Edition Spéciale

Les femmes commerçantes persévèrent tant bien que mal dans leurs métiers

Les femmes qui exercent le petit commerce des fruits et des légumes précisent que les revenus qu’elles enregistrent ont diminué  suite au coût élevé du transport et à l’inaccessibilité des moyens de déplacement à deux roues ou trois roues dans certains coins de la ville de Bujumbura. Malgré ces désagréments, elles s’adaptent tant bien que mal

Les femmes qui exercent le petit commerce des fruits et des légumes indiquent que les revenus qu’elles enregistrent ont diminué.

   

Nous sommes  mardi le 19 juillet 2022 au petit marché situé au Quartier Mutakura de la zone Cibitoke précisément entre la 2ème  et la 3ème  avenue. Vers 17h, cet endroit grouillait de monde. La plupart de ceux qui exercent le petit commerce sont des femmes. Elles font  en grande partie le commerce des fruits et des légumes. Dans un entretien avec certaines de ces femmes commerçantes, il est ressorti qu’elles s’adaptent tant bien que mal  à la montée des prix des produits qui s’observe sur le marché.  

Selon Christine Niyirera, mère de trois enfants  rencontrée à cet endroit, elle exerce  seulement le commerce des avocats avec un capital de 20 000 FBu par jour.  Elle s’approvisionne soit aux marchés  de Cotebu,  de Kinama ou de Kamenge.  Selon elle, le business ne se porte pas bien comme auparavant car les clients manifestent une certaine réticence à acheter les avocats suite au prix élevé de  ces produits qui s’observe actuellement sur le marché. A titre d’exemple, on pouvait acheter  3 avocats à 500 FBu.  Actuellement, ce n’est plus le cas. Un avocat  s’achète soit, à 500 FBu, à 1000 FBu ou même à 2000 FBu. Elle précise que cette cherté empêche les clients d’acheter ce fruit d’une importance capitale au niveau de la santé, selon les nutritionnistes.  «De temps en temps, je ne parviens pas à écouler tous mes avocats qui finissent par être périmés», déplore-t- elle. 

Niyirera ne baisse pas la garde

Malgré ces désagréments,  Niyirera ne baisse pas la garde. Elle reste toujours sa persévérante pour ne pas abandonner le métier. Et par la bénédiction de Dieu, elle parvient à engranger un bénéfice qui oscille entre 3000 FBu et 5000 FBu contre entre 6000 FBu et 8000 FBu auparavant.  Et de se réjouir  du fait qu’elle contribue à la prise en charge de sa famille. 

Le petit commerce déstabilisé par la hausse des prix 

Même son de cloche pour Micheline Nzirorera, mère de 4 enfants qui exerce le commerce des bananes mûres, des mandarines, des oranges et des prunes du japon. «La hausse des prix des produits ne cesse de déstabiliser notre métier», s’inquiète- t- elle. Suite à cette situation, les clients viennent à compte-gouttes.  Ce qui fait que le bénéfice s’amenuise.  «Auparavant,  je pouvais rentrer avec un profit de 5000 FBu par jour. Nonobstant,  je n’enregistre actuellement qu’à peine 2000 FBu par jour »      

Jeannine Ciza, mère de  deux enfants qui exerce le métier de commerçant des maïs grillés abonde dans le même sens. Elle fait savoir qu’elle s’en approvisionne à Buterere. Elle a une marge bénéficiaire de 2000 FBu à 3000 FBu par jour contre autour de 4000 à 5000 FBu auparavant.  Avec ce rendement, elle parvient à payer le loyer de 30 000 FBu par mois et à prendre en charge ses deux enfants.  

Ces braves femmes font remarquer que cette cherté des produits a été occasionnée par la pénurie du carburant qui a fait que le coût du transport monte en flèche.  Et d’ajouter l’inaccessibilité de certains quartiers  de la ville de Bujumbura par les moyens de déplacement à deux ou trois roues.  Ces dernières s’attendent au pire si rien ne change.

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.

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