Agriculture

Le prix des semences de maïs hybride fixé à 4 200 FBu le kilo

Une grande partie de la population burundaise vit de l’agriculture et le gouvernement déploie des efforts considérables pour rentabiliser ce secteur combien crucial. Dans cette optique, une commande de 800 tonnes de semences de maïs hybride a été passée à l’étranger. Un premier lot de 400 tonnes a déjà été réceptionné. Les responsables agricoles sont appelés à faire preuve de vigilance lors de la distribution de ces semences

Le premier lot de semences de maïs hybride pesant 400 tonnes a été réceptionné par le ministre en charge de l’agriculture. Le coût de ces semences est fixé à 4 200FBu le kilo.

Dans le but d’accroître la production agricole, notamment celle du maïs, le gouvernement du Burundi soutient les agriculteurs en leur fournissant des semences très productives à un coût abordable. A cet égard, le Burundi a commandé 800 tonnes de semences de maïs hybride en provenance de Zambie. Le premier lot de semences de maïs dénommé PAN 53 et pesant 400 tonnes a été réceptionné par Prosper Dodiko, ministre en charge de l’agriculture, lundi le 30 septembre 2024. Il reste encore 400 tonnes à réceptionner pour atteindre les 800 tonnes commandées. C’est le premier achat effectué directement sans intermédiaires.

Le ministre Dodiko a précisé que le coût de ces semences est fixé à 4 200 FBu le kilo pour les agriculteurs alors qu’au marché le prix du kilo de la même variété oscille entre 25 000 et 30 000 FBu. Selon lui, la réception de ces semences concrétise les accords signés entre la Zambie et le Burundi lors d’une visite effectuée par Evariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi, le 1er août 2024 en Zambie.

Pour l’exercice budgétaire en cours, un montant de 11 481 977 000 FBu est prévu pour le programme national de subvention des semences, contre 5 003 070 000 FBu pour l’exercice 2023-2024. Ce qui représente une augmentation de plus de 6 milliards de FBu. En outre, selon les données de la BRB, l’importation du maïs autre que de semence au cours des quatre dernières années a évolué comme suit : en 2020, 15 999,7 tonnes ; en 2021, 8 352 tonnes ; en 2022, 13 583,9 tonnes ; en 2023, 42 552 tonnes ; et jusqu’en juin 2024, 20 265,2 tonnes.

Les BPEAE appelés à bien suivre la distribution de ces semences

Les directeurs des Bureaux Provinciaux de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (BPEAE) sont appelés à surveiller attentivement la distribution de ces semences de maïs. Celles-ci doivent être réservées exclusivement aux agriculteurs disposant de champs cultivables et non aux commerçants, a souligné Dodiko. Les Directeurs Provinciaux de l’Agriculture et de l’Elevage (DPAE) ont la responsabilité de suivre cette distribution jusqu’au dernier kilo

Les responsables agricoles doivent faire preuve de vigilance pour éviter toute forme de spéculation dans la distribution de ces semences, car la différence entre 4 200 FBu et 25 000 FBu est énorme. Un agriculteur pourra obtenir jusqu’à 40 kg de semences de maïs, mais s’il désire une quantité supérieure, il devra fournir une attestation délivrée d’un responsable agricole local confirmant que ses champs nécessitent plus de 40 kg, a précisé Dodiko. En outre, tout DPAE surpris en train de distribuer ces semences de manière illégale sera sévèrement sanctionné

Semences composites : un choix privilégié pour les agriculteurs

Le ministre en charge de l’agriculture a souligné que les semences composites offrent des rendements intéressants par rapport aux semences hybrides. Selon ses déclarations, les semences de maïs hybride requièrent une certaine quantité d’engrais et de produits phytosanitaires pour garantir une production satisfaisante. Il encourage ainsi les agriculteurs à privilégier le semences maïs composites qui sont non seulement résistants aux maladies, mais également considérés comme des semences rustiques, capables de supporter des conditions de stress hydrique.

De plus, les Bureaux Provinciaux de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (BPEAE) sont appelés à intensifier leurs efforts en vue de rendre disponible les semences composites.

Quid des semences produites localement ?

Une société locale spécialisée dans la production des semences est d’ores et déjà opérationnelle. Grâce à ses efforts, 150 tonnes de semences de maïs composites ont été produites. En ajoutant les 800 tonnes importées en provenance de la Zambie, ainsi que les quantités déjà achetées dans le cadre du projet d’urgence du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et celles fournies par l’Ong Tubura, le ministre en charge de l’agriculture affirme que la satisfaction des besoins en semences de maïs est assurée.

Enfin, dans le but de réduire l’importation des semences de maïs hybride, l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) s’engage dans le processus de production de ces semences au niveau local.

A propos de l'auteur

Jonathan Nzoyibonera.

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