Développement

Les industries exhortées à embrasser une économie verte

Malgré des initiatives de valorisation des déchets, l’économie n’est pas encore entièrement verte. Un  expert national des polluants organiques persistants informe qu’une véritable industrie verte nécessite une synergie efficace, une bonne coordination et un cadre approprié, tant politique que technique

Jérôme Karimumuryango, coordonnateur national du projet GPDEC : « Une véritable industrie verte doit s’appuyer sur une synergie, une coordination ainsi qu’un cadre approprié, tant politique que technique.»

L’industrie verte, désignée comme économie verte fait référence à des activités économiques visant à atténuer l’impact environnemental négatif lié à la production industrielle. Sous le thème « Une industrie verte pour une économie circulaire : Solution pour des emplois décents pour les jeunes et les femmes du Burundi », Jérôme Karimumuryango, expert national des polluants organiques persistants (POPs) et coordonnateur national du projet GPDEC (Gestion des Produits Chimiques et des Déchets dans le cadre d’une Economie Circulaire au Burundi), a souligné que l’économie verte répond à des enjeux majeurs de la société. C’était lors de son exposition du 5 septembre 2024, dans le cadre du Salon industriel, édition 2024, à l’hôtel Source du Nil.

Certaines personnes ont déjà pris des initiatives de valorisation des déchets, telles que l’utilisation des déchets ménagers et végétaux pour la production de compost, de charbon vert et de biogaz. Les déchets plastiques sont utilisés pour fabriquer des pavés et divers objets de décoration, tels que des colliers et des boucles d’oreilles. De même, les papiers usagés servent à créer différents articles décoratifs. Toutefois, selon Karimumuryango, ces initiatives, bien qu’importantes, ne constituent pas à une économie verte, mais relèvent plutôt d’interventions individuelles, familiales ou associatives.

Il est essentiel de revenir à la définition du terme « industrie verte », qui englobe l’ensemble des activités économiques organisées. Dans cette optique, une véritable industrie verte doit s’appuyer sur une synergie, une coordination ainsi qu’un cadre approprié, tant politique que technique, souligne-t-il.

Comment favoriser la création d’une industrie verte

La participation active des décideurs, tant du secteur public que du secteur privé, est importante pour établir une industrie verte. Selon M. Karimumuryango, il est essentiel de tirer parti des atouts et des opportunités disponibles. Il est également nécessaire que les décideurs révisent le cadre des politiques d’industrialisation ainsi que les outils associés afin de les aligner et de les adapter à une industrie verte et à une économie circulaire.

Par ailleurs, une mise à jour de la réglementation et de la législation s’avère nécessaire pour s’assurer qu’elles soient compatibles avec cette nouvelle industrie. Des mesures incitatives soient également mises en place pour encourager les opérateurs économiques à investir dans le secteur, tout en facilitant l’accès au financement pour les investissements dans une industrie verte et pour les technologies appropriées.

En complément, le secteur public et le secteur privé devraient œuvrer pour renforcer les capacités techniques et managériales des parties prenantes de l’industrie verte. Cela pourrait passer par l’élaboration d’un « document de partenariat public-privé », précisant les rôles et la place de chaque acteur dans l’industrie. Il est également important de promouvoir la recherche en matière d’industrie verte et d’encourager les échanges d’informations entre chercheurs et investisseurs dans ce domaine.

Une industrie verte, un levier pour des emplois décents pour les jeunes et les femmes

Selon Karimumuryango, la politique nationale d’industrialisation offre des opportunités significatives pour la création d’emplois décents, notamment pour les femmes et les jeunes. Au cœur de cette démarche se trouve l’agro-industrie, qui englobe divers secteurs tels que l’agro-alimentaire, le textile et l’habillement, ainsi que l’industrie des cuirs et des peaux et celle du bois.

Cette dynamique pourrait permettre de générer des emplois décents tout au long de la chaîne de valeur, depuis la ferme et la plantation jusqu’au produit fini destiné aux consommateurs. Cela inclut des secteurs tels que l’agriculture, l’élevage, l’innovation technologique, ainsi que le recyclage et la réutilisation des déchets.

Par ailleurs, l’industrie manufacturière joue un rôle clé, notamment à travers les secteurs du cosmétique et de la pharmacologie biologique, de l’assemblage, ainsi que de l’industrie chimique. La création d’emplois dans ce domaine repose avant tout sur la maîtrise des trois piliers du « Green manufacturing » : la gestion des déchets, l’utilisation efficiente de l’énergie et la préservation de l’eau..

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Jonathan Nzoyibonera.

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