Sécurité routière

L’entretien de la voirie de Bujumbura mérite plus d’attention

La voirie de la municipalité de Bujumbura se détériore d’année en année. Une  vision plus globale montre un réseau routier en état de délabrement dans la capitale économique. Le réseau qui dessert le centre-ville tout comme les routes secondaires sont pleins de nids de poule

Quiconque a circulé un jour dans certains quartiers de la ville de Bujumbura l’a constaté. Plusieurs rues auparavant goudronnées se sont totalement détériorées au fil du temps. Les nids de poule rendent la circulation très difficile dans la ville de Bujumbura.  Le pire arrive pendant la saison pluvieuse où les rues entrecoupées sont parsemées de vastes flaques  d’eau. Un bref aperçu pourrait nous permettre de se faire une idée sur la situation de la voirie dans la mairie de Bujumbura.

La détérioration progressive de la voirie urbaine de la capitale politique du Burundi devrait focaliser l’attention des décideurs

Dans différents quartiers de la ville, il ne reste que des marques des routes qui étaient autrefois macadamisées. Certaines rues secondaires des quartiers de Ngagara et  Mutanga Sud pourraient offrir une meilleure illustration. A Ngagara,  l’avenue Lt-Gnl Nshimirimana Adolphe, qui traverse les quartiers Mutakura et Cibitoke de la commune Ntahangwa est totalement détruite. Difficile de croire qu’elle aurait été un jour une route goudronnée. Au quartier Kigobe, l’avenue des Etats-Unis  passant devant l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burundi se détériore petit à petit. Cette voie très fréquentée se délabre comme un vieux tissu. Ces trous où mordent chaque jour les pneus  des véhicules s’agrandissent progressivement. Ce phénomène ne se limite pas au niveau des quartiers dits de périphérie. Mutanga Nord et Nyakabiga ne dérogent pas à la règle.  L’avenue Inkondo prenant naissance au niveau du Boulevard Mwambutsa pour mener au Sanctuaire Mont Sion de Gikungu est remplie de nids de poule qui augmentent le risque d’accident. Il en est de même de l’avenue dite de l’Enfant de la même localité qui s’allonge entre le Mon Sion et l’ex-bureau de la commune Gihosha dont une partie en état de délabrement très avancé. Dans la zone Nyakabiga, l’avenue de la République est jonchée depuis peu des nids de poule qui semblent s’agrandir très rapidement.   Certaines rues du centre-ville et des quartiers du Sud de la capitale économique font également objet de destruction progressive.

A part les rues macadamisées, les voies en pavé nouvellement acquises font face à une menace grandissante. C’est le cas des quartiers populaires comme Kamenge et Bwiza. A Bwiza par exemple, le drain Vugizo situé en bas du quartier Kigwati est bourré de toutes sortes de déchets. Obstrué, ce canal déverse les eaux et les alluvions charriées par les pluies torrentielles dans le quartier bwiza, surtout à la 5ème avenue.  Ces eaux qui envahissent le quartier touchent également la 6ème et la 7ème avenues. Visiblement, la rue finira par disparaître sous une couche de boue et de débris.

A l’origine, l’inaction et l’irresponsabilité

La détérioration de la voirie urbaine n’a pas été une surprise. Il y a toujours eu un début et une fin. Toute infrastructure devrait être entretenue. Toutes ces routes se détériorent aujourd’hui de manière progressive. Petit à petit, ces infrastructures qui ont coûté cher à l’Etat se trouvent dans un état piteux.

A part cela, il se remarque parfois le problème lié à la canalisation des déchets. Les regards débordent quelquefois dans certains endroits. Dans les caniveaux, les eaux stagnantes gênent également les usagers de la route. Ces regards qui sont bouchés, ces caniveaux qui se transforment en des réservoirs d’eaux usées le sont par l’inaction et l’irresponsable des habitants. Certaines gens ont transformé les caniveaux en véritables dépotoirs. Les services d’évacuation des déchets ménagers n’ont pas  été efficaces et cela constitue une menace contre la voirie urbaine. Tout de même, on observe des débris de construction laissés en pleine rue par des propriétaires inconscients.

Le constat est que la voirie urbaine est menacée par l’inaction et l’irresponsabilité des habitants. Dans son nouveau projet de loi budgétaire, exercice 2020-2021, les prévisions du ministre Burundais des Finances exigent de revoir à la hausse les amendes infligées aux  conducteurs qui ne respectant pas le code de la route en vue de protéger les infrastructures de l’Etat. Joint au téléphone, le Maire de la ville nous a renvoyés au ministère des Tavaux Publics pour plus de détails. Nous avons essayé de chercher  les services habilités, mais en vain.

A propos de l'auteur

Jonathan Ndikumana.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Une crise économique qui s’éternise

Une crise économique qui s’éternise

L’inflation non maitrisée constitue un danger pour l’économie. Elle est tirée par la détérioration des indicateurs macro-économiques. L’instabilité économique perdure malgré les initiatives prises pour redresser la situation économique. Le pays est en mode pénurie alors que le budget de l’Etat augmente chaque année en même temps que la dette publique. La dépréciation continue du BIF impacte tous les secteurs. Le marché de change s’affole et la valeur du BIF s’effondre. En début de cette semaine, la valeur du billet vert a franchi la barre des 7000 FBu l’unité.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 633

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Une crise économique qui s’éternise

Une crise économique qui s’éternise

L’inflation non maitrisée constitue un danger pour l’économie. Elle est tirée par la détérioration des indicateurs macro-économiques. L’instabilité économique perdure malgré les initiatives prises pour redresser la situation économique. Le pays est en mode pénurie alors que le budget de l’Etat augmente chaque année en même temps que la dette publique. La dépréciation continue du BIF impacte tous les secteurs. Le marché de change s’affole et la valeur du BIF s’effondre. En début de cette semaine, la valeur du billet vert a franchi la barre des 7000 FBu l’unité.
  • Journal n° 633

  • Dossiers Pédagogiques