Dossier Covid-19

Les personnes aux besoins particuliers méritent une attention particulière

Les personnes vivant avec un handicap insistent sur la discipline dans le respect des mesures d’hygiène et de distanciation sociale pour éviter la propagation du Covid-19. Cependant, elles sollicitent des mesures spécifiques aux personnes aux besoins particuliers comme l’accès à l’information…

Selon Gilbert Bizimungu, coordinateur du Réseau des Centres des Personnes Handicapées du Burundi (RCPHB), les personnes vivant avec un handicap sont au courant de l’existence de la pandémie de Covid-19.

Les mesures de précaution sont les mêmes que pour d’autres personnes, indique-t-il avant de signaler que les centres des personnes handicapées prennent à leur tour des mesures.

Gilbert Bizimungu, coordinateur du Réseau des Centres des Personnes Handicapées du Burundi (RCPHB) : «Les mesures de prévention du Covid-19 ne sont pas à négliger»

« Toutefois, ces mesures ont des limites. Se laver les mains, ne pas se saluer n’est pas si facile dans les centres pour personnes vivant avec un handicap à système d’internat. Les apprenants  dorment ensemble, se restaurent dans un même réfectoire, partagent les douches, les salles de loisirs et les lieux d’aisance… Il y a mille risques que ceux-ci soient en contact et surtout se touchent », fait remarquer M.Bizimungu.

Des mesures non rassurantes à 100%

Le coordinateur du RCPHB rappelle que les mesures de prévention du Covid-19 ne sont pas à négliger. « Certaines personnes ne les mettent pas en application. On nous demander ne pas s’approcher les uns les autres et voilà que dans les bus on s’assoie ensemble. On nous demande de ne pas se saluer, il y en a qu’ils le font encore. Pire encore, les dispositifs de lavage des mains sont installés presque partout. Il existe des personnes qui n’ont pas l’habitude de se laver les mains… », déplore-t-il.

Quant aux personnes vivant avec un handicap, M.Bizimungu indique que ces mesures ne sont pas rassurantes à 100% pour les catégories les plus exposées aux risques comme les aveugles et les sourds.

Ainsi, précise-t-il, ceux qui vivent dans les centres des personnes handicapées ont besoin de s’entraider pour des besoins vitaux et dans les déplacements. Les personnes aveugles ont besoin d’être accompagnées ici et là. Les spots passant à la radio et à la télévision ne sont pas suivis par les sourds. Ce qui les limite quant aux conseils.

De plus, explique le coordinateur de RCPHB, les centres  accueillent des personnes de l’extérieur venant solliciter des services. Ce sont notamment les enseignants, les gens qui viennent pour des soins de kinésithérapie et d’appareillage. Au cas où ceux-ci seraient contaminés, ils exposeraient les enfants au Covid-19.

M.Bizimungu recommande le respect des mesures prises par le gouvernement (éviter les contacts, les attroupements inutiles, appliquer la distanciation sociale…).

Il propose des traducteurs du journal parlé en langage des signes au niveau de la télévision, les sensibilisations pour les aveugles et les ménages  communautaires. Cela pour que la catégorie des déficients auditifs aient accès à l’information et les gens vivant ensemble comme les prisonniers puissent être informés sur les mesures de protection contre le Covid-19.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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