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Les partenaires sur l’agroforesterie promettent de s’impliquer davantage dans la promotion de ce secteur pour booster la production agricole durable

L’intégration des arbres agroforestiers dans les plantations agricoles est une impérieuse nécessité pour le développement du secteur agricole. Cela a été précisé le 18 avril 2025 dans un atelier organisé par le ministère en charge de l’agriculture à travers l’OPE en collaboration avec IFC sous le financement de l’Ambassade des Pays Bas au Burundi

Emmanuel Ndorimana, secrétaire permanent au ministère en charge de l’agriculture ꓽ «l’agroforesterie a des impacts de grande envergure à l’échelle mondiale»

 

Le ministère en charge de l’agriculture à travers l’OBPE en collaboration avec IFDC sous le financement de l’Ambassade des Pays Bas au Burundi a organisé vendredi le 18 avril 2025 un atelier de « concertation des parties prenantes sur l’agroforesterie ꓽ état des lieux et co construction d’une feuille de route stratégique ».

Emmanuel Ndorimana, secrétaire permanent au ministère en charge de l’agriculture précise que l’agroforesterie a des impacts de grande envergure à l’échelle mondiale. Il laisse entendre que l’augmentation de la couverture verte aide à réduire les gaz à effet de serre grâce à la capacité de séquestration du carbone des arbres, à inverser le réchauffement climatique et à bloquer l’élévation du niveau de la mer.

Les systèmes agroforestiers adéquats permettent la production durable des cultures, du bétail protègent les sols et les cours d’eau, stimulent la biodiversité, contribuent au captage du carbone et atténuent les effets du changement climatique. Ils réduisent la déforestation et la pression sur les terres boisées grâce à la fourniture de bois de feu, etc

L’intégration des arbres agroforestiers mise dans les oubliettes

Cependant, Ndorimana déplore que certains citoyens n’intègrent pas les arbres agroforestiers dans leurs exploitations agricoles. Il les invite à prendre conscience de la nécessité de planter les arbres qui cohabitent avec les cultures dans l’optique de stabiliser le sol.

Dans le cadre de sa vision stratégique, il précise que le ministère en charge de l’agriculture recommande à l’ensemble de ses partenaires d’intégrer l’agroforesterie de manière systématique dans toutes leurs interventions. Il demande à tous les citoyens de planter dans chaque propriété des arbres agroforestiers. C’est seulement par cette voie qu’on peut conférer aux terres un caractère écologiquement durable.

Samuel Nibitanga, directeur général des forêts à l’OBPE indique qu’il existe le potentiel d’adoption des essences autochtones dans les systèmes agroforestiers burundais.

Samuel Nibitanga, directeur général des forêts à l’OBPE ꓽ « il existe le potentiel d’adoption des essences autochtones dans les systèmes agroforestiers burundais ».

 

Quid des défis à relever selon l ’OBPE

Pourtant, il fait remarquer qu’il existe aussi des défis à relever. C’est la mise en place d’une base génétique performante à travers la création des vergers à graines agroforestières, la promotion de la centrale de graines performante via l’implantation d’une autre centrale des graines forestières/agroforestières à l’intérieur du pays et l’obtention d’un matériel performant additionnel pour les différents tests de laboratoire, la conservation et le conditionnement des semences. Et d’ajouter que l’organisation d’un réseau de récolteurs et de techniciens de suivi en assurant la formation sur les techniques de production, de conservation des graines ainsi que la dotation du matériel approprié de collecte des semences et la mise en place de protocole sur les techniques de domestication/germination des graines d’essences autochtones

IFDC Le secteur agroforestier pris en compte depuis 2020

A cette occasion, Micaël BEUN, coordonnateur du projet PAGRIS (Projet d’Appui pour une Gestion Responsable et Intégrée des Sols) à l’IFDC a fait savoir que l’organisation intervient dans le secteur agroforestier à travers le projet PAGRIS depuis les années 2020.  Ce volet est majoritaire. Le projet couvre une zone d’intervention de 212 collines, dans 20 communes et dans 7 provinces.

Micaël BEUN, coordonnateur du projet PAGRIS (Projet d’Appui pour une Gestion Responsable et Intégrée des Sols) à l’IFDC ꓽ « l’organisation intervient dans le secteur agroforestier à travers le projet PAGRIS depuis les années 2020 ».

 

« On accompagne les producteurs pour une gestion durable de la fertilité du sol au niveau des exploitations agricoles pour booster la production agricole et générer les revenus des ménages« , a-t-il ajouté.

Plus de 5 millions d’arbres agroforestiers plantés

Il affirme alors que plus de 5 millions d’arbres agroforestiers ont été plantés en collaboration avec les communautés de la zone d’intervention. Il indique que IFDC compte aller au-delà de ces résultats dans les jours à venir et cela en collaboration avec d’autres partenaires, car le besoin est encore grand.

Au Burundi, IFDC affirme que l’agroforesterie constitue certainement un levier stratégique pour répondre aux défis croissants liés à l’exiguïté des terres, la dégradation des sols, la déforestation, la faible productivité agricole et les faibles sources de revenu des ménages. En stabilisant les terres et en améliorant la rétention de l’eau, l’agroforesterie permet de lutter efficacement contre l’érosion et d’accroître la résilience des systèmes agricoles face aux aléas climatiques. En intégrant des arbres fruitiers dans les exploitations agricoles, cela contribue à renforcer la sécurité alimentaire et diversifier les sources de revenus des agriculteurs.

Le secteur agroforestier reste encore peu développé

Malgré ces avantages, IFDC s’inquiète que l’agroforesterie reste encore peu développée au Burundi en raison de plusieurs obstacles.

Les principaux problèmes identifiés sont :

  • Faible collaboration entre les acteurs du secteur,
  • Recherche limitée et faible diversification des espèces agroforestières,
  • Déforestation massive,
  • Absence d’une stratégie spécifique sur l’agroforesterie,
  • Très peu de peuplements semenciers
  • Existence d’une seule centrale des graines moins performant pour les différents tests de laboratoire, la conservation et le conditionnement des semences,
  • Absence d’un réseau des récolteurs des semences et techniciens de suivis
  • Techniques de pépinières peu maîtrisées en milieu rural,
  • Faible disponibilité de semences en quantité et en qualité suffisante et dont l’origine est connue,
  • Faible capacité du système de suivi et d’évaluation de l’agroforesterie.

Notons que les participants ont échangé sur une feuille de route stratégique qui leur permettront d’investir dans le domaine de façon coordonnée. Leur contribution a porté notamment sur le besoin de comprendre davantage l’état des lieux de l’agroforesterie par un diagnostic profond ciblant les besoins des agriculteurs, les essences disponibles, les systèmes agroforestiers adéquats pour le Burundi, les aspects socio-économiques, etc. Les participants ont promu de créer un cadre d’échange permanent pour de finaliser la feuille de route stratégique le plus tôt possible.

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