Sport

Les droits TV, l’autre face du football

La Confédération Africaine de Football (CAF) vient d’infliger une amende de 10 mille USD à la Fédération de Football du Burundi (FFB) parce que la Radio-Télévision Nationale du Burundi (RTNB) a diffusé en direct le match opposant les Intamba Murugmamba du Burundi aux Panthères du Gabon. Pourquoi cette amende ? Qu’est-ce qui se cache derrière les droits de diffusion que s’arrachent les grands groupes? Les réponses dans les lignes qui suivent

La CAF a infligé cette sanction  à la FFB parce que les droits de diffusion de la Coupe d’Afrique des Nations ont été achetés par Lagardère sports, un groupe français mondialement connu. Ce dernier a passé un contrat avec la CAF pour avoir l’exclusivité sur les droits de marketing et de média sur les événements de la CAF. Il a payé une importante somme à la CAF  en contrepartie de ces droits de diffusion dans le but de les commercialiser. Tout diffuseur désirant retransmettre un ou plusieurs matchs des compétitions de la CAF doit négocier avec Lagardère pour qu’il lui cède ses droits en échange bien sûr d’une contrepartie financière.   

Les grands groupes achètent les droits de diffusion qu’ils revendent aux chaînes de télévision (Photo tirée de l’internet)

Exigence d’un accord avec le détenteur des droits TV pour retransmettre les matchs

De toute évidence , ça n’a pas été le cas pour la RTNB parce que le président de la FFB vient d’annoncer dans une conférence de presse qu’il a tenu ce lundi à l’hôtel Nonara qu’il avait demandé que le match Burundi-Gabon ne soit pas retransmis à la télévision nationale parce qu’elle n’avait pas le droit de le faire. Cela veut dire que toutes les chaînes télévisions nationales ou privées des pays africains (dont le Burundi) devront passer des accords avec l’entreprise ayant l’exclusivité sur les droits TV de la phase finale de la CAN 2019. Sinon, elles ne pourront pas diffuser ces matchs sous peine d’être sanctionnées.  

Le football, un sport très populaire aiguisant l’appétit des entreprises 

Le football est un sport très populaire dans le monde entier. A titre d’exemple, un classico entre les célèbres clubs espagnols FC Barcelone et Real Madrid peut drainer un effectif  de plus d’1 milliard de téléspectateurs à travers le monde. Sans  parler des évènements footballistiques les plus suivis dans monde tels que la Coupe du Monde, la Ligue des Champions de l’UEFA, le Championnat Anglais, la CAN, etc. C’est ce nombre exponentiel de téléspectateurs pendant les grands événements sportifs qui aiguisent l’appétit des chaines de télévision  et qui les poussent à acquérir les droits de retransmission. 

Le football, une aubaine pour les entreprises audiovisuelles

Les événements sportifs majeurs constituent une aubaine pour les entreprises audiovisuelles qui en profitent pour augmenter leurs recettes à travers les annonces et les publicités. C’est cela qui pousse les grands groupes à racheter les droits de diffusion qu’ils revendent ensuite à ces chaines de télévision. 

A titre d’exemple, dans un accord intervenu en juin 2015 couvrant la période 2017 – 2028, la CAF a accordé le droit exclusif de retransmission  de ses compétitions au groupe lagardère pour un montant avoisinant 1 milliard USD. Mais, entretemps, le nombre d’équipes participant à la phase finale de la CAN est passé de 16 à 24. Cela aurait poussé la CAF à vouloir renégocier le contrat. Le journal en ligne Abijan.net nous apprend qu’un appel d’offre a été lancé depuis le 23 février par la CAF dans ce but. Les négociations avec Lagardère auraient-elles échoué ? La CAF aurait-il confié les droits TV à un autre partenaire ? Une affaire à suivre.  

A propos de l'auteur

Parfait Nzeyimana.

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