Environnement

Le mont Musumba en proie à la déforestation

Les travaux de carbonisation menacent les boisements du mont Musumba. Dans l’optique de combattre la déforestation et ses effets pervers,  18 000 plants ont été repiqués le week-end dernier. L’administration recommande au respect de la mesure de stabulation permanente pour éviter que les animaux domestiques ne ravagent les jeunes plantules.

Les arbres permettent aux pluies diluviennes d’entrer dans la nappe phréatique au lieu de couler directement pour se jeter dans les rivières.

Les habitants de la colline Mirama dans la commune Kanyosha en province Bujumbura en collaboration avec l ’Ong Learn Nature et Grow Nature ont procédé samedi le 11 janvier 2025 à la plantation des arbres sur le mont Musumba.  Selon Pierre Claver Rutomera, représentant légal de cette organisation, 18 000 plants y ont été repiqués. Il fait remarquer que cette organisation compte étendre la campagne de reforestation vers les autres provinces du pays. A terme, cette organisation vise à combattre le phénomène de la déforestation qui s’observe et maîtriser l’érosion qui en découle, précise-t-il.

Les écologistes révèlent que le Burundi enregistre des pertes de terres liées à l’érosion estimées à plus de 100 tonnes par hectare chaque année. A l’Est, ces pertes sont évaluées à 4 tonnes par hectare par an, au Centre 8 tonnes/ha/an et à 100 tonnes/ha/ an dans les provinces de l’Ouest du pays. « Plus il y a une forte pluviométrie, plus les pertes en terres sont considérables, surtout dans les Mirwa si rien n’est fait », alertent-il.

Le niveau de la nappe phréatique augmente

De plus, les arbres permettent aux pluies diluviennes d’entrer dans la nappe phréatique au lieu de couler directement pour se jeter dans les rivières, argue l’environnementaliste Rutomera. Dans ce sens, le niveau des sources d’eau augmente contrairement à ce qui s’observe actuellement. “Sur plus de 24 000 sources d’eau que compte le pays plus de 2.500 sources ont tari et plus de 4.000 autres sont en cours de tarissement, fait savoir Emmanuel Ndorimana, secrétaire permanent au ministère chargé de l’Environnement. Cette situation est due à la dégradation de l’environnement.

Dieudonné Bizimana, conseiller du gouverneur de la province de Bujumbura se réjouit de la contribution des partenaires dans la lutte contre la déforestation. Il demande à la population de s’impliquer davantage dans la plantation des arbres non seulement sur le mont Musumba, mais aussi sur toutes les collines de cette province.

Il déplore le fait que le mont Musumba est actuellement dénudé alors qu’il surplombe la source d’eau dénommée Kinuke qui constitue une des sources d’eau qui alimente non seulement les habitants de la zone Muyira, mais aussi la ville de Bujumbura en eau potable.

De surcroît, il a recommandé de toujours respecter la mesure de l’État de la stabulation permanente pour éviter que les animaux domestiques ne ravagent ces arbres.

Notons que les habitants contactés déplorent que la population ne cesse de couper les arbres à cet endroit pour produire du charbon. Selon ces derniers, cela s’observe même dans les autres localités de la province de Bujumbura.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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