mettre en place les outils nécessaires pour son opérationnalisation. Ses actionnaires ont mis en place un conseil d’administration, recruté un directeur général, trouvé un espace pour les opérations et, très récemment, procédé au recrutement du personnel.

« Un dossier de demande d’agrément a été déposé à l’ARMC du Burundi. Nous avons analysé ce dossier et lui avons octroyé son agrément. A présent, c’est une société agréée », conclut Dr Mugenzi.

L’étape opérationnelle de l’Autorité de Régulation du Marché des Capitaux (ARMC) a débuté en février 2024.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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