Education

Les jeunes filles face aux défis de l’éducation

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Banque mondiale a organisé un échange avec des élèves de Bujumbura pour discuter des obstacles entravant leur accès à l’éducation. Entre précarité financière, pressions sociales et risques de harcèlement, de nombreuses jeunes filles voient leur parcours scolaire menacé. Face à ces défis, des solutions doivent être mises en place pour garantir leur droit à l’éducation et leur offrir un avenir meilleur.

La rencontre des cadres de la Banque mondiale au Burundi avec les jeunes filles a mis en lumière de nombreux défis sociaux, économiques et culturels freinant l’accès des filles à l’éducation.

 

A Bujumbura, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes (le 7 mars 2025), la Banque mondiale a organisé un échange avec des élèves de différentes écoles de la ville entre autres Lycée Notre Dame Rohero, Ecole Fondamentale Sainte Famille de Kinama….afin de discuter des obstacles entravant leur parcours scolaire. Cette rencontre a mis en lumière de nombreux défis sociaux, économiques et culturels qui freinent l’accès des jeunes filles à l’éducation.

Pour beaucoup d’entre elles, la pauvreté reste l’un des principaux facteurs d’abandon scolaire. Issues de familles aux revenus modestes, parfois élevées par un seul parent, les filles peinent à payer les frais de scolarité et à couvrir les dépenses essentielles telles que l’achat de fournitures ou d’uniformes. Cette précarité est souvent exacerbée par des problèmes familiaux, notamment les divorces, qui déstabilisent les enfants et affectent leur motivation à poursuivre leurs études.

Au-delà des difficultés financières, certaines traditions et normes sociales continuent de freiner la scolarisation des filles. Dans certaines familles, la conviction persiste qu’une jeune fille doit rester à la maison pour accomplir les tâches ménagères ou qu’elle doit être mariée dès son plus jeune âge. Ces mariages précoces mettent un terme à leur éducation et les privent d’un avenir prometteur.

Un autre enjeu majeur concerne les abus et le harcèlement dont certaines élèves sont victimes au sein même du système éducatif. Des cas de harcèlement sexuel, parfois impliquant des enseignants en échange de bonnes notes, ont été évoqués lors des échanges. Ces situations, bien que taboues, existent bel et bien et poussent certaines filles à abandonner l’école.

Les adolescentes doivent également faire face à un manque de motivation et de soutien. Le manque de modèles de réussite dans leur entourage peut les décourager, notamment lorsqu’elles voient leurs aînés confrontés au chômage. Par ailleurs, les moqueries sur l’apparence physique, la gêne liée aux menstruations ou encore le sentiment d’infériorité amplifient leur malaise en milieu scolaire. De plus, l’absence de dialogue avec les parents, souvent peu disponibles, pousse certaines jeunes filles à chercher du réconfort auprès de leurs camarades masculins. Ce qui peut conduire à des relations précoces et à des grossesses non désirées.

Quelles solutions pour un avenir meilleur ?

Face à ces défis, il est urgent d’agir. Selon les différents intervenants, il est essentiel de sensibiliser les familles à l’importance de l’éducation des filles et de renforcer les dispositifs de protection contre les abus en milieu scolaire. Des mesures doivent également être mises en place pour améliorer les conditions d’apprentissage et encourager les jeunes filles à poursuivre leurs études. L’éducation des filles est un levier essentiel pour le développement d’un pays. En leur offrant un cadre sûr et propice à l’apprentissage, c’est toute la société qui en bénéficiera durablement.

La représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi, Hawa Cissé Wagué, souligne le rôle crucial de la famille et de la communauté dans l’éducation des jeunes filles. « Une famille bien structurée, où les parents sont présents et investis dans l’éducation de leurs enfants, favorise leur réussite. Une communauté qui valorise l’école est également un atout. Il nous faut construire une société où l’éducation est au cœur de notre stratégie de développement », a-t-elle déclaré.

Elle a également insisté sur l’impact du niveau de revenu des ménages. « Les enfants issus de familles aisées restent plus longtemps à l’école que ceux dont les parents ont des moyens limités. C’est pourquoi l’appui de la Banque mondiale aux familles défavorisées est essentiel, afin qu’elles puissent bénéficier de ressources supplémentaires pour assurer la scolarisation de leurs enfants », a-t-elle ajouté.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

éditorial

« Amstel Bright » inonde le marché

« Amstel Bright » inonde le marché

Après l’Amstel Beer disponible en formats 65 cl et 50 cl, voici le nouveau venu : l’Amstel Bright, présenté dans une même bouteille d’emballage, qui désaltère les gorges sèches des amateurs de la sainte mousse. Du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est du pays, dans une carence ennuyeuse de la première saveur (Amstel Beer), la deuxième saveur (Amstel Bright) n’arrive pas toujours à consoler les âmes assoiffées, selon certains consommateurs conservateurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 654

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    « Amstel Bright » inonde le marché

    « Amstel Bright » inonde le marché

    Après l’Amstel Beer disponible en formats 65 cl et 50 cl, voici le nouveau venu : l’Amstel Bright, présenté dans une même bouteille d’emballage, qui désaltère les gorges sèches des amateurs de la sainte mousse. Du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est du pays, dans une carence ennuyeuse de la première saveur (Amstel Beer), la deuxième saveur (Amstel Bright) n’arrive pas toujours à consoler les âmes assoiffées, selon certains consommateurs conservateurs.
  • Journal n° 654

  • Dossiers Pédagogiques