Environnement

Les chimpanzés, des cousins de l’espèce humaine menacés

Les chimpanzés sont menacés par les activités anthropiques entre autres les feux de brousse, la déforestation et le braconnage. Malgré ces défis, ces primates présentent des avantages sur l’économie et l’écologie

Les chimpanzés sont habitués à la présence humaine dans la réserve naturelle forestière de Bururi.

Les chimpanzés sont menacés par les activités anthropiques, s’inquiètent l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE) et l’organisation 3C dans un atelier organisé samedi le 14 décembre par l’association des journalistes environnementalistes sur l’existence et l’importance des chimpanzés sur le plan écologique et économique.

Leurs habitats se rétrécissent graduellement suite aux feux de brousse et à la déforestation. Le braconnage ajoute le drame au drame.

Pourtant, selon Jérôme Nishishikare, responsable de la réserve naturelle forestière de Bururi, ces primates contribuent à l’économie du pays. Ils attirent des visiteurs qui contribuent au trésor public pour avoir accès aux habitats où sont hébergés ces grands singes et pouvoir les contempler.

Le non résident paie 20 dollars ou 20 euros, le résident 10 dollars ou 30 000 FBu et 5000 FBu pour les nationaux.

Néanmoins, Nishishikare ne se réjouit pas des prix fixés au Burundi pour avoir accès à la visite des aires protégés, des parcs nationaux et des réserves naturelles ainsi que leur biodiversité. Ailleurs, les prix sont élèves, on donne l’exemple du montant exigé en Tanzanie pour visiter la le parc national de Gombe fixé à 100 dollars.

C’est pour cela que depuis 2015 pas mal d’actions sont en train d’être menées pour habituer les chimpanzés à la présence de l’homme dans la réserve naturelle forestière de Bururi qui s’étend sur 3300 ha.

Les chimpanzés habitués à la présence humaine dans la réserve naturelle forestière de Bururi

Actuellement, Nishishikare argue que les primates pensionnaires de cette réserve sont habitués à la présence humaine. On les aperçoit sur les branches des arbres en train de cueillir des fruits. Des guides estimés à huit sont ont été engagés pour les suivre quotidiennement.

Selon Léonidas Nzigiyimpa, représentant légal de l’organisation 3C, la population devrait prendre le devant dans la protection de cette espèce animale, car cette dernière joue aussi un rôle important dans l’entretien des forêts. Grâce aux fruits qu’ils mangent et à leurs excrétas, il explique qu’ils disséminent des graines sur leurs passages qui vont servir de semences pour d’autres espèces d’arbres.

Selon toujours lui, cela constitue un signe éloquent qu’une partie non négligeable de la biodiversité disparait quand les chimpanzés sont en danger.

De plus, il fait remarquer que les chimpanzés sont des cousins de l’espèce humaine, car ils présentent de nombreuses similitudes avec les humains. En effet, il a été constaté que le chimpanzé partage 98 % de son matériel génétique avec l’homme. Ces ressemblances ne se limitent pas à l’aspect physique, mais s’étendent également à leur comportement.

Comme les humains, les chimpanzés ont des émotions et ils les expriment. Ils vivent en sociétés organisées, fondent des familles, construisent des lits, etc. De plus, comme les humains, les chimpanzés tombent malades et cherchent des médicaments dans les forêts. Leur espérance de vie de 35 à 60 ans.

L’implication des communautés riveraines, plus que nécessaire

Nzigiyimpa fait savoir que la sensibilisation des communautés riveraines et des administratifs est l’une des stratégies importantes auxquelles on recourt pour protéger ces primates.  Selon lui, leur implication dans la préservation de la biodiversité est une impérieuse nécessité.

C’est pour cela que l’organisation 3C est en train d’inciter les communautés à planter des espèces autochtones dont les primates ont toujours besoin pour avoir de quoi se mettre sous la dent.

On les aide aussi à développer un système de microcrédits à taux d’intérêts abordables pour leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie et cela contribue à la lutte contre certaines mauvaises habitudes tel que le braconnage.

Christophe Reilhac, conseiller adjoint de Coopération et d’Action culturelle à l’Ambassade de France au Burundi indique que la protection des chimpanzés est une impérieuse nécessité, car ils ne se trouvent qu’en Afrique Centrale, en Afrique de l’Ouest et de l’Est. Selon lui, c’est la raison pour laquelle une subvention estimée à 15 milles Euro a été accordée à l’Association 3C en 2024 pour le volet protection.

Notons qu’au Burundi, les habitats des chimpanzés se trouvent dans le parc national de la Kibira, dans les réserves naturelles forestières de Bururi et Vyanda ainsi que dans les paysages protégés de Makamba (Mukungu-Rukambasi et la forêt de Rukonwe). Et d’ajouter qu’au Burundi, les statistiques sur les chimpanzés ne sont pas actuellement précises.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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Du jamais vu ; un déficit record a été enregistré depuis la création de l’Office Burundais des Recettes (OBR) en 2009, une institution chargée de maximiser les recettes. Un déficit de 110 milliards de FBu sur les 4 derniers mois de l’année budgétaire 2024-2025, déclaré par l’autorité compétente, ne peut pas passer inaperçu. Pire encore, parmi les causes évoquées pour expliquer cette diminution des recettes figurent des facteurs tels que le rôle crucial des agents chargés de maximiser ces recettes, la corruption et la complicité entre les contribuables et les agents, pour ne citer que ceux-là.

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