Gouvernance

Les portes-paroles éclairent l’opinion

Dans l’émission des porte-paroles qui a eu lieu jeudi le 21 juin 2018 au chef- lieu de la province Bururi, beaucoup de questions sur différents secteurs ont été posées par les journalistes de différents médias et la population. Les portes- paroles les ont rassurés.

Au cours du premier trimestre de cette année, le montant des exonérations est estimé à 46 022 481 542 FBu, soit un dépassement de plus de 100%. Cette situation se présente comme telle au moment où la loi limite le montant des exonérations à  18 milliards de FBu.

Les journalistes se demandent comment on a dépassé  d’une manière exagérée le montant des exonérations prévu par la loi.

Selon Désiré Musharitse, porte- parole du ministère des Finances, du Budget et de la Coopération  au Développement Economique, ce dépassement a un caractère positif, car il justifie qu’il y a beaucoup d’activités qui sont en train d’être réalisées par les bailleurs dans le pays.

De plus, il y a des crédits qui ont été contractés par l’Etat pour le financement et la réalisation de ces projets de développement. C’est dans ce sens que les routes, les hôpitaux… sont construits. Les 18 milliards couvrent les exonérations accordées aux opérateurs économiques qui viennent investir au Burundi. Néanmoins, il précise qu’il y a des ambassades et  des ONGs qui font entrer leurs équipements sans payer les frais de douane. C’est leur droit, car on se réfère aux conventions de Vienne.

Même les vendeurs de petits articles sont concernés par l’utilisation de la facture

Stany Ngendakumana, porte-parole de l’OBR

Selon Stany Ngendakumana, porte-parole de l’OBR, l’article 70 de la loi budgétaire stipule que tout commerçant doit  délivrer une facture qui a été mise en place par l’OBR depuis janvier 2018 à son client.  Cela doit se faire chaque fois qu’on achète un produit.

Les journalistes ont voulu savoir si même  celui qui  vendra une allumette, un savon, une aiguille, un stylo … va octroyer  la fameuse facture à son client. De surcroît, ils ont voulu savoir comment les illettrés vont procéder pour compléter cette facture.

La loi n’épargne personne

Selon Ngendakumana, la loi n’épargne personne. Pour compléter cette facture, les illettrés vont s’arranger comme ils le font lors des retraits et des versements d’argent dans les banques ou  dans les microfinances. Pour ceux qui sont incapables de le faire, il leur demande d’embaucher des assistants. Sinon, le danger les guette, car ceux qui ne vont pas s’y conformer vont payer 20% de la valeur des marchandises saisies depuis le 1er juillet 2018.

La porte-parole du ministère des Transports et des Travaux Publics tranquillise ceux qui empruntent la RN3

Jeanne Mukenguruka, porte-parole du ministère en charge des Transports tranquillisent ceux qui empruntent la RN3 (Bujumbura- Rumonge) qui se lamentent du mauvais état de cette route qui fait qu’ils travaillent à perte.

Selon elle, le tronçon Bujumbura-Rutunga sera exécuté sous le financement de la Banque Mondiale tendis que le tronçon Rutunga-Rumonge sera financée par la Banque Africaine de Développement. Quant au dernier tronçon qui va de Rumonge-Nyanza-lac ,il sera finance par les fonds saoudiens, Koweitiens et OFID.

Pourquoi la mutuelle n’octroie plus de spécialités à ses affiliés ?

Lorsque les prestataires de soins prescrivent des spécialités aux affiliés de la mutuelle, les pharmacies qui collaborent avec cette institution leur disent qu’il n’y en a pas. Dans le cas contraire, on les oblige a payer les suppléments.

Ce qui les oblige à acheter ces médicaments à 100%. Ils se lamentent du fait qu’ils ne bénéficient pas de médicaments qui leur sont prescrits alors qu’ils paient à la Mutuelle de la fonction publique les frais qui leur sont exigés.

Les génériques et les spécialités, l’efficacité est la même

Pamphile Bukuru, porte-parole du ministère de la Santé Publique et de Lutte contre le Sida tranquillise les affiliés de la mutuelle. Il fait remarquer  que les génériques ont la même efficacité que les spécialités. Cette explication n’apaise pas la soif des affiliés de la mutuelle, car ce ne sont pas eux qui se prescrivent les spécialités.

Ce sont les prestataires de soins. Selon ces affiliés, ils le font parce que ce sont les spécialités qui sont plus efficaces que les génériques.

La tricherie au Concours National, édition 2018 inquiète plus d’un

Juma Edouard, porte-parole du ministère de l’Education, de la Formation Technique et Professionnelle se réjouit de la façon dont  s’est déroulé  le Concours National, édition 2018 .Nonobstant, il s’inquiète de la tricherie  qui a été organisée par l’administration scolaire à Mitakataka. Les médias présents à l’émission des portes- paroles ont voulu savoir si de tels actes ignobles  n’ont pas été perpétrés dans les autres centres de passation du concours national.

Juma Edouard fait savoir qu’il n’en est pas au courant. Mais, il certifie que ces cas peuvent se remarquer après la correction du concours. Les uns qualifient cet acte de génocide intellectuel. D’autres y voient  une dégénérescence pure et simple de la nation.  Le porte-parle du ministère de l’Education souligne que 90 256 élèves s’y sont présentés .

120 écoles techniques déjà érigés au niveau national

Signalons qu’on arrive à 120 écoles techniques qui ont été déjà construites au niveau national. Et Juma Edouard d’informer  les médias que les places disponibles au niveau national dans les écoles post fondamentales seront publiées au mois de juillet. Il en est de même pour l’effectif des élèves qui seront orientés dans le cycle post fondamental.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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