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Le PNUD-Burundi dans le combat contre le cancer du sein

Le cancer du sein menace le monde et en particulier les pays à revenu faible. Plus de 2,2 millions de cas ont été recensés en 2020. Il constitue la première cause de mortalité par cancer chez les femmes. Environ 685 mille femmes sont décédées de ce cancer en 2020. Au Burundi, le cancer du sein est une réalité. Malgré l’absence de statistiques précises, des cas de cette maladie sont enregistrés. Le PNUD sensibilise en guise de prévention contre cette pathologie

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD-Burundi) avec la facilitation des médecins de l’association Uzima a organisé lundi le 31 octobre 2022 une séance de sensibilisation et d’échange sur le cancer du sein à l’endroit des femmes de la microfinance WISE et de l’Association des Femmes Juristes du Burundi (AFJB).

C’était dans le cadre de la campagne « Octobre Rose », mois dédié depuis 1985 à la sensibilisation sur le cancer du sein. Au cours de cette séance, ces femmes ont été sensibilisées sur les facteurs de risques, les signes du cancer du sein, l’auto-examen et les conduites à tenir. Cela afin d’améliorer la vie des femmes en orientant leurs interventions dans ce domaine de la santé.

Dr Michel Ogou, médecin-chef de la clinique des Nations-Unies au Burundi : « Le rôle de la femme dans le développement d’une communauté ou d’un pays ne saurait être possible que si la femme est en bonne santé et est capable de vaquer à ses activités quotidiennes et de prendre soin des siens ».

 

Une femme sur douze développe un cancer du sein au cours de sa vie

Le PNUD, dont le principal mandat est d’assurer un développement équitable, inclusif et durable pour toutes et tous est convaincu que le rôle de la femme dans le développement d’une communauté ou d’un pays ne saurait être possible que si la femme est en bonne santé et est capable de vaquer à ses activités quotidiennes et de prendre soin des siens.

Selon l’OMS, plus de 2,2 millions de cas de cancer du sein ont été recensés en 2020 : Ce qui en fait le plus courant à l’échelle mondiale. Il est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes avec environ 685 mille femmes qui sont décédées de ce cancer en 2020. Une femme sur douze développe un cancer du sein au cours de sa vie, informe Dr Michel Ogou, médecin-chef de la clinique des Nations-Unies au Burundi. Ce cancer n’épargne pas les hommes. Environ 0,5 à 1 % des cancers du sein se développent chez les hommes.

Il ajoute que la plupart des cas de cancer du sein et de décès par cancer du sein sont recensés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Dans les pays à revenu élevé, le taux de mortalité par cancer du sein considéré par âge a chuté de 40% entre les années 1980 et 2020 et cette amélioration des résultats découle d’une détection précoce suivie d’un traitement efficace reposant sur l’association de la chirurgie, de la radiothérapie et de traitements médicamenteux. Ces améliorations restent à transposer dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Le PNUD estime que les conséquences sont énormes. Les personnes atteintes de ce cancer ainsi que leurs familles sont souvent lourdement handicapées au niveau financier. Les dépenses payées de leur propre poche pour des soins longs et la perte de revenus suite à la réduction de leur temps de travail entraînent des conséquences financières catastrophiques pour leurs familles et leurs pays.

Les participants à cette séance se sont réjouis des connaissances acquises.

 

Cancer du sein, une réalité au Burundi

Dr Innocent Mugisha, président de l’association Uzima signale que le cancer du sein est une réalité au Burundi. « Même s’il n’y a pas de statistiques précises, on le constate dans les structures sanitaires et dans les centres de diagnostic existants ». Dr Mugisha révèle que les hommes sont aussi sous le risque de développer le cancer du sein.  De manière générale, un homme sur mille peut développer un cancer du sein. Il précise également que des cas d’hommes atteints du cancer du sein ont été enregistrés au Burundi.

Quels sont les facteurs à l’origine du cancer du sein ?

Dr Michel Ogou indique que les facteurs de risques sont entre autres l’âge avancé (plus de 50 ans). Les femmes qui ont plus de 50 ans sont sous le risque du cancer du sein. Il évoque également les facteurs génétiques. Lorsque plusieurs personnesd’une même famille ont été atteintes du cancer du sein, il y a risque que d’autres (les descendants) soient atteints. Il peut s’agir d’un cancer héréditaire dû à une anomalie constatée au niveau du gène (anomalie génétique). Les autres facteurs sont les règles précoces (avant 12 ans) chez les jeunes filles, les grossesses tardives ou l’absence de grossesses, l’obésité après la ménopause, le mode de vie : surpoids, alcool, tabagisme, inactivité physique, etc.

Ces médecins recommandent de veiller aux conditions de vie, notamment à l’entretien du  corps, à  l’activité physique.  Aux femmes de faire l’auto-examen, notamment la palpation régulière de leurs seins.  Il faut également recourir aux structures de santé pour d’éventuelles directives en cas d’anomalie et faire les examens. 

Comment se fait la palpation du sein ?

Dr Pacis Alarine Irambona informe que la palpation des seins est une des armes importantes pour lutter contre le cancer du sein. Elle permet de détecter des anomalies liées au cancer du sein très tôt. Cela va favoriser la prise en charge précoce et également augmenter les chances de survie. Quand le cancer est détecté précocement, il y aura moins de traitement et une survie élevée. 

Dr Irambona informe que la palpation des seins doit se faire d’une façon régulière.   Pour les femmes en périodes menstruelles, la meilleure façon est de le faire quatre jours après les règles menstruelles. Pour les femmes ménopausées, il faut choisir une date précise chaque mois pour se palper. 

Les femmes doivent savoir ce qu’elles cherchent en se palpant les seins. Il y a beaucoup d’éléments qui constituent le sein. Dr Pacis Irambona explique qu’il faut chercher une masse très dure, qui ne bouge pas et qui ne se fait pas mal. « Au début, le cancer du sein est silencieux et ne se sent pas », révèle-t-elle. Et de donner l’exemple d’une graine de citron qui ne bouge pas. 

Les médecins recommandent aux femmes de faire l’auto-examen, notamment la palpation régulière de leurs seins. 

Mais comment le faire ? 

« Pour se palper le sein gauche par exemple, on lève la main gauche jusqu’au niveau de l’oreille droite pour libérer les assailles. On fait des cercles à partir des aisselles, de la superficie en profondeur. On la fait aussi autour du sein jusqu’au mamelon. Et là, il faut presser le mamelon pour voir s’il y a un liquide qui sort », explique Dr Irambona. En cas d’anomalie, elle invite les femmes à se rendre dans les structures de santé le plutôt possible. A part la palpation des seins, il existe des structures de santé qui font l’imagerie, la mammographie, la radiologie, l’IRM et la biopsie. 

Les anomalies sur les seins sont entre autres les bosses, les fossettes, les lésions, les veines grossies, les mamelons enfoncés, les liquides inhabituels, forme ou taille modifiée, etc.  

Les participants à cette séance se sont réjouis des connaissances acquises. C’est notamment le cas de Béatrice Nyamoya. Elle affirme que sa participation lui a permis d’acquérir des connaissances sur les facteurs de risques du cancer du sein, la prévention et le traitement. « Certainement que je vais partager ces connaissances à d’autres femmes », précise-t-elle. 

Signalons qu’à partir du 1er novembre 2022, la clinique des Nations Unies (disposant actuellement d’une extension de l’imagerie) va faire gratuitement l’échographie mammaire à toutes les femmes fonctionnaires du système des Nations-Unies ayant plus de 50 ans et n’ayant pas le programme de prendre des grossesses. Cela concerne également les hommes de 45 ans qui veulent connaître l’état de leurs prostates.

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